Stéphane Mallarmé
1842 - 1898
Français
Poésie
Mallarmé
L'Après-midi d'un faune
1876
Mallarmé
Poésies
1887
Mallarmé
Un coup de dés jamais n'abolira le hasard
1897
Stéphane Mallarmé naît à Paris dans une famille de fonctionnaires et perd sa mère à l'âge de cinq ans puis sa sœur dix ans plus tard. Rêveur et solitaire, il s'évade dans la poésie dès ses quinze ans. Il aime lire Baudelaire et Allan Poe. Il se met à son tour à écrire des vers, passe son baccalauréat et se marie.
Devenu professeur d'anglais, il exerce son métier à Toulon pour écrire le soir dans la solitude. Nommé à Paris, il sort de son isolement, devient ami avec Manet et Zola. Son appartement devient un salon littéraire où il reçoit chaque mardi des passionnés comme lui.
Mallarmé écrit L'Après-midi d'un faune, un poème en cent dix alexandrins. Le récit se compose du monologue d'un faune qui décrit la nature environnante à l'aide d'images poétiques. Debussy met en musique certains de ses poèmes, notamment celui-là.
Verlaine le reconnaît comme faisant partie des "Poètes maudits" et il influence des écrivains comme Valéry, Gide et Claudel. Mallarmé recherche la perfection dans sa poésie et inspire le mouvement symboliste, en réaction au naturalisme. Cette période privilégie l'exploration du monde du rêve et des idées. Elle cherche à créer une impression de mystère. Le poème dévoile ainsi un langage et des images énigmatiques tout en valorisant le rythme et la musicalité du vers. Il oppose la quête de l'idéal à l'expérience décevante du réel. La poésie est pour lui une langue sacrée, exigeante et exaltante, subtile et raffinée. L'univers mystérieux qu'il crée ne décrit pas les objets, mais les évoque et les suggère par le rythme et les images. Il veut "peindre non la chose, mais l'effet qu'elle produit".
Le poème Un coup de dés jamais n'abolira le hasard paraît dans la revue Cosmopolis puis dans La Nouvelle revue française. Écrit en vers libres, il est l'un des premiers poèmes typographiques.
Mallarmé meurt deux ans après avoir été élu "prince des poètes" dans sa maison à Valvins sans terminer Hérodiade.
Ses poèmes se retrouvent pour l'essentiel dans son recueil Poésies qui montre l'influence qu'exerce Baudelaire sur lui. L'œuvre respecte l'ordre chronologique et témoigne du travail de l'écriture et d'une recherche toujours plus approfondie de la langue. Mallarmé veut redonner sa pureté au langage en bousculant la syntaxe française. Il joue sur des sonorités rares et inédites. Le poème "Ses purs ongles très haut" en est l'un des exemples les plus probants.
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