Sommaire
IPistes de réflexionAPiste 1 : La production agricole dépend de la photosynthèseBPiste 2 : La photosynthèse peut être stimulée par l'élévation de l'effet de serre et de températureCPiste 3 : Hausse de l'effet de serre et températureDPiste 4 : Non seulement les effets négatifs l'emportent, mais la production risque de chuter !IISuggestion de planPistes de réflexion
Piste 1 : La production agricole dépend de la photosynthèse
Toute production agricole dépend étroitement de la fabrication de matière organique par les végétaux.
Même si l'on considère la production de viande d'élevage (ou de poisson, cela revient au même), il faut bien comprendre qu'engraisser du bétail ne peut se faire qu'en nourrissant les animaux avec des végétaux. C'est le principe même des chaînes alimentaires, à la base desquelles il y a toujours un producteur primaire (végétal ici).
La synthèse de matière organique par les végétaux chlorophylliens répond au bilan (non équilibré) suivant :
CO2 + H2O + énergie lumineuse → O2 + matière organique (+ chaleur)
La croissance végétale consomme donc du CO2 !
Ainsi, un hectare de forêt en Europe consomme environ entre 8 et 10 tonnes de CO2 par an.
Piste 2 : La photosynthèse peut être stimulée par l'élévation de l'effet de serre et de température
Le taux de CO2 présent est un stimulant de la photosynthèse.
De plus, l'ensemble des voies métaboliques, dont la photosynthèse fait partie, est catalysée par des enzymes.
Et les enzymes ont une activité qui dépend de la température : dans des limites raisonnables, plus la température est élevée (de quelques degrés) et plus l'activité enzymatique l'est également.
Avec la hausse du taux atmosphérique de CO2 (de plus de 410 ppm actuellement, il était de l'ordre de 330 ppm il y a 50 ans), une élévation de la production primaire brute de l'ordre de 10 % peut être espérée.
Piste 3 : Hausse de l'effet de serre et température
L'élévation actuelle de la température, d'origine largement anthropique, est la conséquence d'une élévation de l'effet de serre.
Cette élévation est elle-même sous la dépendance du rejet massif de gaz à effet de serre, notamment (mais pas exclusivement) de CO2.
Le dérèglement climatique observé actuellement (le dernier rapport du GIEC est sans appel) ne pourrait-il pas alors favoriser une plus grande production agricole, par le biais de l'élévation de la température moyenne et du taux de CO2 atmosphérique ?
En d'autres termes, est-ce que le réchauffement climatique ne pourrait pas voir ses effets néfastes contrebalancés par une production alimentaire plus grande et par voie de conséquence, une réduction de la famine au niveau planétaire ?
Piste 4 : Non seulement les effets négatifs l'emportent, mais la production risque de chuter !
Dans le bilan chimique de la photosynthèse (CO2 + H2O + énergie lumineuse → O2 + matière organique (+ chaleur)), il y a certes, intervention du CO2, mais aussi de l'eau.
Stimuler la photosynthèse risque donc d'accroître la demande en eau des végétaux cultivés. Et ceci alors même que le réchauffement climatique entraîne des perturbations importantes du cycle de l'eau (Sécheresses alternant avec des vagues d'inondations et ce de manière plus fréquente).
Mais les épisodes de précipitation intense ne sont pas plus favorables, puisqu'ils "noient" littéralement les végétaux.
La production des fruit et des légumes a fortement décru ces dernières années, en raison, notamment des perturbations climatiques (inondations, floraison précoce et gelées, sécheresse).
Et, quand bien même la production serait sauvegardée, la malnutrition a d'autres causes que la simple insuffisance de production de denrées alimentaires : la perte globale moyenne de nourriture (gaspillage alimentaire) est de l'ordre de 30 %.
En résumé, il pourrait être tentant d'affirmer que le réchauffement climatique pourrait être une bonne chose pour nourrir une humanité croissante. mais il n'en est rien : les dérèglements climatiques ont un impact négatif qui anéantit totalement le faible bénéfice que pourrait représenter l'augmentation de la photosynthèse par les végétaux cultivés.
La sécheresse de 2003 qu'a connue la France, par exemple, a, selon les sources, réduit la production agricole de 20 à 30 %
Suggestion de plan
I. L'élévation de l'effet de serre et de la température pourraient améliorer la photosynthèse
A. La photosynthèse consomme du CO2
B. La photosynthèse résulte de l'activité d'enzymes
II. Mais, en réalité, les effets négatifs l'emportent
A. Augmenter la photosynthèse peut entraîner des pénuries d'eau
B. Les aléas climatiques ont des effets destructeurs sur les production alimentaires