Sommaire
IUne reproduction de la civilisation européenneIIUn roman d'apprentissageAÀ la découverte de la culture de l'autreBL'ouverture à l'autreIIIL'état de natureALa relation entre Robinson et VendrediBLe choix finalVendredi ou la vie sauvage
Michel Tournier
1971
Robinson Crusoé est le seul rescapé d'un naufrage sur l'île de Speranza. Il se lie d'amitié avec un indigène qu'il a sauvé. Il l'appelle Vendredi en souvenir du jour de leur rencontre.
Les deux hommes s'entraident et partagent leurs cultures. Grâce à Vendredi, Robinson apprend à aimer une vie simple, et comprend que sa façon de voir les choses et sa civilisation ne sont pas meilleures que les autres.
À la fin du roman, contrairement au livre Robinson Crusoé dont Tournier s'est inspiré, Vendredi quitte l'île pour rejoindre l'Angleterre, alors que Robinson choisit de rester et d'apprendre à un autre marin le bonheur simple de la vie sauvage.
Une reproduction de la civilisation européenne
Pour ne pas devenir fou, Robinson s’impose des rituels d’homme civilisé sur l’île. Il découvre une culture étrangère (les cannibales) à sa civilisation. Il la trouve barbare et primitive. Il reproduit la civilisation européenne qu’il a connue. Par exemple, il construit des fortifications autour de sa maison.
Un roman d'apprentissage
À la découverte de la culture de l'autre
Vendredi est montré comme un "bon sauvage". Il vit très simplement et est heureux au contact de la nature. Robinson est d’abord très seul sur l’île, et tente de recréer sa civilisation.
Lorsqu’il découvre les cannibales, il veut les tuer. Mais il finit par admettre la différence. Quand il sauve Vendredi, il lui impose sa culture. Puis, les deux hommes échangent leurs idées et leurs visions du monde.
L'ouverture à l'autre
Robinson apprend le bonheur simple grâce à Vendredi. Il devient tolérant. Il échoue en voulant imposer ses idées. Il évolue au cours du roman, il apprend à être dans l’échange, et cesse de se montrer dominant et supérieur.
L'état de nature
La relation entre Robinson et Vendredi
L'auteur développe l'idée que l'état de nature est préférable à celui d'homme civilisé. En effet, il permet l'égalité entre les hommes, le respect, et le bonheur simple. L'amitié entre Robinson et Vendredi n'est possible que parce qu'ils sont sur l'île déserte. À l'extérieur, Robinson aurait considéré Vendredi comme un esclave.
À la fin du roman, Robinson a compris son erreur sur l'esclavage. L'état de nature lui a prouvé que les Noirs sont égaux aux Blancs.
Le choix final
Vendredi décide de découvrir la civilisation que Robinson lui a apprise et quitte l’île, alors que Robinson choisit de rester. Il refuse de retourner à sa culture, car il a accepté la différence sur l’île, il a compris ce qu’était la sagesse.
Il ne voit plus l’intérêt de s’enrichir ou de dominer un autre peuple. Au contraire, il veut enseigner le bonheur, la sagesse. Il décide alors d’aider un nouveau personnage, Dimanche, à trouver la paix sur l'île.