Alphonse de Lamartine Fiche auteur

Alphonse de Lamartine naît à Mâcon et grandit à Milly, au bord de la Saône. Après ses années d'études en pension qu'il vit très mal, il refuse de se mettre au service de Napoléon qu'il voit comme un usurpateur.

Il ne travaille pas et s'occupe en lisant et écrivant des poèmes en vers. Son inspiration vient notamment d'un voyage qu'il fait en Italie, à la vue de paysages qui le marquent. Il est engagé en 1814 dans le régiment des gardes du corps de Louis XVIII et accompagne le roi durant les Cent Jours en Savoie.

Ses Méditations poétiques lui valent son succès dans l'écriture romantique, qui commence à véritablement émerger à cette période. Vingt-quatre poèmes composent le recueil qui ressemble à une autobiographie sentimentale.

Une méditation est à l'origine un terme religieux qui désigne un état de concentration intérieure, pour devenir ensuite le genre de la réflexion sur de grands sujets. Lamartine renouvelle ainsi ce genre dans lequel il insère la mélancolie romantique. Ses poèmes sont très bien accueillis par le public en raison de leur tonalité lyrique, dans lesquels il décrit la nature pour évoquer son déchirement suite à un amour perdu. Le poème "Le Lac" est écrit pour Julie Charles qu'il rencontre à Aix-les-Bains. Elle décède peu de temps plus tard. Sa composition montre la puissance inexorable du temps qui passe et la mélancolie du souvenir.

Des sonorités douces rendent son écriture fluide. Les éléments de la nature que sont un lac ou un chêne se chargent de symboles et de mystère. Théophile Gautier dit de Lamartine qu'il est "le plus grand musicien de la langue française".

Lamartine s'engage en politique durant la Révolution de 1830 et est élu député trois ans plus tard.

Voyage en Orient montre sa fascination pour ces terres qu'il visite entre juillet 1832 et septembre 1833 en famille, accompagné de sa femme et de sa fille. L'œuvre ressemble à un journal de voyage constitué de notes. Les sections qui le divisent sont géographiques, comme la Syrie et Constantinople, ou thématiques comme "La visite au pacha". Cette œuvre est le début de son écriture en prose. Le "Résumé politique" qu'elle contient lui donne accès au pouvoir. Devenu chef du gouvernement provisoire, il proclame la République en 1848. Après un échec aux élections présidentielles, il se retrouve endetté et est condamné aux "travaux forcés littéraires".

Entre temps, Lamartine écrit les huit volumes de l'Histoire des Girondins, une œuvre dont le sujet est historique et lié à la Révolution française. Il défend les valeurs de la révolution en prétendant vouloir la séparer de ses crimes. Au moment où le romantisme s'éteint, l'œuvre est vivement critiquée, ce qui ne l'empêche pas au moment de sa parution d'être l'une des plus grandes ventes en librairie.

Lamartine écrit cette œuvre au château de Monceau et entend donner au peuple "une haute leçon de moralité révolutionnaire, propre à l'instruire et à le contenir à la veille d'une révolution". Commencée en 1842, sa rédaction dure quatre ans et fait l'éloge des Montagnards. Connu pour ses poèmes et ses talents d'orateur, l'auteur montre ici ses qualités d'historien.

Graziella est un roman romantique dans lequel Lamartine évoque l'Italie et surtout Naples et sa région, qu'il visite durant sa jeunesse puis avec sa femme. L'œuvre donne vie à une adolescente amoureuse et abandonnée. Elle montre la jeunesse romantique tout comme les préférences nettement marquées par l'auteur pour la littérature romantique. Son intérêt réside aussi dans les descriptions poétiques de paysages, comme c'est le cas pour l'île d'Ischia. La femme présente dans le roman et le paysage inspirent des poèmes à Lamartine qu'il publie dans ses Méditations poétiques.

Sa famille n'accepte pas que des funérailles nationales aient lieu pour son enterrement qui a lieu deux ans après une attaque qui le paralyse.