On donne un texte extrait de L'École des femmes de Molière (Texte A) et un texte extrait de Sganarelle ou le cocu imaginaire du même dramaturge (Texte B).
Texte A
Oui ; mais qui rit d'autrui
Doit craindre qu'en revanche on rie aussi de lui.
J'entends parler le monde, et des gens se délassent
À venir débiter les choses qui se passent ;
Mais, quoi que l'on divulgue aux endroits où je suis,
Jamais on ne m'a vu triompher de ces bruits.
J'y suis assez modeste ; et bien qu'aux occurrences
Je puisse condamner certaines tolérances,
Que mon dessein ne soit de souffrir nullement
Ce que quelques maris souffrent paisiblement,
Pourtant je n'ai jamais affecté de le dire.
Texte B
Mais mon honneur me dit que d'une telle offense
Il faut absolument que je prenne vengeance :
Ma foi ! laissons-le dire autant qu'il lui plaira ;
Au diantre qui pourtant rien de tout fera !
Quand j'aurai fait le brave, et qu'un fer, pour ma peine,
M'aura d'un vilain coup transpercé la bedaine,
Que la ville ira le bruit de mon trépas,
Dites-moi, mon honneur, en serez-vous plus gras ?
La bière est un séjour trop mélancolique,
Et trop malsain pour ceux qui craignent la colique,
Et quant à moi, je trouve, ayant tout compensé,
Qu'il vaut mieux être encor cocu que trépassé.
Où se situe la thèse dans les textes ?
Lequel de ces textes est un raisonnement inductif ? Lequel est un raisonnement déductif ?