Sommaire
ILa structure de l'histoireALe narrateurBLe schéma narratifCUne parodie des chansons de gestes et des romans chevaleresquesIILa personnificationIIIUn texte satiriqueAUne critique de la société médiévaleBUne critique de la religionCUne critique du pouvoir et de la justiceLe Roman de Renart
Multiples auteurs
1170 - 1250
Le Roman de Renart est constitué de plusieurs récits, qui ont été écrits par divers auteurs au Moyen Âge, entre 1170 et 1250. Les textes sont des parodies de chansons et de romans qui mettaient à l'honneur le courage des chevaliers. On suit l'histoire d'un renard, nommé Renart (dans le texte, on utilise le terme "goupil"). Il est très rusé, et se tire de toutes les situations.
D'autres animaux sont présents dans le roman, comme le roi qui est un lion, ou le loup Ysengrin. Renart fait la cour à la reine Fière, qui tombe amoureuse de lui. Noble, le roi, part à la guerre, et car il a confiance en Renart, il lui demande d'occuper le trône à sa place. Quand il revient, il découvre la liaison de Renart et sa femme. Il tue Renart à la fin du livre, mais lui organise tout de même de belles funérailles.
La structure de l'histoire
Le narrateur
Le narrateur de l'histoire est un jongleur, il est très présent, il assure que tout ce qu’il raconte est vrai. Il sait tout, on dit que c’est un narrateur omniscient.
Le schéma narratif
Chaque petite histoire de Renart commence de la même façon. D’abord, la situation initiale, puis l’élément perturbateur, les péripéties, et enfin la situation finale. En général, Renart se met dans une situation compromettante, et il doit ensuite s’en tirer.
Une parodie des chansons de gestes et des romans chevaleresques
Renart a fait un serment de fidélité à son roi. Alors qu’il devrait le servir, il ne cesse de le trahir. Il agit exactement à l’opposé de ce que devrait faire un noble chevalier. Les auteurs se moquent ici des histoires de leur temps, où de braves guerriers servaient jusqu’à la mort leur roi. Ici, Renart meurt car il a trahi inlassablement son souverain.
La personnification
Comme dans Les Fables de la Fontaine, les animaux du roman symbolisent les hommes. Ils représentent les qualités mais surtout les défauts humains. Pour cela, la personnification est très utilisée, c’est-à-dire que les animaux ont des comportements humains, tout en gardant des traits propres à leur animalité.
Renart est un chevalier (trait humain) mais il mord (trait de renard). On peut également citer d’autres personnages comme le coq Chantecler, qui est une critique de l’homme arrogant, ou le lion Noble, qui est une représentation du roi.
Un texte satirique
Une critique de la société médiévale
Les auteurs du roman critiquent leur société. Ils dénoncent la violence des duels, l’hypocrisie de la cour ou encore la courtoisie excessive dans l’amour.
Une critique de la religion
À plusieurs reprises, des personnages censés être pieux et religieux se montrent méchants ou hypocrites. Ils utilisent la religion pour parvenir à leurs fins (Ysengrin par exemple). Le roman dénonce ainsi la fausse piété.
Une critique du pouvoir et de la justice
A plusieurs reprises, les nobles ou le roi abusent de leur pouvoir. Les personnages haut placés dans l'État peuvent manipuler la justice. C'est une peinture assez sombre de l'époque médiévale qui est livrée dans le livre. Les pauvres sont toujours des victimes.