De quel sous-genre de la tragédie les pièces suivantes relèvent-elles ?
Dans Antigone (1944), Jean Anouilh revisite le mythe écrit par Sophocle en 441 av. J.-C. Il y prend en compte les préoccupations contemporaines, notamment la guerre. Antigone se retrouve impuissante face aux rouages du destin et à la loi absurde qui l'empêche d'enterrer un de ses frères. Le mélange des tons, entre langage familier et images très poétiques, accompagne la désobéissance qui la conduira à une fin funeste.
Andromaque (1667) est une pièce en cinq actes de Jean Racine, écrite en alexandrins, dans laquelle la règle des trois unités est respectée. Elle met en scène des personnages nobles tiraillés entre amour et raison. Pyrrhus, roi d'Épire et fils d'Achille, tombe amoureux de sa captive Andromaque, alors qu'il est promis à Hermione. L'issue funeste renforce la terreur et la pitié que le lecteur-spectateur ressent tout au long de la pièce.
Dom Juan (1665) de Molière est une pièce en prose composée de cinq actes et dont l'intrigue est complexe. Alors qu'il doit épouser Elvire, Dom Juan l'abandonne pour enlever une jeune femme qu'il a aperçue dans la rue. Ce projet n'aboutissant pas, il s'enfuit et se retrouve bientôt confronté à Dom Carlos et Dom Alonse, ses beaux-frères. Malgré la présence de nombreux ennemis, le dénouement de la pièce est heureux.
Médée (1635) est une pièce en cinq actes dans laquelle Pierre Corneille propose une réflexion sur le mécanisme du sacrifice héroïque. La magicienne Médée, répudiée par le père de ses deux enfants, Jason, est contrainte à l'exil par le roi de Corinthe, Créon. Ce dernier souhaite marier Créuse, sa fille, à Jason. Médée, en proie à une folie meurtrière, tue Créuse et ses deux enfants. La dimension spectaculaire de la pièce se manifeste dans des scènes sanglantes.