Le Livre de ma mère
Albert Cohen
1954
L’écrivain et le narrateur ne font qu’un dans ce roman. Il s’agit d’un récit autobiographique. Albert Cohen écrit juste après la mort de sa mère. Il dévoile ses sentiments et ses regrets. Il raconte tout ce dont il se souvient d’important. Il donne des détails sur la vie de sa mère, il met en avant sa bonté, la façon dont elle l’a aimé.
Plus qu’une simple autobiographie, le roman est le portrait d’une mère. Albert Cohen va même plus loin, il ne parle pas simplement de sa mère, mais des mères en général, de ce que toutes les mères devraient être selon lui.
L’écrivain souligne le sens du sacrifice de la femme, qui est prête à tout donner pour son fils. Il appuie surtout sur son sentiment de culpabilité de ne pas avoir été présent au moment de la mort de celle qu’il aime tant.
Un récit autobiographique
La nostalgie
Albert Cohen évoque son passé dans cette œuvre. À plusieurs reprises, il utilise des exclamations pour souligner la nostalgie qui le traverse en parlant de son enfance et de sa mère. Il écrit ainsi : "Ô mon passé", "Ô mon enfance".
Le récit est marqué par le lyrisme. Albert Cohen idéalise sa vie passée.
Les souvenirs
Albert Cohen tente de restituer ses souvenirs. Il essaie surtout de se rappeler des sensations qu’il a éprouvées enfant. Il souligne l’importance de la mémoire auditive et olfactive.
Il parle d’objets ou d’odeurs auxquels il rattache des moments précis. Il écrit ainsi sur les tisanes ou les bougies roses de sa mère. Il les évoque d'abord, puis raconte des souvenirs qui y sont liés. On parle alors de 'madeleine de Proust', c'est-à-dire d'un objet qui nous renvoie à un souvenir.
Un hommage à la figure maternelle
Plus qu'un récit autobiographique, le roman est un hommage à la mère d'Albert Cohen. Il l'appelle "Maman", le terme revient très souvent, et il est toujours écrit avec une majuscule, ce qui souligne le caractère presque sacré de la personne.
Albert Cohen fait de sa mère une déesse. Il l'idolâtre presque, la remerciant pour tout ce qu'elle a fait, pleurant sa mort, assurant qu'il s'agit de sa plus grande peine. À plusieurs reprises, il insiste sur le fait que l'amour maternel est l'amour le plus fort qu'un homme puisse recevoir.