Sommaire
ILes comportements alimentairesALes besoins de l'organismeBLes habitudes alimentairesCLa qualité des alimentsIIL'alimentation et la santéAL'intolérance au lactoseBLe diabèteCL'obésitéLa consommation d'aliments est indispensable pour apporter à l'organisme tout ce dont il a besoin pour fonctionner correctement. Les apports alimentaires sont discontinus et, selon les cultures, les repas sont différents (nombre, fréquence, contenu). Alimentation et santé sont liées : il existe des maladies qui sont liées à l'alimentation, souvent du fait de déséquilibres alimentaires, parfois du fait de l'absence anormale d'enzymes digestives.
Les comportements alimentaires
L'alimentation permet d'apporter les éléments essentiels au bon fonctionnement de l'organisme : glucides, lipides, protéines, ainsi que des minéraux, des vitamines et de l'eau.
Les besoins de l'organisme
Les aliments consommés doivent permettre de couvrir les besoins de l'organisme. Il y a déséquilibre alimentaire quand les apports sont en excès (obésité, par exemple) ou en défaut (carence) par rapport à nos besoins énergétiques.
Il existe différentes catégories d'aliments qui n'apportent pas les mêmes éléments à l'organisme. Les apports alimentaires doivent donc êtres variés et équilibrés.
Pyramide alimentaire
Les habitudes alimentaires
La prise alimentaire est discontinue : elle est répartie en plusieurs repas espacés par de courtes périodes de jeûne.
La façon de manger "à la française" (entrée, plat, fromage, dessert), trois fois par jour, résulte d'un apprentissage propre à notre culture. Ce n'est pas la seule ni même la meilleure façon de procéder.
En Allemagne, par exemple, le petit-déjeuner est beaucoup plus copieux, mêlant salé et sucré (jambon, saucisses, œufs, fromage, concombre, etc.).
La richesse d'un pays et de ses habitants influence les habitudes alimentaires des individus. Outre la répartition des prises alimentaires, le contenu de l'assiette change également beaucoup d'une culture à l'autre.
Coût de l'alimentation pour un foyer (4 personnes) par semaine
- Dans les pays en développement, c'est une alimentation assez pauvre en viande, mais riche en féculents et céréales (riz, mil, quinoa), qui est privilégiée.
- Dans les pays industrialisés les plus riches, l'alimentation est très (et même souvent trop) riche en protéines animales, en sucres à index glycémique élevé (sucres "rapides") et graisses d'origine animale, avec trop peu de fibres alimentaires, de fruits et de légumes.
Sucres à index glycémique élevé
Les sucres à index glycémique élevé (ou sucres rapides) sont des glucides alimentaires entraînant une forte sécrétion d'insuline par le pancréas. Leur consommation excessive peut entraîner, à terme, une obésité et du diabète.
Alors que l'on souffre encore de la faim dans de nombreux pays, les excès alimentaires causent des pathologies telles que le diabète ou l'hypertension artérielle dans les pays les plus riches. C'est d'ailleurs dans ces mêmes pays que se développe l'alimentation rapide (fast-food), au détriment d'un vrai temps de repas pris en famille ou avec des amis, ainsi que le grignotage à toute heure et particulièrement devant les écrans.
La qualité des aliments
Il faut tenir compte de la quantité des aliments et de ce qu'ils apportent à l'organisme.
Les choix alimentaires se portent souvent sur des aliments industriels. Il s'agit de matières premières agricoles (animales ou végétales) transformées, dans lesquelles sont souvent ajoutés des composés chimiques (conservateurs ou colorants). Ces produits contiennent le plus souvent des quantités très importantes de sucres, de sel ou de graisses. Cela donne une consistance plus moelleuse aux aliments et/ou masque un goût un peu fade. Or, si l'alimentation est exclusivement industrielle, les risques de déséquilibres alimentaires deviennent importants :
- L'excès de sel peut entraîner une hypertension artérielle.
- Les excès de sucres, de graisses et de calories peuvent conduire à du diabète, une obésité et même certains cancers.
Nettoyer les aliments (fruits et légumes) et respecter la chaîne du froid (laitages, viandes, poissons) permet d'éviter les risques d'intoxication alimentaire.
L'alimentation et la santé
L'intolérance au lactose
L'intolérance au lactose est due à l'absence de fabrication d'une enzyme digestive, la lactase, qui assure normalement la digestion du lactose.
Lactose
Le lactose est un sucre alimentaire abondant dans le lait et les produits laitiers. C'est un assemblage de deux sucres simples : le glucose et le galactose.
Lactase
La lactase est l'enzyme qui digère le lactose, en séparant ses deux constituants: le glucose et le galactose.
En absence de lactase, le lactose n'est pas digéré et s'accumule dans l'intestin. Dans le côlon, il est fermenté par des bactéries, ce qui provoque la libération de gaz. L'abondance du lactose dans le côlon provoque également des diarrhées (dues à la présence d'eau dans les selles), un gonflement du ventre, un inconfort et des douleurs intestinales (dus à la présence de gaz). À terme, la muqueuse intestinale finit par subir des lésions.
Le seul traitement possible est la prise d'enzymes (comprimés de lactase) juste avant les repas, ou une exclusion des produits contenant du lactose (produits laitiers).
Le diabète
Le diabète est considéré comme une véritable épidémie, même s'il n'est pas contagieux. Cette maladie se caractérise par une glycémie trop élevée (1,26 g/L), d'une mauvaise tolérance au glucose et d'une glycosurie. Si des facteurs génétiques de prédisposition existent, le diabète est largement conditionné par le mode de vie sédentaire et l'alimentation.
Suite à un repas, le pancréas fabrique de l'insuline afin de stocker le glucose issu de l'alimentation. Cela permet de limiter l'augmentation du taux de glucose sanguin (glycémie).
Glycémie
La glycémie correspond au taux de glucose dans le sang. Une glycémie à jeun est considérée comme normale si elle est comprise entre 0,7 et 1 g/L).
Glycosurie
La glycosurie est la concentration de glucose dans l'urine. Sa valeur normale est nulle. Le glucose n'apparaît dans les urines que lorsque la glycémie est très forte, supérieure à 1,8 g/L.
Il existe deux types de diabète, tous les deux liés à une anomalie de la régulation de la glycémie par l'insuline.
Diabète de type 1 | Diabète de type 2 | |
---|---|---|
Autres dénominations | Diabète juvénile, diabète maigre, diabète insulino dépendant | Diabète de la maturité, diabète gras, diabète non insulino dépendant |
Symptômes | Hyperglycémie à jeun, mauvaise tolérance au glucose, glycosurie | |
Âge d'apparition de la maladie | Individus atteints dès l'enfance, amaigrissement | Individus atteints à l'âge adulte, lié à une obésité |
Causes | Destruction des cellules du pancréas assurant la sécrétion de l'insuline | Destruction ou disparition des récepteurs cellulaires sur lesquels l'insuline peut agir |
Traitement | Régime alimentaire, exercice physique modéré et régulier | Régime alimentaire, exercice physique modéré et régulier |
Complications | Atteintes des yeux, des reins, de l'oxygénation des tissus, maladies cardiovasculaires | |
Chiffres, en France | 3,7 millions de malades environ (et il est estimé à près de 700 000 à 800 000 personnes supplémentaires qui ignorent leur état), dont 76% de type II |
Dans le monde, plus de 400 millions de personnes sont atteintes de diabète et compte tenu de sa gravité (une personne meurt du diabète toutes les 7 secondes dans le monde), des mesures de santé publique sont mises en œuvre pour stopper cette maladie.
L'obésité
L'obésité est une surcharge pondérale (excès de masse corporelle). Elle résulte d'un déséquilibre alimentaire dans lequel les apports sont supérieurs à la dépense énergétique. L'organisme stocke alors le surplus sous forme de graisse, dans le tissu adipeux.
Tissu adipeux
Le tissu adipeux (graisse) est un tissu localisé sous la peau et entre les organes. Il est formé de cellules (adipocytes) pouvant stocker d'importantes quantités de lipides. Le stockage de ces lipides est favorisé par l'insuline.
L'état d'obésité peut être apprécié par la mesure de l'Indice de masse corporelle (IMC), un indicateur de l'équilibre nutritionnel d'un individu et de sa corpulence.
L'IMC se calcule selon la formule suivante :
IMC =\dfrac{ Masse }{\left(\text{Taille en m}\right)^²}
IMC | Interprétation |
---|---|
Inférieur à 16,5 | Malnutrition, famine |
Entre 16,5 et 18,5 | Maigreur |
Entre 18,5 et 25 | Corpulence normale |
Entre 25 et 30 | Surpoids |
Entre 30 et 35 | Obésité modérée |
Entre 35 et 40 | Obésité sévère |
Au-delà de 40 | Obésité morbide |
Les conséquences de l'obésité sont nombreuses, pouvant aller jusqu'à la mort de l'individu :
- Usure précoce des articulations, arthrose
- Diabète
- Hypertension artérielle, mauvaise irrigation du cœur, accident vasculaire cérébral (AVC), infarctus
- Perte de l'estime de soi, dévalorisation, exclusion sociale
Le traitement de l'obésité passe par une rééducation nutritionnelle associée à une activité physique, l'essentiel étant de rééquilibrer les apports et les dépenses caloriques. Dans les cas extrêmes, une chirurgie pourra être proposée.