Composé
Le composé est ce qui s'éloigne du plus simple par un grand nombre de déductions. Le troisième précepte de la méthode cartésienne consiste à reconstituer le composé à partir du simple.
Doute méthodique
Le doute méthodique cartésien est un moyen pour l'esprit d'atteindre une vérité. C'est un doute provisoire, systématique et radical. À terme, l'esprit doit dépasser le doute pour atteindre une vérité, c'est-à-dire une certitude.
Doute sceptique
Le doute sceptique, à l'inverse du doute méthodique cartésien, est à lui-même sa propre fin, c'est-à-dire que le sceptique ne cesse jamais de douter.
Idée claire
Une idée claire s'oppose à une idée obscure. C'est une idée que l'on comprend totalement, où il n'y a pas de zone d'ombre, d'où la comparaison avec la clarté de la vue. Un objet apparaît beaucoup plus clairement sous tous ses contours en plein jour que dans une semi-obscurité.
Idée distincte
Une idée distincte est une idée que l'on ne confond pas avec une autre. C'est une idée qui se détache nettement des autres idées que l'on peut avoir. Le critère de la vérité est pour Descartes l'évidence, c'est-à-dire lorsqu'une idée apparaît à l'esprit de manière claire et distincte.
Maître à penser
Un maître à penser est un tuteur qui aide l'individu à penser par lui-même et le fait ainsi accéder à la liberté.
Maître-penseur
Le maître-penseur est celui qui pense à la place d'un autre.
Précipitation
L'homme juge dans la précipitation lorsqu'il formule un jugement avant que sa raison ait fini de mener son analyse sur l'objet concerné. Comme la prévention, la précipitation est source d'erreur. La méthode cartésienne a pour objectif de faire éviter à l'esprit cet écueil.
Préjugé
Un préjugé n'a pas en lui-même de connotation négative. Un préjugé, c'est l'idée que l'on a avant d'avoir jugé. Un préjugé peut donc être vrai ou faux, mais on ne peut pas le savoir car l'esprit n'a justement pas encore examiné cette idée. Une fois que l'esprit a examiné le préjugé, il le désigne soit comme vrai soit comme faux. L'esprit peut alors se prononcer sur la nature du préjugé qui est soit une erreur, soit une vérité.
Prévention
L'homme juge par prévention lorsque son jugement se base sur l'influence de l'habitude et de la coutume. Comme la précipitation, la prévention est source d'erreur. La méthode cartésienne a pour objectif de faire éviter à l'esprit cet écueil.
Simple
Le simple est, comme son nom l'indique, ce qui n'est pas composé. Le simple est ce qui ne suppose rien d'autre pour être connu, c'est-à-dire qu'il est l'élément le plus facile à connaître. Le deuxième précepte de la méthode cartésienne consiste à trouver le simple à partir du composé.
Substance étendue/Substance pensante
La substance étendue désigne l'ensemble des corps matériels, lesquels sont explicables par des lois mécaniques. La substance pensante est immatérielle et n'est de fait pas explicable par des lois mathématiques. C'est d'elle que dépend la raison humaine.
Tutelle
L'état de tutelle est celui de l'homme qui, sorti de l'enfance, est apte à penser par lui-même, mais qui choisit librement de ne pas le faire. L'homme responsable de sa tutelle est semblable à l'enfant en tant qu'il est hétéronome, mais il est différent de l'enfant en tant qu'il choisit délibérément cet état de tutelle. Les Lumières sont l'opposé de l'état de tutelle. Elles désignent le passage de l'hétéronomie à l'autonomie, c'est-à-dire à la liberté.
Volonté de puissance
La volonté de puissance, c'est la volonté qui recherche la puissance. Cette intensification de la puissance est source de plaisir. La volonté de puissance est liée à la vie, c'est-à-dire que tout être vivant recherche la maximisation de sa volonté de puissance. Plus largement, la volonté de puissance meut tout élément du monde.