Jean-Antoine de Baïf
1532 - 1589
Français
Poésie
Jean-Antoine de Baïf
Les Amours
1552 - 1558
Jean-Antoine de Baïf
Les Météores
1567
Jean-Antoine de Baïf
Les Mimes, enseignements et proverbes
1580
Jean-Antoine de Baïf naît à Venise d'un père ambassadeur, ce qui l'amène à recevoir une belle éducation. Il apprend le latin et le grec et est inscrit à l'âge de onze ans au renommé collège de Coqueret. Il écrit beaucoup mais ne connaît jamais autant de succès que Ronsard.
Il fait son entrée dans la littérature avec les Amours, s'essayant comme ses camarades dans le genre amoureux à la manière italienne en imitant Pétrarque. Mais il s'en détache, ne se contentant pas seulement d'écrire des sonnets.
La saison des amours est un lieu commun dans la poésie de son siècle et son originalité est d'opposer le printemps à l'hiver en même temps que le mois d'avril au mois de mai, donc l'intérieur même d'une saison. Il oppose aussi les religions païenne et chrétienne en jouant sur le sens du mot "grâce", la grâce chrétienne de Marie à celle de Saddam en évoquant des figures divines telles que Vénus. Son œuvre fait ainsi penser au Roman de la rose qui date du XIIIe siècle. Ses textes comportent des références et des images de toutes sortes qui ont une signification symbolique. Sa deuxième œuvre, Les Météores, est un recueil de poésie scientifique imitée de Virgile dans l'Antiquité et du XVe siècle.
La première édition de toutes ses œuvres en 1572 regroupe l'étendue de ses talents, se composant de quatre livres narratifs inspirés d'Ovide et de l'Arioste. Ses Mimes enseignements et proverbes se constituent de maximes et de la traduction du psautier. Il invente le vers français, imité du modèle antique, et met aussi en place une orthographe phonétique destinée à transcrire la prononciation de chaque syllabe. Il veut associer poésie et musique.
De Baïf écrit en tout neuf livres de poèmes, sept livres d'amour, cinq livres de jeux et cinq livres de passe-temps. Il aime les expérimentations littéraires et est à l'origine du théâtre protoclassique avec ses amis de la Pléiade.
Il traduit L'Eunuque de Térence, Le Brave de Plaute et Antigone de Sophocle.
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