Dans les textes suivants, identifier les verbes descriptifs.
« L'enchanteur ayant disparu, le roi alla trouver la princesse, qui consentit à l'épouser. Mais il ne vécut pas longtemps avec elle et mourut au bout de huit mois. Un mois après, la reine mit au monde un petit prince qu'on nomma Désir. Il avait de grands yeux bleus, les plus beaux du monde ; une jolie petite bouche ; mais son nez était si grand, qu'il lui couvrait la moitié du visage. »
(Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, « Le prince Désir et la princesse Mignonne », Contes, XVIIIe siècle)
« Il y avait une fois une dame, qui avait deux filles. L'aînée, qui se nommait Aurore, était belle comme le jour, et elle avait un assez bon caractère. La seconde, qui se nommait Aimée, était bien aussi belle que sa sœur, mais elle était maligne, et n'avait de l'esprit que pour faire du mal. La mère avait été aussi fort belle, mais elle commençait à n'être plus jeune, et cela lui donnait beaucoup de chagrin. Aurore avait seize ans, et Aimée n'en avait que douze ; ainsi, la mère qui craignait de paraître vieille, quitta le pays où tout le monde la connaissait, et envoya sa fille aînée à la campagne, parce qu'elle ne voulait pas qu'on sût qu'elle avait une fille si âgée. »
(Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, « Aurore et Aimée », Contes, XVIIIe siècle)
« La fée s'éloigna en disant ces paroles ; et la mère, aussi bien que les deux filles, restèrent fort étonnées. Elles entrèrent dans la ferme, et furent charmées de la propreté des meubles. Les chaises n'étaient que de bois ; mais elles étaient si propres, qu'on s'y voyait comme dans un miroir. Les lits étaient de toile, blanche comme la neige. Il y avait dans les étables vingt moutons, autant de brebis, quatre bœufs, quatre vaches ; et dans la cour, toutes sortes d'animaux, comme des poules, des canards, des pigeons et autres. Il y avait aussi un joli jardin, rempli de fleurs et de fruits. Blanche voyait sans jalousie le don qu'on avait fait à sa sœur, et elle n'était occupée que du plaisir qu'elle aurait d'être reine. »
(Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, « La veuve et ses deux filles », Contes, XVIIIe siècle)
« Il était une fois un mari et sa femme qui avaient depuis longtemps désiré avoir un enfant, quand enfin la femme fut dans l'espérance et pensa que le bon dieu avait bien voulu accomplir son vœu le plus cher. Sur le derrière de leur maison, ils avaient une petite fenêtre qui donnait sur un magnifique jardin où poussaient les plantes et les fleurs les plus belles ; mais il était entouré d'un haut mur, et nul n'osait s'aventurer à l'intérieur parce qu'il appartenait à une sorcière douée d'un grand pouvoir et que tout le monde craignait. Un jour donc que la femme se tenait à cette fenêtre et admirait le jardin en dessous, elle vit un parterre planté de superbes raiponces avec des rosettes de feuilles si vertes et si luisantes, si fraîches et si appétissantes, que l'eau lui en vint à la bouche et qu'elle rêva d'en manger une bonne salade. Cette envie qu'elle en avait ne faisait que croître et grandir de jour en jour ; mais comme elle savait aussi qu'elle ne pourrait pas en avoir, elle tomba en mélancolie et commença à dépérir, maigrissant et pâlissant toujours plus. »
(Jacob et Wilhelm Grimm, « Raiponce », Contes de l'enfance et du foyer, 1812)
« Cela se passait en plein hiver et les flocons de neige tombaient du ciel comme un duvet léger. Une reine était assise à sa fenêtre encadrée de bois d'ébène et cousait. Tout en tirant l'aiguille, elle regardait voler les blancs flocons. Elle se piqua au doigt et trois gouttes de sang tombèrent sur la neige. Ce rouge sur ce blanc faisait si bel effet qu'elle se dit : "Si seulement j'avais un enfant aussi blanc que la neige, aussi rose que le sang, aussi noir que le bois de ma fenêtre !" Peu de temps après, une fille lui naquit ; elle était blanche comme neige, rose comme sang et ses cheveux étaient noirs comme de l'ébène. On l'appela Blanche-Neige. Mais la reine mourut en lui donnant le jour. »
(Jacob et Wilhelm Grimm, « Blanche-Neige », Contes de l'enfance et du foyer, 1812)