Sommaire
IUn poème originalIILa cigarette, un objet magnifiéIIIUn poème philosophique ?IVLa fuite du tempsLa Cigarette
Rendons d'abord l'atmosphère à la fois brumeuse et sèche, échevelée, où la cigarette est toujours posée de travers depuis que continûment elle la crée.
Puis sa personne : une petite torche beaucoup moins lumineuse que parfumée, d'où se détachent et choient selon un rythme à déterminer un nombre calculable de petites masses de cendres.
Sa passion enfin : ce bouton embrasé, desquamant en pellicules argentées, qu'un manchon immédiat formé des plus récentes entoure.
Francis Ponge
Le Parti pris des choses
1942
Un poème original
- Le poème est en prose.
- Il a une forme originale. Il y a trois colonnes. C'est une façon d'illustrer l'objet.
- Ponge s'intéresse à un sujet qui n'est traditionnellement pas poétique. Il prend le parti de montrer la cigarette sous un nouveau jour.
Le choix du sujet est original. - Ponge est un poète moderne qui invite à redécouvrir le monde et à jouer avec les conventions.
- Il y a une idée d'opposition du connu et de l'inconnu : "rythme à déterminer", "nombre calculable".
La cigarette, un objet magnifié
- Le poète oblige à voir la cigarette sous un nouvel aspect par le biais de l'impératif "Rendons".
- D'abord, on a une vision lointaine dans le premier paragraphe. Puis on se rapproche dans le deuxième pour mieux voir la cigarette. Enfin dans le dernier paragraphe, le poème se focalise sur la partie incandescente de l'objet.
- Il y a une contradiction dans la description : "atmosphère à la fois brumeuse et sèche, échevelée".
- On peut relever un vocabulaire scientifique : "calculable", "masses".
- La cigarette est personnifiée : "sa personne".
- La cigarette est animée par la passion, elle est incandescente. C'est un objet passionné, amoureux.
- Le sensoriel est mis en valeur : "lumineuse", "sèche", "parfumée".
- La cigarette devient un bel objet lumineux : "lumineuse", "parfumée", "bouton embrasé", "pellicules argentées".
Un poème philosophique ?
- Il y a une chronologie dans le poème. La cigarette se consume. Au début, elle n'a rien, puis elle finit par brûler de passion.
- Au début entière, la cigarette termine en cendres.
Elle est associée à la lumière et la chaleur. Elle est comparée à une torche. L'idée de la mort est présente, la cigarette se consume et disparaît. - La cigarette fascine le poète. Elle est une source d'inspiration, une muse.
- Le poète se livre à une réflexion sur la matière et ce qu'elle devient, comment elle meurt.
La fuite du temps
- Le poème exprime la fuite du temps.
- La cigarette est allumée, vivante. Elle va mourir de ce feu qui la dévore.
- Il est question de l'espérance de vie de la cigarette : "un nombre calculable de petite masses de cendres".
- La cigarette est "échevelée". C'est une femme. La femme fait brûler le poète d'amour, elle lui apporte la passion et l'inspiration.
La femme meurt, mais l'amour meurt aussi. - Le poème évoque la fuite du temps, la mort, celle de la matière, de la personne, mais aussi des sentiments.
En quoi ce poème est-il original ?
I. L'objet choisi
II. La forme du poème
III. La cigarette magnifiée
Que représente la cigarette ?
I. Un objet poétique
II. La passion
III. La fuite du temps
Comment est décrite la cigarette ?
I. La cigarette, un bel objet
II. L'importance de la lumière
III. Une métaphore du temps