Sommaire
IL'oppositionAL'antithèseBL'oxymoreCLe chiasmeIILa ressemblanceAL'allégorieBLa comparaisonCLa métaphoreDLa métonymieELa personnificationIIIL'atténuationAL'euphémismeBLa litoteCLa périphraseIVL'ironieADéfinition de l'ironieBLa litoteCL'antiphraseDL'emphaseELa prétéritionVLa répétitionAL'allitérationBL'assonanceCL'anaphoreVIL'exagérationAL'accumulationBL'hyperboleL'opposition
Pour souligner une opposition, on peut utiliser une antithèse, un oxymore ou encore un chiasme.
L'antithèse
Antithèse
Une antithèse est une figure de style qui consiste à rapprocher deux mots ou deux groupes de mots contraires.
« Vous êtes aujourd'hui ce qu'autrefois je fus. »
L'exemple précédent extrait du Cid de Corneille est une antithèse entre « aujourd'hui » et « autrefois ».
L'oxymore
Oxymore
Un oxymore est une figure de style qui consiste à rapprocher deux mots qui s'opposent.
« Cette obscure clarté qui tombe des étoiles. »
Cette citation, tirée de la pièce Le Cid de Corneille, est un oxymore.
Le chiasme
Chiasme
Un chiasme est une figure de style qui consiste à disposer des éléments dans une phrase selon le modèle ABBA. Ce chiasme peut être :
- grammatical (adjectif - nom - nom - adjectif) ;
- sémantique (mot de champ lexical 1 - mot de champ lexical 2 - mot de champ lexical 2 - mot de champ lexical 1).
Blanc bonnet et bonnet blanc.
La ressemblance
Pour souligner la ressemblance entre deux éléments, on peut utiliser une allégorie, une comparaison, une métaphore, une métonymie ou une personnification.
L'allégorie
Allégorie
Une allégorie est une figure de style qui consiste à représenter une idée abstraite de façon imagée.
« [...] l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir. »
Cette citation, extraite du poème « Spleen LXXVIII » de Baudelaire, est une allégorie du désespoir et de l'angoisse envahissante.
La comparaison
Comparaison
Une comparaison est une figure de style qui rapproche deux éléments, le comparant et le comparé, au moyen d'un outil de comparaison.
Cette bougie brille comme une étoile.
Dans la phrase précédente :
- « bougie » est le comparé ;
- « étoile » est le comparant ;
- « comme » est l'outil de comparaison.
L'outil de comparaison peut être :
- une conjonction ;
- un adjectif ;
- un verbe.
Outil de comparaison | Exemple |
Conjonction | Elle est rouge comme une pomme. |
Adjectif + préposition | Il est semblable à son père. |
Verbe + préposition | Je ressemble à ma tante. |
La métaphore
Métaphore
Une métaphore est une figure de style qui rapproche comparé et comparant sans outil de comparaison.
« (...) une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre. »
(Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, 1856)
Dans cet exemple, Victor Hugo compare « une machine sombre » à « un monstre hideux » sans se servir d'outil de comparaison.
Le rapprochement entre le comparant et le comparé peut se faire grâce à :
- un verbe attributif ;
- une apposition ;
- un complément du nom.
Rapprochement par | Exemple |
Un verbe attributif | « La mer est un miroir. » (Paul Valéry) |
Une apposition | Le soleil, médaille d'or dans le ciel, brille toute la journée. |
Un complément du nom | Le gouffre sombre de ma mélancolie. |
Dans une métaphore, il est aussi possible que le comparé ne soit pas exprimé.
« Le dernier voyage que Micromégas fit sur notre petite fourmilière. »
(Voltaire, Micromégas, 1752)
Dans la phrase précédente, « petite fourmilière » est une métaphore de la Terre.
La métonymie
Métonymie
La métonymie est une figure de style qui consiste à remplacer un mot par un autre, auquel il est lié logiquement par le sens : remplacer le contenu par son contenant, l'objet par sa matière, ou le tout par l'une de ses parties.
Boire un verre.
Le contenant désigné par sa matière « verre » remplace le contenu, la boisson.
La personnification
Personnification
La personnification est une figure de style qui consiste à attribuer des comportements humains à des animaux, des objets ou des éléments naturels.
La souris rajuste ses lunettes.
L'atténuation
Pour atténuer un propos, on peut utiliser un euphémisme, une litote ou encore une périphrase.
L'euphémisme
Euphémisme
L'euphémisme est une figure de style qui consiste à atténuer un propos dont la formulation directe serait déplaisante.
On peut utiliser l'expression « il est parti » pour signifier « il est mort ».
La litote
Litote
Une litote est une figure de style par laquelle on dit peu pour suggérer beaucoup.
« Ce n'est pas mauvais » signifie « c'est bon ».
La périphrase
Périphrase
Une périphrase est une figure de style de substitution qui consiste à remplacer un mot par une expression de même sens.
« Le septième art » est une périphrase qui désigne le cinéma.
L'ironie
Lorsqu'un auteur sous-entend le contraire de ce qu'il écrit pour s'en moquer, il fait de l'ironie. Il peut utiliser la litote, l'antiphrase, l'emphase ou la prétérition pour accentuer l'ironie.
Définition de l'ironie
Ironie
Le locuteur fait preuve d'ironie lorsqu'il semble défendre une thèse qui est contraire à la sienne et que le discours sous-entend, par le trop grand sérieux du discours, que ce raisonnement est tourné en dérision. Le destinataire se trouve alors convaincu de l'invalidité de ce raisonnement et penche pour la thèse du locuteur.
Dans Candide, conte philosophique de Voltaire, la position portée par Pangloss (qui défend la philosophie optimiste) est l'objet d'ironie de la part de l'auteur.
La litote
Litote
Une litote est une figure de style par laquelle on dit peu pour suggérer beaucoup.
« Va, je ne te hais point ! »
L'exemple précédent, extrait du Cid de Corneille, est une litote, il s'agit en réalité d'une déclaration d'amour de Chimène à Rodrigue.
L'antiphrase
Antiphrase
Une antiphrase est une figure par opposition qui formule une idée mais en exprime implicitement l'idée contraire. C'est la figure de style exprimant l'ironie par excellence.
0/20 ! Quel génie !
L'emphase
Emphase
L'emphase est un procédé littéraire qui consiste à insister sur une expression ou sur un mot.
« Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable,
Un malheureux pécheur tout plein d'iniquités,
Le plus grand scélérat qui jamais ait été.
Chaque instant de ma vie est chargé de souillures,
Je ne suis qu'un amas de crimes et d'ordures. »
L'exemple précédent, extrait du Tartuffe de Molière, est une emphase, le personnage insiste sur son caractère mauvais avec les termes : « méchant », « coupable », « pécheur », « scélérat », etc.
La prétérition
Prétérition
Une prétérition est une figure de style qui consiste à affirmer que l'on ne dira pas ce qu'on va justement dire.
Je ne nommerai pas cet homme mais il s'agit de mon voisin Lucien.
La répétition
On peut répéter des consonnes ou des voyelles : on parle d'allitération et d'assonance. Une anaphore est également une figure de répétition.
L'allitération
Allitération
Une allitération est une figure de style qui consiste à répéter une ou plusieurs consonnes.
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? »
L'exemple précédent, extrait d'Andromaque de Racine, est une allitération.
L'assonance
Assonance
Une assonance est une figure de style qui consiste à répéter une ou plusieurs voyelles.
« Tout m'afflige et me nuit et conspire à me nuire. »
L'exemple précédent, extrait de Phèdre de Racine, est une assonance.
L'anaphore
Anaphore
Une anaphore est une figure de style qui consiste à répéter, au début de plusieurs vers ou de plusieurs phrases, le même mot ou groupe de mots.
« Rome, l'unique objet de mon ressentiment !
Rome, à qui vient ton bras d'immoler mon amant !
Rome, qui t'a vu naître, et que ton cœur adore !
Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore ! »
Cette citation, extraite de la pièce Horace de Corneille, est une anaphore.
L'exagération
Pour exagérer un propos, on peut utiliser l'accumulation ou l'hyperbole.
L'accumulation
Accumulation
L'accumulation est une figure de style consistant à multiplier des mots voisins dans une énumération un peu longue.
Il se montre arrogant, prétentieux, fier et crâneur.
L'hyperbole
Hyperbole
L'hyperbole est une figure de style par laquelle on exagère beaucoup la réalité.
Je crois que je pourrais rester l'éternité à te regarder.
Dans cet exemple, l'indication temporelle infinie est une hyperbole qui amplifie l'amour et la beauté regardée.