On donne le poème suivant, "Sacrés murs du soleil où j'adorai Philis" de Théophile de Viau :
Sacrés murs du Soleil où j'adorai Philis,
Doux séjour où mon âme était jadis charmée,
Qui n'est plus aujourd'hui sous nos toits démolis,
Que le sanglant butin d'une orgueilleuse armée,
Ornements de l'autel qui n'êtes que fumée,
Grand temple ruiné, mystères abolis,
Effroyables objets d'une ville allumée,
Palais, homme, chevaux, ensemble ensevelis,
Fossés larges et creux tous comblés de murailles,
Spectacles de frayeur, de cris, de funérailles,
Fleuve par où le sang ne cesse de courir,
Charniers où les corbeaux et loups vont tous repaître,
Clairac pour une fois que vous m'avez fait naître,
Hélas ! combien de fois me faites-vous mourir !
Comment se manifeste la présence du poète ?
Quel(s) est/sont le(s) sentiment(s) exprimé(s) ?
Quelle(s) figure(s) de style le poète utilise-t-il ?