Sommaire
ILes mouvements nationaux et libérauxALes revendications à l'issue du congrès de VienneBL'échec des mouvements nationalistesIILa naissance de nouveaux États-nationsAL'unification italienneBL'unification allemandeCLes indépendances dans les BalkansIIIDes tensions persistantesALes Balkans restent une région conflictuelleBLes tensions en EuropeL'Europe née du congrès de Vienne en 1815 a réintroduit des monarchies en Europe et beaucoup de minorités nationales sont dominées par d'autres États. Des mouvements apparaissent et réclament des libertés et l'unité de leur nation. De nombreuses révoltes échouent.
Ces mouvements nationalistes conduisent au XIXe siècle à la réalisation de l'unité italienne (1870), allemande (1871), et à l'indépendance de plusieurs pays dans les Balkans.
Cependant, les frontières de l'Europe de 1914 sont encore sources de nombreuses tensions.
Les mouvements nationaux et libéraux
Les revendications à l'issue du congrès de Vienne
L'Europe décidée à Vienne en 1815 donne naissance à de nombreuses revendications :
- Le retour à la monarchie favorise l'émergence de mouvements libéraux qui réclament des libertés.
- Les territoires annexés par les vainqueurs ne respectent pas les aspirations nationales. Des minorités nationales sont dominées par d'autres pays. Les mouvements nationaux se développent.
Minorité nationale
Une minorité nationale est un groupe d'individus partageant la même nationalité qui habite dans un pays où la majorité de la population n'est pas de leur nationalité.
Les Italiens de la région de Lombardie dans le nord de l'Italie sont sous la domination des Autrichiens jusqu'en 1859. Ils forment une minorité nationale.
L'échec des mouvements nationalistes
Différents soulèvements ont lieu en Europe :
- En 1830, des révoltes éclatent en Europe. Ces révoltes sont un échec, la répression est très forte. Seules la Grèce et la Belgique obtiennent leur indépendance.
- En 1848, des insurrections touchent les villes européennes. Ce soulèvement s'appelle le Printemps des peuples et il se solde aussi par un échec sauf pour la Hongrie qui obtient son indépendance.
La naissance de nouveaux États-nations
État-nation
Un État-nation est un État dont le territoire correspond à celui d'une nation, c'est-à-dire d'un groupe de personnes partageant la même langue, la même culture et ayant le sentiment de former un même groupe.
Au XIXe siècle, les territoires de langue italienne sont divisés en huit États. Ils réalisent leur unité nationale et deviennent un État-nation, c'est-à-dire que le territoire occupé par les Italiens correspond à un seul État : l'Italie.
L'unification italienne
Les territoires de langue italienne sont divisés en huit États. Le mouvement d'unification de l'Italie, le Risorgimento, est lancé par l'un de ces États, le royaume du Piémont-Sardaigne.
Victor-Emmanuel II, roi du Piémont-Sardaigne, et son Premier ministre, Cavour, veulent l'unification de l'Italie. En 1859, avec l'aide de Napoléon III, les Autrichiens sont chassés de Lombardie. Garibaldi et les "chemises rouges" conquièrent le royaume de Naples en 1860 afin de l'intégrer à l'Italie naissante.
Le royaume d'Italie est proclamé en 1861, Victor-Emmanuel III en est le roi et la capitale est fixée à Rome. L'unité italienne se termine en 1870.
L'unification allemande
Les pays de langue allemande sont divisés en de nombreux États et 39 d'entre eux sont dominés par les Autrichiens. Guillaume Ier, roi de Prusse, souhaite l'unité de ces États afin de créer un grand État allemand :
- En 1848, pendant le Printemps des peuples, la tentative de certains Allemands de se débarrasser de la tutelle autrichienne échoue.
- En 1862, Otto von Bismarck est nommé chancelier (l'équivalent de Premier ministre) de la Prusse. Cet État entreprend l'unification des territoires allemands.
- De 1866 à 1870, les guerres de la Prusse contre l'Autriche et la France permettent de réaliser l'unité de l'Allemagne.
- En 1871, après la victoire de Sedan contre Napoléon III, l'Empire allemand (IIe Reich) est proclamé à Versailles par Guillaume Ier, et l'Alsace et la Lorraine (deux régions françaises) sont annexées.
Les indépendances dans les Balkans
L'Empire ottoman est une puissance en déclin depuis plus de deux siècles. Dans la partie européenne qu'il domine, de nombreux peuples revendiquent la fin de l'occupation ottomane et la création d'États-nations :
- À partir de 1850, de nombreux peuples slaves mènent des guerres d'indépendance.
- Ils sont soutenus par la Russie au nom du panslavisme.
- L'Empire ottoman est affaibli suite à sa défaite contre les Russes en 1878.
- De nouveaux États sont créés suite à cette défaite de l'Empire ottoman (Roumanie, Monténégro, Serbie).
Panslavisme
Le panslavisme est un courant politique qui prône l'union de tous les pays slaves.
Les Russes ont souvent défendu le panslavisme qui leur aurait permis d'étendre leur influence sur les nombreux peuples slaves.
Des tensions persistantes
Les Balkans restent une région conflictuelle
Dans les Balkans, malgré les indépendances, les États ne correspondent toujours pas aux nations :
- L'Autriche-Hongrie annexe en 1908 la Bosnie-Herzégovine que les Serbes convoitent.
- De nouvelles guerres, les "guerres balkaniques", éclatent en 1912 et 1913 et l'empire ottoman ne détient plus qu'une petite région dans la zone. L'Albanie devient indépendante en 1912.
- Cette région reste convoitée par des puissances européennes : Russie, Autriche-Hongrie et Italie.
Les tensions en Europe
Des tensions restent présentes dans toute l'Europe :
- La France n'accepte pas la domination par l'Empire allemand de l'Alsace-Lorraine et développe un esprit revanchard.
- Les Balkans demeurent une zone de fortes tensions.
- Pour faire face à ces tensions, des alliances militaires sont créées entre les États européens.
- La situation politique est très tendue en Europe en 1914.