On donne le texte suivant extrait de l'essai Apprendre à se reposer de Paul Morand :
Le vrai luxe, et que personne ne pense plus à s'offrir, c'est de prendre son temps. Comme on l'a fait souvent remarquer, les doctrines nouvellement acclimatées chez les Anglo-Saxons, Christian Science, Yoghis ou Vedentas, les idées shinto pour le Japon et même, peut-être, le néo-thomisme pour la France, viennent s'opposer au culte de la vitesse. M. Paul Souday reprenait jadis avec sévérité Mac Orlan pour avoir écrit : "Il n'y a qu'une chose qui compte, la vitesse", et le rabrouait ainsi : "Il ne faut pas prendre les moteurs pour des lanternes. Tout ce matériel est utile aux gens d'affaires..." (M. Souday pourrait ajouter que Mercure qui est à la fois le dieu du commerce et celui de la vitesse, est sans doute l'inventeur de l'arbitrage en Bourse), "mais la pensée, qui importe avant tout, n'exige pas cette accélération. Elle se trouve même assez bien du loisir et d'une sage lenteur."
Ne vous piquez pas d'une folle vitesse, enseigne Boileau avant M. Souday.
Quelle est la thèse défendue dans le texte ?
Quels sont les arguments avancés par le texte ?