Épicure
341 - 270 avant J.-C.
Épicure
Lettre à Hérodote
IIIe siècle avant J.-C.
Épicure
Lettre à Ménécée
IIIe siècle avant J.-C.
Épicure
Lettre à Pythoclès
IIIe siècle avant J.-C.
La philosophie d'Épicure comporte trois grandes parties : la canonique (qui s'intéresse aux critères de vérité), la physique (qui traite de la nature) et la morale (qui expose les conditions d'une vie heureuse).
La canonique d'Épicure s'oppose à celle de Platon car elle pose les sensations comme la base de la connaissance. Il s'agit de données concrètes des sens qui nous mettent en contact avec la nature, et non d'illusions relatives et subjectives comme le prétend Platon.
La théorie physique d'Épicure est élaborée dans l'héritage de Démocrite, le fondateur de l'atomisme (460 - 380 avant J.-C.). Épicure défend une conception atomiste et matérialiste du monde, selon laquelle le monde entier serait constitué d'atomes et de vide. Les atomes sont des éléments matériels minuscules et éternels, inaccessibles aux sens. Nous percevons cependant les agrégats d'atomes, qui sont mortels car ils se décomposent pour reformer d'autres combinaisons tout à fait par hasard. Épicure s'oppose donc à l'idéalisme platonicien et au finalisme aristotélicien.
L'épicurisme est un hédonisme, car il considère le plaisir comme le but de la vie. Toutefois, les plaisirs doivent être limités : il s'agit de vivre selon la nature, en
fuyant les désirs vains (désir de richesse, de gloire) et même les désirs qui
ne sont que « naturels » (désir sexuel) et en ne comblant que les désirs
naturels et nécessaires (faim, soif, etc.) c'est-à-dire indispensables à la vie
individuelle.
Épicure mène donc, sinon une vie d'ascète, du moins une vie principalement consacrée à l'amitié. Il se retire en effet à Athènes et y crée l'école philosophique du Jardin, où il vit en communauté avec ses amis. Les "philosophes du Jardin" prônent ainsi une vie simple et sage, fondée sur l'harmonie et l'amitié.
L'épicurisme connaît une large diffusion dès l'Antiquité, et ses théories sont discutées par de nombreux penseurs tels que Spinoza, Montaigne ou Marx.
Partant, quand nous disons que le plaisir est le but de la vie, il ne s'agit pas des plaisirs déréglés ni des jouissances luxurieuses ainsi que le prétendent encore ceux qui ne nous connaissent pas, nous comprennent mal ou s'opposent à nous. Par plaisir, c'est bien l'absence de douleur dans le corps et de trouble dans l'âme qu'il faut entendre.
Épicure
Lettre à Ménécée
IIIe siècle avant J.-C.
Le plaisir est le principe et la fin de la vie bienheureuse.
Épicure
Lettre à Ménécée
IIIe siècle avant J.-C.
Marie-Lan Nguyen (2011) via Wikimedia Commons