Bernard Le Bouyer de Fontenelle
1657 - 1757
Français
Essai
Fontenelle
Dialogue des morts
1683
Fontenelle
De l'origine des fables
1684
Fontenelle
Entretiens sur la pluralité des mondes
1686
Fontenelle
Histoire des oracles
1687
Fontenelle naît à Rouen d'un père avocat et d'une mère qui fait partie de la famille de Corneille. Il fait des études brillantes chez les jésuites à Rouen et laisse une belle image de lui. Devenu avocat, il ne suit qu'une affaire qu'il perd. Une fois installé à Paris, il se consacre à la littérature, plus précisément à la tragédie en vers. Il ne rencontre pas le succès qu'il espère. Il s'essaie alors à l'opéra et la poésie, mais sa réussite est moyenne.
Le Dialogue des morts s'inspire des écrits du rhéteur grec Lucien de Samosate datant du IIe siècle. Il fait se rencontrer des duos de personnages historiques de différentes époques, connus pour différentes raisons (littéraires, philosophiques, historiques) et les fait discuter de l'humanité.
De l'origine des fables est un traité publié un an plus tard. Fontenelle montre son scepticisme religieux, en prouvant que tout ce qui relève du surnaturel n'est considéré ainsi que par manque de connaissances.
C'est la littérature scientifique qui étend sa renommée. Ses Entretiens sur la pluralité des mondes, plus philosophiques, sont moins critiqués littérairement parlant que son œuvre précédente. En six leçons, Fontenelle explique l'astronomie dans un langage plus accessible.
L'Histoire des oracles fait polémique, dans le sens où l'arrivée du christianisme doit avoir donné un coup de grâce aux oracles païens. Renseigné sur Delphes, Fontenelle rapporte que les oracles ont perduré même après l'émergence de la religion chrétienne. Il révèle le déclin de cette pratique cultuelle, se référant à la Pythie. Les sous-entendus sont possibles pour établir des relations avec les religions en pratique à l‘époque de Fontenelle. On le lui reproche même, mais il se défend vaillamment, en prétendant ne jamais avoir voulu dire plus que ce qui n'est écrit dans son œuvre.
Membre de l'Académie française en 1691 après quatre tentatives infructueuses, il devient aussi secrétaire perpétuel de l'Académie royale des sciences et garde ce poste pendant quarante-deux ans. Il est chargé de réécrire des textes afin de les rendre accessibles à la majorité. Il écrit les Éloges des académiciens, nécrologie de savants récemment décédés.
Il prend parti pour les Modernes dans la querelle les opposant aux Anciens et meurt un mois avant de devenir centenaire.
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