Sommaire
IDéfinir et mesurer la croissanceALa croissance et le Produit intérieur brut (PIB)1Le Produit intérieur brut2PIB réel et PIB/hab3La croissance économiqueBLe PIB une mesure efficace ?1Les limites du PIB2Les autres indicateursIILes facteurs de la croissance économiqueALes facteurs de production et la productivité1Les facteurs "travail" et "capital"2Croissance extensive et croissance intensiveBLe progrès technique, l'investissement et l'accumulation de capital1Le progrès technique et les innovations2Les investissementsCLa croissance endogène et le rôle des institutions1La croissance endogène : une croissance qui s'auto-entretient2Les institutions : une dernière source de croissanceIIIL'instabilité de la croissance et ses causesALa croissance est un phénomène inégal dans le tempsBFluctuations et cyclesCLes chocs d'offre et de demande1Les chocs d'offre2Les chocs de demande3Le rôle de la demande globaleDLe rôle des banques et du cycle de crédit1Le paradoxe de la tranquillité2Les bulles spéculativesIVSchéma bilanDéfinir et mesurer la croissance
La croissance et le Produit intérieur brut (PIB)
Croissance économique
La croissance économique correspond à l'accroissement durable de la production globale d'une économie sur une longue période. La croissance économique est mesurée par le taux de croissance du PIB exprimé le plus souvent en pourcentage annuel ou trimestriel.
Le Produit intérieur brut
PIB
Le PIB est une mesure statistique qui s'obtient en additionnant les valeurs ajoutées de l'ensemble de la production économique d'une année.
PIB / Demande globale
On peut considérer que sur une année le PIB est égal à l'ensemble des demandes en biens et services d'un territoire. On peut ainsi écrire :
PIB = C + FBCF + VS + \left(X - M\right)
Avec :
- C la consommation finale (des ménages essentiellement)
- FBCF la formation brute de capital fixe, qui mesure l'investissement (des entreprises mais aussi des administrations publiques, des ménages, etc.).
- VS les variations de stocks
- X les exportations
- M les importations
X-M corresponde alors à la balance commerciale.
PIB réel et PIB/hab
On mesure le PIB de différentes façons :
- Le PIB (nominal) est mesuré à partir du prix des produits échangés. Si les prix augmentent (inflation), le PIB augmente mécaniquement alors que le volume produit (la quantité de biens et services) est resté le même.
- Le PIB (réel) doit donc être calculé en volume ou à prix constants (en éliminant l'effet de la hausse des prix).
Le PIB réel est utilisé pour mesurer et comparer :
- L'évolution de la richesse produite à travers la quantité de biens et services produits
- L'évolution du niveau de vie potentiel d'une population à travers le PIB par habitant (PIB/hab)
Lorsque l'on compare le PIB ou le PIB/hab entre différents pays, il faut cependant également tenir compte des différences de prix qui existent pour les mêmes produits. On élabore alors un PIB en PPA (Parité de pouvoir d'achat) qui se fonde sur une parité entre monnaies qui compense la différence en pouvoir d'achat.
La croissance économique
On appelle croissance économique (souvent croissance tout court) la variation positive du PIB réel dans une économie, le plus généralement, sur longue période. On pourra trouver parfois des références à la croissance pour illustrer l'augmentation, d'un trimestre à l'autre ou d'une année à l'autre, du PIB réel.
Les travaux de l'économiste Angus Maddison ont permis de montrer que le phénomène de croissance élevée était historiquement récent. Il débute réellement avec les deux révolutions industrielles (1820 - 1870 et 1870 - 1913) en Europe et aux États-Unis où la croissance atteint 1 à 2% par an. Durant les "Trente Glorieuses" elle atteint 4 à 5% par an dans le monde occidentalisé. Depuis les années 1970 - 1980, la croissance est très inégale dans le monde, elle a tendance à être faible dans les pays développés (1 à 2%) et à augmenter dans les pays émergents (8% en Chine).
Le PIB une mesure efficace ?
Les limites du PIB
Le PIB et le PIB/hab sont les indicateurs de revenu les plus largement utilisés car ils permettent de comparer les productions économiques entre pays donc les richesses créés (pour le PIB) et les niveaux de vie (PIB/hab). Cependant, ils présentent plusieurs limites :
- Le PIB ne prend pas en compte toute la richesse produite car il exclut ou évalue mal une grande partie des activités économiques (l'économie non marchande, l'économie domestique ou solidaire, l'économie souterraine ou illégale)
- Le PIB ne tient pas compte des externalités négatives de certaines productions (épuisement des ressources, diminution ou dégradation de la biodiversité et de l'environnement)
- Le PIB/habitant permet d'évaluer le revenu moyen de la population mais un revenu moyen est une moyenne qui ne tient pas compte des inégalités. Ainsi le PIB/hab ne peut être une mesure du bien-être ou du développement.
Les autres indicateurs
Les différentes limites du PIB ont conduit l'ONU et les institutions internationales à élaborer d'autres indicateurs notamment l'Indice de développement humain (IDH) élaboré par Amartya Sen et qui combine niveau de santé (espérance de vie à la naissance) d'éducation (taux de scolarisation et d'alphabétisation) et niveau de vie (PIB/habitant en ppa).
D'autres indices complémentaires permettent d'améliorer la mesure de la richesse réelle produite comme l'Indicateur de développement humain ajusté aux inégalités (IDHI), l'Indice de pauvreté humaine (IPH) ou l'Indice de bien-être économique (IBEE).
Les facteurs de la croissance économique
Les facteurs de production et la productivité
Les facteurs "travail" et "capital"
L'augmentation de la production résulte notamment de la hausse de la quantité de facteurs de production ("travail" et "capital") utilisés. On distingue :
- Le facteur "travail" (souvent désigné par la lettre L pour "labor", "travail" en anglais) constitué des ressources en main-d'œuvre mobilisées pour produire. Il a un aspect quantitatif (quantité de main-d'œuvre) et qualitatif (qualité de la main-d'œuvre).
- Le facteur "capital" constitué des éléments matériels mobilisés pour produire. Il comprend le capital circulant ou consommations intermédiaires (les biens détruits ou transformés pendant le processus de production) et le capital fixe (ensemble des biens utilisés à plusieurs reprises)
La combinaison productive est la combinaison des facteurs "travail" et "capital", on l'associe souvent à la notion de "technique de production".
Les économistes ont souvent tenté de trouver la fonction mathématique qui lie les quantités de facteur travail et capital au PIB. On appelle une telle fonction "fonction de production".
Plus une économie utilise de main-d'œuvre, plus elle produit de la croissance. Même chose avec le facteur capital. Plus une économie investit pour accroître ses capacités de production (investissement de capacité), plus elle peut produire plus. On appelle cette croissance due à une utilisation plus importante des facteurs de production "croissance extensive".
La productivité
La productivité est le rapport entre la production et les facteurs de production.
Pour mesurer l'efficacité de la combinaison productive, on mesure la productivité des facteurs :
- La productivité du travail se calcule selon la formule suivante : valeur ajoutée / quantité de travail nécessaire (heure de travail ou nombre de travailleurs).
- La productivité du capital se calcule selon la formule suivante : valeur ajoutée / capital fixe.
Croissance extensive et croissance intensive
La fonction de production
La fonction de production exprime mathématiquement la relation entre production et facteurs "travail" et "capital". Elle associe la quantité maximale produite à diverses quantités de travail et de capital utilisées.
Le niveau de production Y s'exprime comme une fonction des facteurs de production, travail L et capital K :
Y = f \left(K, L\right)
Le progrès technique, l'investissement et l'accumulation de capital
Le progrès technique et les innovations
Par définition, le progrès technique est le progrès de la "technique de production". La combinaison productive a une certaine efficacité. On peut mesurer cette efficacité à l'aide de la productivité globale des facteurs de production (PGF).
Les travaux de célèbres économistes J. Schumpeter et R. Solow ont montré que l'accroissement de la PGF est attribuable au progrès technique et aux innovations ainsi qu'à l'investissement de productivité (les dépenses visant à accroître l'efficacité des facteurs de production).
Les progrès techniques et innovations en améliorant les machines et les procédés de fabrication ainsi qu'en améliorant les compétences des travailleurs, contribuent à augmenter la productivité du travail.
L'économiste Joseph Schumpeter distingue cinq grands types d'innovations, selon la nature de la nouveauté introduite :
- Les innovations de procédés qui correspondent à de nouvelles techniques ou méthodes de fabrication ou de distribution.
- Les innovations de produits qui correspondent à de nouveaux produits ou composants.
- Les innovations organisationnelles qui correspondent à une nouvelle organisation du travail.
- Les innovations de débouchés qui correspondent aux nouveaux partenaires commerciaux.
- Les innovations de matières premières qui correspondent à l'utilisation de nouvelles matières pour produire.
On appelle la croissance qui repose sur l'amélioration de l'efficacité des facteurs de production et donc le progrès technique "croissance intensive".
Les investissements
L'investissement économique
L'investissement consiste, pour une entreprise, à augmenter ou améliorer son stock de moyens de production.
L'investissement peut être :
- Matériel, il permet d'augmenter le stock de capital fixe (par exemple les machines).
- Immatériel, il permet d'augmenter le stock de capital immatériel (par exemple. les logiciels, le marketing).
L'INSEE mesure l'investissement à travers la formation brute de capital fixe (FBCF). Elle est calculée en prenant les acquisitions de capital fixe (matériel et immatériel) des producteurs résidents, moins les cessions d'actifs de ces mêmes entrepreneurs.
Les investissements ont plusieurs fonctions, ils peuvent servir à :
- Augmenter les quantités produites (investissement de capacité)
- Remplacer le matériel usé ou obsolète (investissement de renouvellement)
- Moderniser et rendre plus efficace l'appareil de production (investissement de rationalisation)
La croissance endogène et le rôle des institutions
La croissance endogène : une croissance qui s'auto-entretient
Dans les années 1980, des économistes comme Paul Romer, Robert E. Lucas et Robert Barro élaborent la théorie de la croissance endogène.
Ils cherchent à identifier les raisons des progrès techniques et innovations et mettent en avant la capacité de la croissance économique à être auto-entretenue par l'amélioration de différentes formes de capitaux.
- Le capital immatériel, comme les brevets techniques et scientifiques assurent la protection des innovations et permettent de stimuler la recherche.
- Le capital humain correspond à l'ensemble des qualifications intellectuelles et professionnelles des individus qui produisent.
- Le capital public correspond à l'ensemble des infrastructures économiques et sociales, mises gratuitement ou à coûts réduits à la portée de tous.
Ces capitaux participent à l'entretien de la croissance. Ils font l'objet d'investissements et sont bien endogènes au processus économique.
Plus une société s'enrichit (elle fait de la croissance), plus elle dégage des moyens financiers pour investir en recherche et développement (ce qui permet d'améliorer les machines) ou en formation (ce qui permet d'améliorer les travailleurs). Ces "améliorations" vont être sources de croissance, ce qui permettra de dégager de nouveaux moyens financiers pour investir, etc. Il y a bien un processus qui s'auto-entretient.
Les institutions : une dernière source de croissance
Des économistes comme D. Rodrik ou A. Subramanian ont montré que le rôle de l'État est fondamental dans la constitution du capital humain et du capital public. Les investissements publics jouent un rôle moteur dans la croissance endogène et ne pourraient être pris en charge par les entreprises en raison de rentabilité sur trop long terme. L'État assure ainsi :
- La mise en place de la politique éducative nationale, assure une formation minimale pour tous et permet d'augmenter le stock de connaissances du pays.
- La favorisation du bon état de santé de la population (protection sociale) ce qui a un impact direct sur la productivité de la main-d'œuvre.
- Le financement du développement des infrastructures de communication et de transport (routes, chemins de fer, ports, services de communication) indispensables à l'activité économique et au commerce national et international.
D'autre part, les institutions favorisent le développement économique de long terme en mettant en place un cadre institutionnel et juridique stable comme le droit à la concurrence, le droit à la propriété ou les règles monétaires.
L'instabilité de la croissance et ses causes
La croissance est un phénomène inégal dans le temps
La croissance n'est pas "un long fleuve tranquille". Elle est irrégulière et peut connaître différentes phases :
- D'expansion : le taux de croissance s'élève.
- De ralentissement : le taux de croissance reste positif mais diminue progressivement.
- De crise : le taux de croissance positif devient en peu de temps négatif.
- De récession : le taux de croissance est négatif durant au moins deux trimestres.
- De dépression : le taux de croissance est négatif durant une longue période.
- De reprise : le taux de croissance augmente après avoir baissé dans un premier temps.
La France a connu une phase de récession en 2009.
La crise de 1929 aux États-Unis puis en Europe correspond à une phase de dépression de la croissance.
Fluctuations et cycles
Fluctuation économique
Les fluctuations économiques désignent l'ensemble des mouvements de ralentissement ou d'accélération du rythme de la croissance économique.
Cycle économique
Les cycles économiques correspondent au caractère irrégulier des fluctuations économiques.
Chaque cycle est constitué de différentes phases possibles : expansion, ralentissement, crise, récession, dépression, reprise.
Les économistes ont souvent tenté d'expliquer l'existence de cycles réguliers, à partir d'observations statistiques, et ont formulé plusieurs théories.
Trois cycles principaux sont ainsi identifiés selon la théorie classique :
- Les cycles de Juglar mis en lumière par l'économiste français Clément Juglar, sont des cycles de moyen terme (8-10 ans), appelés également cycles des affaires.
- Les cycles de Kitchin théorisés par l'économiste anglais Joseph Kitchin sont des cycles d'activité courts (environ 40 mois) liés à la variation de stock.
- Les cycles de Kondratiev révélés par l'économiste russe Nikolai Kondratiev sont des cycles économiques de long terme (40 à 50 ans).
Les chocs d'offre et de demande
Si l'activité économique est fluctuante, c'est qu'elle est soumise à des chocs économiques.
Choc économique
Un choc économique correspond à une modification brutale et le plus souvent exogène (c'est-à-dire d'origine extérieure au fonctionnement de l'économie) d'une variable qui modifie la situation des agents.
Les économistes identifient deux principaux types de chocs : les chocs d'offre et les chocs de demande.
Les chocs d'offre
On peut définir un choc d'offre comme une modification importante des conditions de production modifiant fortement la quantité produite. On distingue les chocs d'offre positifs et les chocs d'offre négatifs.
Les chocs d'offre positifs se caractérisent par une augmentation forte et soudaine de la quantité produite, ils sont causés notamment par :
- Les innovations techniques
- Les découvertes de nouvelles ressources
- Une nouvelle organisation du travail plus efficace
Les engrais ou les OGM dans l'agriculture sont des innovations techniques ayant permis par exemple la révolution verte en Inde.
Les puits de pétrole offshore au Brésil ou au Venezuela sont des découvertes de nouvelles ressources.
Le taylorisme ou le toyotisme au milieu du XXe siècle correspondent à de nouvelles organisations du travail.
Les chocs d'offre positifs permettent une baisse des coûts de production. Or, selon la loi de l'offre, plus il est rentable de produire, plus l'offre augmente. Un choc d'offre positif permet donc une relance de la production et peut générer une phase d'expansion.
Les chocs d'offre négatifs se caractérisent par une diminution forte et soudaine de la quantité produite, ils sont causés notamment par :
- Une augmentation des prix des matières premières
- Un alourdissement de la fiscalité sur les bénéfices empêchant l'investissement et la R&D
- Un choc exogène comme un tremblement de terre
Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont provoqué une augmentation du prix du pétrole.
Un tremblement de terre ou une tornade correspondent à des chocs exogènes.
Les chocs d'offre négatifs font augmenter les coûts de production et pénalisent l'offre. Si produire devient moins rentable, des entreprises peuvent fermer et la production diminuer. Un choc de type "catastrophe naturelle" stoppe directement une partie de la production.
Les chocs de demande
On peut définir un choc de demande comme une modification importante des conditions de la demande modifiant fortement la quantité demandée. On distingue les chocs de demande positifs et les chocs de demande négatifs.
Les chocs de demande positifs se caractérisent par une augmentation forte et soudaine d'une ou de plusieurs composantes de la demande globale (la consommation, l'investissement, etc.). Par réaction, cela invite les entreprises à répondre à ce surcroît de demande.
Les chocs de demande sont causés notamment par :
- Les phénomènes de "modes" ou d'"euphorie"
- Les interventions de l'État en faveur de l'investissement ou de la consommation.
Les chocs de demande positifs permettent de stimuler la production et de relancer la production et l'investissement (forte croissance).
Les chocs de demande négatifs se caractérisent par une diminution forte et soudaine de la quantité demandée, ils sont causés notamment par :
- L'inflation peut réduire le pouvoir d'achat et donc la consommation
- Une baisse des revenus
- La peur du futur
- Une hausse brutale des taux d'intérêt
- Un choc exogène (comme la mortalité, la maladie ou la guerre)
Un choc de demande joue sur la demande avant de jouer sur l'offre. La demande baisse et en réponse l'offre va s'adapter. Mais, loi de l'offre et de la demande, toutes choses égales par ailleurs, si la demande baisse, les prix baissent et les quantités échangées sur les marchés baissent aussi. La récession peut commencer ici et pourra être renforcée : les entreprises connaissent une baisse des profits qui se traduit par une baisse de l'investissement, ce qui joue encore plus négativement sur la demande globale. Sachant que moins l'on produit, plus il y a de chômage, cela joue négativement aussi sur la demande.
En 2009, pic de la crise, les entreprises ont peur du futur (sorte de choc de demande). Elles baissent leurs investissements, écoulent leurs stocks. C'est ce qui explique la récession.
Le rôle de la demande globale
D'une manière générale, lorsque la demande globale augmente elle enclenche un cercle vertueux, les entreprises produisent plus et embauchent, les salaires s'élèvent permettant en retour une consommation plus forte.
À l'inverse, lorsque la demande globale chute, elle enclenche un cercle vicieux, les entreprises réduisent leur production et licencient, les salaires diminuent et la consommation se rétracte.
La "bonne anticipation" de la demande globale constitue un enjeu économique important pour les entreprises et l'État.
Le rôle des banques et du cycle de crédit
Le cycle du crédit illustre de manière intéressante l'instabilité de la croissance en faisant intervenir "chocs d'offre" et "chocs de demande"
Le paradoxe de la tranquillité
Le cycle de crédit (expansion ou contraction du crédit) joue un rôle central dans l'instabilité de la croissance. En période d'expansion se produit un phénomène appelé "paradoxe de la tranquillité" (H. Minsky). Il y a une sorte d'euphorie, de baisse de l'attention, d'augmentation des prises de risque. Les banques engagent des crédits progressivement de moins en moins solvables et les entreprises des investissements de moins en moins efficaces.
Les bulles spéculatives
Dans un premier temps cela permet de dynamiser l'économie en favorisant la demande globale et la consommation. Mais dans un second temps, cette consommation s'appuiera de plus en plus sur un taux d'endettement des agents qui augmente, entraînant des comportements et des bulles spéculatives. Les taux d'intérêt bas pour obtenir plus de clients peuvent amplifier le phénomène.
Ces excès peuvent conduire à une crise financière et le climat de confiance s'inverse alors :
- L'offre de crédit s'effondre (banque en crise), les entreprises ne peuvent plus financer leurs évolutions et restructurent (licenciements), la demande globale s'effondre.
- Les anticipations des entreprises sont pessimistes et elles sur-licencient ou baissent les revenus.
- Les ménages surendettés et/ou au chômage baissent leur consommation et leur épargne.
- L'économie entre en déflation (baisse des prix) c'est le début de la récession ou de dépression.