Sommaire
ILes caractéristiques des fablesIIUne satire de la cour de Louis XIVIIIL'inspiration indienneLes Fables de la Fontaine, livres VII à XI
Jean de la Fontaine
1678
Les Fables de La Fontaine sont divisées en douze livres, parus en trois recueils. Dans le premier recueil, on trouve de célèbres fables comme "La Cigale et la Fourmi". Ce sont surtout des histoires qui peignent les qualités et les défauts des êtres humains.
Le deuxième recueil présente des fables qui sont moins initiatiques (c'est-à-dire qui ont un but moins éducatif). Elles sont davantage des portraits de la société de Louis XIV (roi sous lequel Jean de la Fontaine a vécu).
Le dernier recueil offre des fables plus philosophiques. Toutes les fables racontent des histoires en utilisant des images, des métaphores surtout. On y trouve souvent des animaux.
Les livres VII à XI ont été publiés dans le second recueil de fables de la Fontaine. Dans sa préface, l'auteur précise qu'il s'inspire notamment de la culture indienne.
"La Cour du Lion" : à la cour du lion (le roi) les animaux ne cessent de faire des erreurs. L'ours n'adule pas assez, le singe trop, ils sont punis. Le renard qui ne répond pas franchement est laissé tranquille.
"Le Torrent et la Rivière" : un torrent fait beaucoup de bruit. Un homme est poursuivi par des voleurs et malgré sa peur le traverse. En vérité, malgré son bruit, le torrent n'est pas dangereux. L'homme fait de même plus loin avec une rivière tranquille. Mais il se noie. Il faut se méfier des apparences.
"Les Animaux malades de la Peste" : Le tigre et l'ours ont mangé des animaux. Mais on ne les punit pas, car ils sont puissants. L'âne par contre, qui a mangé de l'herbe, est puni de mort. À la cour du roi, la justice est injuste.
Les caractéristiques des fables
Les fables sont souvent courtes et drôles. Elles racontent une histoire amusante pour le lecteur, mais qui lui permet d'apprendre quelque chose.
La plupart des fables ont une morale (seules vingt fables n'ont pas de morale explicite). La morale peut être à la fin, au début, ou au milieu de la fable. Elle est une sorte de leçon que lecteur doit retenir.
Selon que vous serez puissant ou misérable, / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.
Jean de la Fontaine
"Les Animaux malades de la Peste", livre VII, Les Fables
1678
La Fontaine utilise la personnification. Les animaux ont des caractéristiques humaines. Toutes ses fables sont écrites en vers, il utilise surtout des alexandrins (douze syllabes) ou des décasyllabes (vers de dix syllabes) avec des vers plus courts.
Une satire de la cour de Louis XIV
Jean de la Fontaine n'hésite pas à critiquer la cour du Roi-Soleil, mais il doit pour contourner la censure. À l'époque, s'il dit quelque chose directement contre le roi ou des personnes puissantes à la cour, il risque la prison ou même la mort.
En utilisant des animaux, La Fontaine critique de façon indirecte. Il utilise toujours la satire pour dénoncer, c'est-à-dire qu'il s'attaque aux problèmes de sa société en s'en moquant. Il tourne ainsi en dérision les courtisans, dénonce l'injustice, et affirme que les faibles ne sont pas protégés en France, et que les riches gagnent toujours. C'est l'idée qu'il développe dans "Les Animaux malades de la Peste", qui montre que la justice n'existe pas à la cour du roi.
L'inspiration indienne
La Fontaine a repris des histoires indiennes, notamment dans "Les Animaux malades de la Peste" ou encore "Les Poissons et le Cormoran". Il s’est probablement inspiré également d’une traduction de Pierre Poussines de "Specimen sapientiae Indorum veterum", c'est-à-dire "Exemples de la sagesse des anciens Indiens".
Seulement je dirai par reconnaissance que j'en dois la plus grande partie à Pilpay, sage Indien. Son livre a été traduit en toutes les langues.
Jean de la Fontaine
Préface du deuxième recueil des Fables
1678