Sommaire
IDes personnages dignes de la commedia dell'arteALe vieil homme jalouxBLes jeunes amoureuxCLe valet ruséIILes procédés comiquesIIILe rôle de la musique et de la danseLe Sicilien ou l'amour peintre
Molière
1667
Don Pèdre, gentilhomme sicilien, veut épouser Isidore, une esclave grecque qu’il maintient enfermée chez lui. Mais Adraste, gentilhomme français, est tombé amoureux de la jeune femme et souhaite aussi l’épouser.
Il apprend que Don Pèdre cherche un peintre pour faire le portrait d’Isidore. Il se fait alors passer pour un peintre, et entreprend de séduire la jeune femme. Son valet Hali l’aide dans son entreprise.
Il déguise ensuite Isidore et parvient ainsi à l’enlever. Don Pèdre est fou de rage et va se plaindre auprès d’un sénateur. Mais ce dernier est trop occupé à s’amuser et lui demande de repasser le lendemain. Adraste et Isidore sont déjà loin.
Des personnages dignes de la commedia dell'arte
Le vieil homme jaloux
Don Pèdre est présenté comme un homme jaloux et possessif qui entrave le bonheur d'une jeune femme. Il est caricatural et ridicule, mais il représente tout de même un danger, sortant avec son épée au début de la pièce, quand Adraste fait jouer des musiciens pour Isidore. Il utilise un vocabulaire de domination et de possession à l'égard d'Isidore, qui marque son envie de la contrôler.
Les jeunes amoureux
Adraste et Isidore sont tous deux jeunes et amoureux, ils représentent le couple positif et le mariage d'amour. La pièce permet de montrer la façon dont Adraste courtise Isidore et foisonne ainsi d'exemples de galanterie.
Le valet rusé
Le valet Hali est représenté comme un personnage ingénieux, fier de son intelligence. Il parle de sa duplicité comme d'un art. Il est également fier de pouvoir aider son maître. Il peut être comparé au Sganarelle de L'Amour médecin.
Les procédés comiques
La pièce contient du comique de situation. Comme souvent chez Molière, il y a dans la pièce un quiproquo qui permet aux amoureux de se rapprocher : Adraste se déguise en peintre et dupe ainsi Don Pèdre. Les déguisements et l'enlèvement d'Isidore apportent également au comique de la pièce.
Cette pièce contient également du comique de caractère : le comique de caractère repose sur l'exagération des défauts de certains personnages. Dans la pièce, la jalousie de Don Pèdre est ainsi exacerbée, tout comme la ruse d'Hali.
Enfin, il y a du comique de langage : la pièce regorge, une fois de plus, de bons mots et de jeux sur le langage.
Le rôle de la musique et de la danse
Adraste utilise la musique au début de la pièce pour séduire Isidore. Si la jeune femme est émue par les paroles des chansons, Molière parodie les chants d’amour, en utilisant notamment les expressions suivantes : "Que je sens de peine !", "Que j’ai de soucis !"
Plus que dans les autres comédies-ballets, la musique et la danse ont ici un impact très important sur l’intrigue. Lorsque Don Pèdre réclame au sénateur de l’aider à retrouver Isidore, ce dernier est trop occupé par l’ambiance festive autour de lui et ne fait pas son travail. Isidore et Adraste peuvent donc s’enfuir sans problème.