Sommaire
ILe schéma narratifALes cinq partiesBLe narrateurIILes personnagesALes personnages principauxBLa population et les autorités, des groupes anonymesIIILa peste, métaphore du totalitarismeLa peste
Albert Camus
1947
L'histoire se situe à Oran, en Algérie, dans les années 1940. Une épidémie de peste éclate et coupe la ville du reste du monde.
Ce sont d'abord les rats qui meurent. C'est le docteur Rieux qui va le découvrir. Bientôt, les cadavres des petits animaux sont partout et les autorités les font incinérer.
Puis, des cas humains se développent. Les gens commencent à mourir de cette mystérieuse maladie. La ville est alors fermée et isolée du reste du monde. Plusieurs personnages se retrouvent enfermés, le journaliste Rambert, Cottard, l'écrivain Grand et Tarrou. Le roman suit leurs pensées et réactions face à l'épidémie. Le père Paneloux par exemple imagine que la peste est un message de Dieu. Elle permet aux hommes de s'entraider.
Un vaccin, le sérum, est trouvé. La maladie recule. Cottard est devenu fou, il tire sur les passants depuis son appartement. Il est enfermé. Rieux apprend que sa femme est morte. Elle avait quitté Oran à cause d'une maladie qu'elle avait contractée avant le début de l'épidémie, mais certains la croit victime de la peste. Le roman se termine en révélant qui est le narrateur de l'histoire : Rieux.
Le schéma narratif
Les cinq parties
Le livre est divisé en cinq parties.
La première est le début de la peste, la deuxième décrit la réaction des personnages principaux à la peste, la troisième décrit les effets de la peste sur la population, la quatrième et la cinquième correspondent à la fin de l’épidémie.
Le narrateur
Le narrateur se présente comme un historien. Il dit qu'il a fait une enquête et a réuni des témoignages et documents.
Il décrit précisément l'avancée de la peste. Il semble avoir assisté lui-même aux événements.
À la fin, il dévoile sa véritable identité. C'est le docteur Bernard Rieux qui a raconté l'histoire.
Les personnages
Les personnages principaux
Les personnages principaux ont tous une fonction sociale importante. Le héros est le médecin Rieux. On trouve ensuite le prêtre Paneloux, le journaliste Rambert, le fonctionnaire municipal Grand, le juge Othon et le trafiquant Cottard.
Il y a aussi Tarrou, l’ami du médecin, un ancien militant. Ces personnages réagissent de façon différente à la peste. Rieux et Tarrou tentent de lutter contre elle.
La population et les autorités, des groupes anonymes
La population de la ville est évoquée comme étant un tout. Le narrateur décrit la peur qui l'anime quand la peste commence. Des émeutes se forment. Les gens tentent de quitter la ville et une partie de la population est abattue.
Les morts de la peste sont de plus en plus nombreux, les gens ne savent plus quoi faire. Les autorités ne font pas grand-chose, car elles ne veulent pas affoler la population. Elles ne sont pas efficaces. Elles communiquent seulement partiellement en utilisant les journaux.
La peste, métaphore du totalitarisme
La maladie apparaît brutalement et se répand très vite. Camus décrit les effets de la maladie, l'isolement des malades, la construction de camps pour les familles contaminées, les cadavres, les crématoires. C'est une ville qui plonge dans le chaos. La mort est partout. De nombreux personnages meurent. Mais la peste que décrit Camus n'est pas la vraie maladie.
En effet, Camus évoque ici autre chose. La maladie coupe la ville du monde. Il n'y a plus de contact avec l'extérieur. La peste est en réalité une image. Camus parle ici de la dictature. Les autorités parlent simplement à travers les journaux. La population a peur. Seuls certains personnages courageux luttent contre le "pouvoir", la maladie.
Puis, tout à coup, tout est rétabli. Mais il y a eu beaucoup de morts. Ce roman, écrit après la Seconde Guerre mondiale, dénonce le totalitarisme, et montre les effets de ce pouvoir sur la population.