Sommaire
IUne comédie-ballet qui repose sur la farceALes procédés comiquesBLe côté grotesqueIIUne critique des moeurs et de la sociétéALe mariage d'amour contre le mariage forcéBUne satire de la médecineL'amour médecin
Molière
1665
Lucinde, fille de Sganarelle, voudrait épouser Clitandre, l'homme qu'elle aime. Mais son père refuse catégoriquement. Elle prétend alors être malade, aidée dans son entreprise par sa suivante Lisette. Sganarelle doit alors faire venir des médecins pour qu'ils auscultent Lucinde. Mais ils ne comprennent pas ce qu'elle a et se ridiculisent en essayant de trouver des causes à son mal.
Sganarelle est forcé de constater qu'ils sont parfaitement incompétents. Lisette le rassure alors en lui apprenant qu'elle connaît un médecin incroyable qui est reconnu pour faire des miracles. Sganarelle accepte de le rencontrer.
En réalité, c'est Clitandre, déguisé en médecin, qui se présente au père. Il ausculte Lucinde en lui parlant d'amour et déclare à Sganarelle qu'elle souffre d'une "maladie de l'imagination". Le seul remède est de lui faire croire qu'elle se marie. Sganarelle, dupé, accepte le subterfuge. Lucinde et Clitandre jouent une cérémonie de mariage. Mais en réalité, le mariage fictif est bien réel : Lucinde et Clitandre sont enfin unis et Sganarelle est forcé de l'accepter.
Une comédie-ballet qui repose sur la farce
Les procédés comiques
Pour le comique de situation, Molière utilise le quiproquo. En effet, Clitandre, l'amoureux de Lucinde, se fait passer pour un médecin et parvient à faire croire qu'il peut guérir Lucinde. Le personnage utilise des déguisements et usurpe une identité.
Il y a également du comique de langage : le jargon des médecins, le jeu sur la prononciation ou les accents des autres personnages prêtent à rire.
Le côté grotesque
La musique et la danse sont utilisées pendant les entractes. On voit par exemple les médecins qui dansent et entrent en cérémonie chez le père de la malade. Cette scène est proprement grotesque et les médecins passent pour des clowns.
Une critique des moeurs et de la société
Le mariage d'amour contre le mariage forcé
Le père est présenté comme tyrannique et avare, et refuse que sa fille épouse l’homme qu’elle aime. Molière dénonce la pratique des mariages forcés et proclame la supériorité du mariage d’amour, qui clôt la pièce.
Une satire de la médecine
Les médecins dans la pièce racontent n'importe quoi, leur diagnostic est contradictoire. En effet, Tomès assure qu'il faut faire une saignée, Fonandrès qu'il faut faire vomir Lucinde. Lorsque Clitandre arrive, déguisé, il tâte le pouls de Sganarelle et non celui de Lucinde, et cela ne dérange pas les personnages. Molière se moque à la fois de la vanité des médecins et de leur bêtise, de leur ignorance.