Sommaire
ILes caractéristiques de la farceAUne définition de la farceBLes personnagesIILes procédés comiquesIIIUne satire socialeLa Farce de Maître Pathelin
Anonyme
1456 - 1460
La Farce de Maître Pathelin est une petite pièce qui fait appel au comique de foire. Elle a connu un immense succès. Maître Pathelin est un avocat rusé. Il a volé le drapier Guillaume Joceaulme, et a feint de mourir devant lui (sa femme a participé à la tromperie) pour ne pas le payer.
Il défend le berger Aignelet, qui est accusé d'avoir égorgé des brebis de son maître Guillaume. Lors du procès, Guillaume reconnaît Pathelin, mais il se mélange entre ses accusations contre Aignelet et contre Pathelin et devient ridicule.
Pathelin conseille à Aignelet de répondre "Bée" à toutes les questions qu'on lui pose pendant son procès. Aignelet gagne son procès, et doit donc payer son avocat. Mais il répond à toutes les demandes de Pathelin par "Bée". Ainsi, "l'arroseur est arrosé".
Les caractéristiques de la farce
Une définition de la farce
La farce est une pièce comique en vers et en un seul acte. L'action est toujours très simple. En général, un homme simplet est moqué par les autres. Tous les personnages sont un peu ridicules et pas forcément sympathiques. Ils prêtent tous à rire. La Farce de Maître Pathelin est reconnue comme un modèle du genre.
Les personnages
Pathelin est avocat rusé et malhonnête, qui trompe et flatte son entourage. Sa femme, Guillemette, est aussi malhonnête que lui. Guillaume Josseaulme est le sot de la pièce, c’est-à-dire celui qui va être trompé par tout le monde. Il ne pense qu’à l’argent. Thibaud l’Aignelet est un homme simplet (autant que ses moutons, d’où son nom). Finalement, il est plus rusé qu’on ne le croit, et parvient à tromper Pathelin en utilisant sa propre ruse. Les personnages sont caractérisés par un défaut. Ce défaut les rend ridicules.
Les procédés comiques
Les trois procédés comiques utilisés sont :
- Le comique de situation : il y a des nombreuses tromperies et des quiproquos dans la pièce. Les personnages font semblant de mourir, ils mentent etc.
- Le comique de caractère : l’auteur peint des personnages ridicules, bêtes ou avares, menteurs et malhonnêtes, qui font rire car leurs défauts sont exacerbés. On peut parler de caricatures.
- Le comique de mots : l’auteur utilise des expressions populaires, des mots à double sens et aussi un langage familier.
Une satire sociale
Les pauvres triomphent ici des riches, des bourgeois. La morale des bourgeois est ridiculisée (Guillemette croit en Dieu uniquement pour sauver son mari, Pathelin ne cesse d’invoquer Dieu pour justifier sa conduite ou rassurer ses victimes). L’auteur se moque donc de la façon dont la société marche, de l’hypocrisie qui règne, et du fait que les riches profitent toujours des pauvres.