Sommaire
IL'aspect de la VénusIIUne nouvelle fantastiqueADes événements étrangesBLe narrateur, un homme rationnelCDes explications irrationnellesLa Vénus d'Ille
Mérimée
1837
Ille est une petite ville près des montagnes des Pyrénées. Le narrateur de la nouvelle est un archéologue. Son guide lui apprend qu'Alphonse, le fils de Monsieur de Peyrehorade, va se marier. Il lui raconte aussi qu'une statue qui date de l'ère romaine a été découverte. Il lui dit qu'un ouvrier, Jean Coll, s'est cassé la jambe en déterrant la statue, et que deux enfants ont voulu frapper la statue avec une pierre. Cependant, la pierre a été renvoyée a celui qui l'avait expédiée, et l'a blessé.
L'archéologue est logé chez Monsieur de Peyrehorade. Il découvre la statue qu'il trouve très belle, quoique un peu sévère. Il remarque une inscription dessus, "cave amantem".
Alphonse montre à l'archéologue la bague qu'il compte offrir à sa future épouse. Lorsque le narrateur rencontre la fiancée, il la trouve très belle, mais la sent étrangement malveillante.
Le mariage doit avoir lieu le vendredi, jour de Vénus, mais des drames ne cessent de se succéder. En effet, Alphonse, sans réfléchir, a passé la bague au doigt de la statue. Pour la statue, c'est comme s'il était son fiancé. Le mariage se conclut par la mort d'Alphonse. La mariée devient folle, elle assure que la statue a tué son mari. Monsieur de Peyrehorade meurt également.
Sa veuve décide de faire fondre la statue et d'en faire une cloche pour l'église du village. La cloche sonne, mais toutes les vignes du pays ont gelé.
L'aspect de la Vénus
La statue est considérée comme une Vénus, la déesse de l'amour, car elle est très belle. Pourtant, malgré son apparence attirante, son expression est celle de la méchanceté. Le narrateur lui-même est marqué par ce détail.
Les inscriptions sur la statue demeurent mystérieuses durant toute la nouvelle. Il y a en effet deux sens à "cave amantem". On peut traduire "prends garde à celui qui t'aime", mais aussi par "prends garde si elle t'aime".
L'ambiguïté du message permet de penser qu'aimer la statue conduit à la mort (tous les personnages masculins sont fascinés par sa beauté, et Alphonse et Monsieur de Peyrehorade décèdent), mais aussi que si la statue nous aime, on meurt (elle tue Alphonse).
Une nouvelle fantastique
Des événements étranges
La jambe de Jean Coll est cassée par la chute de la statue de Vénus. La pierre jetée par un enfant sur la statue le blesse à l'œil. La bague reste coincée sur le doigt de la Vénus. Alphonse meurt étouffé. On entend des pas lourds dans l'escalier, et on retrouve la bague. Les vignes gèlent depuis que la statue est devenue une cloche. Ces événements se succèdent et les personnages les interprètent de façon différente.
Le narrateur, un homme rationnel
Le narrateur trouve des explications rationnelles aux événements étranges :
- La blessure de Jean Coll est provoquée par une inadvertance sur le chantier.
- Le narrateur pense que la pierre, que l'enfant a jetée, a rebondi sur la statue.
- Il est persuadé également qu'Alphonse a forcé pour mettre la bague sur le doigt de la statue, et que le bijou est maintenant coincé. Comme le jeune homme est ivre, le narrateur ne croit pas vraiment son histoire.
S'il ne trouve pas d'explications pour les pas qui descendent l'escalier après la mort d'Alphonse, le narrateur pense toutefois que l'assassin est l'Aragonais.
Des explications irrationnelles
Le guide, Madame de Peyrehorade et d'autres villageois sont persuadés que la statue est malicieuse. Elle a volontairement cassé la jambe de Jean Coll et rejeté la pierre sur un des enfants.
Monsieur de Peyrehorade raconte que la Vénus a resserré le doigt, et ne veut pas rendre la bague. La jeune mariée est persuadée que l'assassin d'Alphonse est la statue. Un domestique est trop effrayé pour expliquer comment la bague est arrivée dans la chambre, mais il pense visiblement que la statue est responsable.