On donne un texte extrait de l'essai Émile ou De l'éducation de Jean-Jacques Rousseau (Texte A) et un texte extrait de L'Équation du nénuphar d'Albert Jacquard (Texte B).
Texte A
Jetez les yeux sur toutes les nations du monde, parcourez toutes les histoires. Parmi tant de cultes inhumains et bizarres, parmi cette prodigieuse diversité de mœurs et de caractères, vous trouverez partout les mêmes idées de justice et d'honnêteté, partout les mêmes notions de bien et de mal. [...]
Il est donc au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu, sur lequel, malgré nos propres maximes nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises, et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience.
Texte B
En fait, ce raisonnement probabiliste est fautif. [...] En privilégiant les cas où la coïncidence a été vérifiée, on fait apparaître comme un miracle ce qui n'est que l'un des innombrables possibles. Il suffit d'ailleurs de lire rétrospectivement les prévisions des voyants les plus célèbres interrogés rituellement en début d'année pour constater leur échec flagrant ; seules peuvent faire illusion les prévisions formulées avec une telle imprécision que n'importe quel événement peut leur correspondre. Il suffit d'avoir annoncé qu'au cours de l'année 1997 certaines princesses courront un grand danger pour se glorifier après coup d'avoir annoncé l'accident mortel de Diana.
Où se situe la thèse dans les textes ?
Lequel de ces textes est un raisonnement inductif ? Lequel est un raisonnement déductif ?