Sommaire
ILes procédés comiquesALe comique de répétitionBLe comique de situation et de caractèreIIUne satire socialeALa critique des flatteursBLa critique de la société d'ordresIIILe ballet et la turquerieAL'importance du balletBLa scène de la turquerieLe Bourgeoins gentilhomme
Molière
1670
M. Jourdain est un bourgeois qui veut acquérir les manières des gens de qualité. Il achète donc un nouvel habit, et prend des cours de danse, de musique et de philosophie. Il apprend aussi à manier des armes. Il essaie également de séduire Dorimène.
La femme de M. Jourdain et sa servante Nicole s'inquiètent de son comportement et tentent de le convaincre de marier sa fille Lucile à Cléonte. Comme il n'est pas gentilhomme, M. Jourdain refuse.
Cléonte se fait alors passer pour le fils du Grand Turc, avec l'aide de son valet Covielle. Il obtient alors la main de Lucile. M. Jourdain est tout heureux de recevoir le faux titre de "Mamamouchi" lors d'une étrange cérémonie turque…
Les procédés comiques
Le comique de répétition
Dans la pièce, on trouve de nombreuses répétitions. Par exemple, lors de sa leçon de philosophie, M. Jourdain répète plusieurs fois les mêmes voyelles, ce qui provoque le rire du spectateur. La scène a quelque chose de burlesque.
La répétition se trouve aussi dans la célèbre réplique : "la belle chose, que de savoir quelque chose !"
Le tailleur ne cesse de répéter la formule "gens de qualité" pour flatter Monsieur Jourdain et l'inciter à acheter ses habits.
Le comique de situation et de caractère
M. Jourdain est un homme adulte qui se met dans la position d’un enfant en reprenant des cours. La situation est amusante.
Jourdain se prend pour un noble, ce qu’il n’est pas. Il se montre terriblement naïf. C’est un bourgeois qui est donc ridicule.
Une satire sociale
La critique des flatteurs
Molière critique les professeurs que reçoit M. Jourdain. Il les décrit comme des hypocrites et des profiteurs. Lorsque Jourdain n'est pas là, ils se moquent de lui, disent qu'il n'est qu'un parvenu.
Le maître de musique est avare, il veut surtout de l'argent, alors que le maître de danse se plaint de l'usage social que Jourdain fait de la danse.
Toutefois quand les professeurs sont avec M. Jourdain, ils le flattent. Ils sont aussi vaniteux, persuadés que leur art est plus important que celui de l'autre. Molière dénonce donc non seulement l'hypocrisie et les flatteurs, mais aussi la pédanterie.
La critique de la société d'ordres
À l'époque de Molière, la société est divisée en classes sociales. Si Jourdain fait rire, Molière dénonce tout de même le système de classes qui existe à la cour de France. Il insiste sur l'injustice que cela crée.
Il dénonce également le comportement des bourgeois qui cherchent absolument à devenir noble et se mettent à imiter tout et n'importe quoi. C'est le cas de Jourdain qui veut absolument être noble, et finit par rejeter Cléante, qui est pourtant bourgeois comme lui. Il perpétue l'injustice dont lui-même souffre.
Le ballet et la turquerie
L'importance du ballet
L'importance de la musique est visible dès l'ouverture de la pièce. Les trois premiers actes sont ponctués par des intermèdes musicaux.
À l'acte II, il y a la danse des garçons tailleurs, et à l'acte III celle des cuisiniers. Dans l'acte IV, on entend deux chansons à boire, et enfin la pièce se clôt sur un ballet.
Il s'agit donc d'une comédie-ballet où la musique et la danse s'inscrivent véritablement dans l'intrigue.
La scène de la turquerie
La turquerie plaisait beaucoup à l'époque de Molière. Il s'agit d'un divertissement où interviennent des personnages turcs. La pièce se termine avec une imitation de turquerie.
Cléante prétend être un noble turc au cours d'une cérémonie. Les costumes et le langage sont des déformations de la culture turque, et Monsieur Jourdain se voit attribuer un titre farfelu qui n'existe pas, celui de "mamamouchi".