D'Alembert Fiche auteur

Jean le Rond d'Alembert est recueilli dans une boîte de sapin dans le cloître Notre-Dame où il a été abandonné par ses parents. Il est élevé par une famille pauvre. Fils d'un chevalier qui ne le reconnaît pas, il le protège malgré tout à distance. Doué pour les langues anciennes et la philosophie, ses enseignants le remarquent dès le collège janséniste. Après des études de droit, il devient avocat puis médecin mais s'intéresse avant tout aux mathématiques.

Il envoie à l'Académie des sciences ses observations sur l'Analyse démontrée de Reyneau et rédige un mémoire sur la réfraction des corps solides. Ses travaux scientifiques se centrent sur la mécanique, l'acoustique et l'astronomie. Il démontre le théorème de l'algèbre et propose une méthode pour résoudre les systèmes d'équations différentielles. Les salons découvrent ses talents et l'invitent. Possédant des facultés pour imiter ses confrères et parodier les acteurs d'opéra, il se fait applaudir dans les séances publiques de l'Académie française.

Il se lie d'amour avec Julie de Lespinasse et s'occupe d'elle quand elle est chassée du domicile de Mme de Deffand. Restant proche de sa nourrice, D'Alembert refuse plusieurs propositions, également pour ne pas s'éloigner de ses amis et de ses proches. Il refuse par exemple de partir pour éduquer le fils de Catherine II de Russie.

D'Alembert joue un rôle important dans la diffusion des idées nouvelles, et surtout dans l'Encyclopédie. Il écrit le "Discours préliminaire" qui sert de préface à l'œuvre. Ce texte établit le programme des Lumières. Il accorde une réelle place à la religion. Il se fait aider de Montesquieu et de Voltaire, mais s'écarte néanmoins du projet quand il constate avec amertume qu'il doit se heurter à de nombreuses protestations, comme celles des jésuites, de l'archevêque de Paris ou encore de Rousseau.

Il continue malgré tout de défendre cette œuvre à l'Académie française pour propager ses idées philosophiques comme le souligne l'ouvrage Réflexions sur la poésie. Il est élu secrétaire perpétuel après la mort de Duclos en 1772, compose des éloges et meurt. L'archevêque de Paris refuse de lui accorder une cérémonie religieuse.