Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.
Homère
L'Odyssée, chant IX
Vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.
« Et nous parvînmes à la terre des Cyclopes orgueilleux et sans lois qui, confiants dans les Dieux immortels, ne plantent pas de leurs mains et ne labourent pas. […]
Nous vîmes une haute caverne ombragée de lauriers, près de la mer. Là habitait un géant qui, seul et loin de tous, menait paître ses troupeaux, et ne se mêlait point aux autres, mais vivait à l'écart, faisant le mal. C'était un monstre prodigieux. Il ne ressemblait pas à un homme qui mange le pain, mais au faîte boisé d'une haute montagne, qui se dresse, seul, au milieu des autres sommets. […]
Nous arrivâmes rapidement à l'antre du Cyclope, sans l'y trouver, car il paissait ses troupeaux dans les gras pâturages. Quand il revint, il alluma le feu, nous aperçut et nous dit :
— Ô Étrangers, qui êtes-vous ? D'où venez-vous sur la mer ? Est-ce pour un trafic, ou errez-vous sans but, comme des pirates qui vagabondent sur la mer, exposant leurs âmes au danger et portant les calamités aux autres hommes ? […]
— Nous sommes des Achéens venus de Troie et nous errons entraînés par tous les vents sur les vastes flots de la mer, cherchant notre demeure par des routes et des chemins inconnus. […]
— Tu es insensé, ô Étranger, et tu viens de loin, toi qui m'ordonnes de craindre les Dieux et de me soumettre à eux. Les Cyclopes ne se soucient pas de Zeus tempétueux ni des Dieux heureux, car nous sommes plus forts qu'eux… Pour éviter la colère de Zeus, je n'épargnerai ni toi, ni tes compagnons…
Et, en se ruant, il étendit les mains sur mes compagnons, il en saisit deux et les écrasa contre la terre comme des petits chiens. Leur cervelle jaillit et coula sur la terre. Et, les coupant membre à membre, il prépara son repas. […]
Quand le Cyclope eut empli son vaste ventre en mangeant les chairs humaines et en buvant du lait sans mesure, il s'endormit étendu au milieu de l'antre, parmi ses troupeaux. […]
Ayant bu le doux breuvage, le Cyclope m'en demanda de nouveau […] Le sommeil qui dompte tout le saisit, et de sa gorge jaillirent le vin et des morceaux de chair humaine ; et il vomissait ainsi, plein de vin. Aussitôt je mis l'épieu sous la cendre, pour l'échauffer ; je rassurai mes compagnons, afin qu'épouvantés, ils ne m'abandonnent pas. Puis, comme l'épieu d'olivier, bien que vert, allait s'enflammer dans le feu, car il brûlait violemment, je le retirai du feu. Mes compagnons étaient autour de moi…. Ayant saisi l'épieu d'olivier aigu par le bout, ils l'enfoncèrent dans l'œil du Cyclope. Et le sang chaud en jaillissait, et la vapeur de la pupille ardente brûla ses paupières et son sourcil ; les racines de l'œil frémissaient [...]. Le monstre hurla horriblement, et les rochers en retentirent. »
Quel est le genre du texte étudié ?
À quelle personne le texte est-il écrit ?
Où le cyclope vit-il ?
Pourquoi le cyclope Polyphème est-il monstrueux ?
Dans la phrase suivante, quels sont les termes qui illustrent l'agressivité et la violence de Polyphème envers les compagnons d'Ulysse ?
« Et, en se ruant, il étendit les mains sur mes compagnons, il en saisit deux et les écrasa contre terre comme des petits chiens. Leur cervelle jaillit et coula sur la terre. Et les coupant membre à membre, il prépara son repas. »
Quelle phrase traduit la démesure du cyclope ?
Quelle est la figure de style en gras utilisée dans la phrase suivante ?
« Et, en se ruant, il étendit les mains sur mes compagnons, il en saisit deux et les écrasa contre la terre comme des petits chiens »
Quel est le sentiment exprimé par la figure de style en gras dans la phrase suivante ?
« Et, en se ruant, il étendit les mains sur mes compagnons, il en saisit deux et les écrasa contre la terre comme des petits chiens »
Pourquoi peut-on dire que le mode de vie des cyclopes s'éloigne de celui des êtres humains ?