Pistes de réflexion
Piste 1
Depuis l'apparition des premières guerres, on tente de comprendre dans l'histoire et la littérature les raisons qui poussent à la violence humaine. La violence est propre à l'homme, il est impossible de s'en défaire.
« L'âme souffre violence tous les jours. Chaque matin l'âme se mutile de toute aspiration, parce que la pensée ne peut pas voyager dans le temps sans passer par la mort. Ainsi la guerre efface toute idée de but, même l'idée des buts de la guerre. »
Simone Weil
Force et malheur
Piste 2
Les guerres qui traversent le XXe siècle montrent toutes les atrocités commises par les hommes sur les autres hommes. Les témoins de ces actes décident alors d'en faire part au reste du monde.
Dans Le Feu, Henri Barbusse montre la violence des tranchées à laquelle doivent faire face les soldats qui ne peuvent en sortir indemnes. Ayant participé à la Première Guerre mondiale, il se fait le témoin principal du passage de ce barrage de l'enfer.
Piste 3
En racontant le destin tragique des victimes des régimes oppressifs, les écrivains espèrent permettre aux hommes de comprendre les conséquences de la violence dans leur propre histoire et briser ainsi le cycle de la violence.
Vassili Grossman a raconté le destin d'une mère juive, obligée de quitter son domicile en Ukraine pour aller vivre dans le ghetto. Il met en évidence le comportement violent des nazis à l'encontre de la population juive forcée à vivre dans des ghettos.
Piste 4
La violence ne se retrouve pas seulement dans les guerres, elle est aussi présente au quotidien dans la société. Il s'agit alors de montrer qu'il existe un type de violence qui repose sur un système injuste privilégiant les plus riches et excluant certaines personnes.
« Les cités socialement disqualifiées s'écartent de ce modèle du quartier populaire intégré. Les ménages pauvres, confrontés à la précarité, au chômage ou à l'inactivité, y sont surreprésentés. »
Serge Paugam
Les Inégalités sociales face à la détresse psychologique. Sociologie de la souffrance urbaine
Piste 5
À partir de la seconde moitié du XXe siècle, les écrivains et philosophes se donnent pour objectif de dénoncer les horreurs des guerres et la montée des régimes totalitaires afin que l'homme ne reproduise pas les erreurs du passé.
Jean Anouilh réinvestit le mythe d'Antigone dans sa tragédie éponyme et fait de la protagoniste une véritable figure de la résistance qui doit servir d'exemple à tous. Ainsi, les hommes doivent se reconnaître en elle et s'ériger contre les régimes totalitaires.
Suggestion de plan
I. Il existe plusieurs formes de violence qu'il faut dénoncer
A. La violence prend différentes formes depuis son existence
B. Dénoncer la déshumanisation causée par la violence
II. Témoigner et dénoncer la violence permet de sortir de ce cycle infernal
A. Les témoignages des survivants pour ne pas oublier les horreurs des guerres
B. L'engagement en littérature et en philosophie pour briser le cycle de la violence