Métropole, 2009, voies technologiques
À son tour, l'épouse de George Dandin paraît seule sur la scène. Rédigez le monologue qu'elle prononce pour se présenter et expliquer son point de vue sur son mariage et sur son mari.
Texte A : Molière, George Dandin ou Le Mari confondu, Acte 1 scène 1
1668
George Dandin, riche paysan qui a épousé la noble Angélique, paraît seul sur scène.
Acte I, scène 1
GEORGE DANDIN :
Ah ! qu'une femme demoiselle1 est une étrange affaire ! et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait, à la maison d'un gentilhomme ! La noblesse, de soi2, est bonne ; c'est une chose considérable, assurément : mais elle est accompagnée de tant de mauvaises circonstances, qu'il est très bon de ne s'y point frotter. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des nobles, lorsqu'ils nous font, nous autres, entrer dans leur famille. L'alliance qu'ils font est petite avec nos personnes : c'est notre bien seul qu'ils épousent ; et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche paysannerie, que de prendre une femme qui se tient au-dessus de moi, s'offense de porter mon nom, et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son mari. George Dandin ! George Dandin ! vous avez fait une sottise, la plus grande du monde. Ma maison m'est effroyable maintenant, et je n'y rentre point sans y trouver quelque chagrin.
1 Femme demoiselle : jeune fille ou femme née de parents nobles.
2 De soi : en soi, en elle-même. La noblesse en elle-même est bonne.
À quelle personne un monologue est-il généralement écrit ?
Qu'est-ce qu'un monologue ?
Quel est l'extrait répondant à la consigne ?
Texte A : Molière, George Dandin ou Le Mari confondu, Acte 1 scène 1
1668
George Dandin, riche paysan qui a épousé la noble Angélique, paraît seul sur scène.
Acte I, scène 1
GEORGE DANDIN :
Ah ! qu'une femme demoiselle1 est une étrange affaire ! et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait, à la maison d'un gentilhomme ! La noblesse, de soi2, est bonne ; c'est une chose considérable, assurément : mais elle est accompagnée de tant de mauvaises circonstances, qu'il est très bon de ne s'y point frotter. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des nobles, lorsqu'ils nous font, nous autres, entrer dans leur famille. L'alliance qu'ils font est petite avec nos personnes : c'est notre bien seul qu'ils épousent ; et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche paysannerie, que de prendre une femme qui se tient au-dessus de moi, s'offense de porter mon nom, et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son mari. George Dandin ! George Dandin ! vous avez fait une sottise, la plus grande du monde. Ma maison m'est effroyable maintenant, et je n'y rentre point sans y trouver quelque chagrin.
1 Femme demoiselle : jeune fille ou femme née de parents nobles.
2 De soi : en soi, en elle-même. La noblesse en elle-même est bonne.
Quel registre de langue doit être utilisé ?
Texte A : Molière, George Dandin ou Le Mari confondu, Acte 1 scène 1
1668
George Dandin, riche paysan qui a épousé la noble Angélique, paraît seul sur scène.
Acte I, scène 1
GEORGE DANDIN :
Ah ! qu'une femme demoiselle1 est une étrange affaire ! et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait, à la maison d'un gentilhomme ! La noblesse, de soi2, est bonne ; c'est une chose considérable, assurément : mais elle est accompagnée de tant de mauvaises circonstances, qu'il est très bon de ne s'y point frotter. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des nobles, lorsqu'ils nous font, nous autres, entrer dans leur famille. L'alliance qu'ils font est petite avec nos personnes : c'est notre bien seul qu'ils épousent ; et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche paysannerie, que de prendre une femme qui se tient au-dessus de moi, s'offense de porter mon nom, et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son mari. George Dandin ! George Dandin ! vous avez fait une sottise, la plus grande du monde. Ma maison m'est effroyable maintenant, et je n'y rentre point sans y trouver quelque chagrin.
1 Femme demoiselle : jeune fille ou femme née de parents nobles.
2 De soi : en soi, en elle-même. La noblesse en elle-même est bonne.
Quels personnages doivent être présents sur scène ?
Texte A : Molière, George Dandin ou Le Mari confondu, Acte 1 scène 1
1668
George Dandin, riche paysan qui a épousé la noble Angélique, paraît seul sur scène.
Acte I, scène 1
GEORGE DANDIN :
Ah ! qu'une femme demoiselle1 est une étrange affaire ! et que mon mariage est une leçon bien parlante à tous les paysans qui veulent s'élever au-dessus de leur condition, et s'allier, comme j'ai fait, à la maison d'un gentilhomme ! La noblesse, de soi2, est bonne ; c'est une chose considérable, assurément : mais elle est accompagnée de tant de mauvaises circonstances, qu'il est très bon de ne s'y point frotter. Je suis devenu là-dessus savant à mes dépens, et connais le style des nobles, lorsqu'ils nous font, nous autres, entrer dans leur famille. L'alliance qu'ils font est petite avec nos personnes : c'est notre bien seul qu'ils épousent ; et j'aurais bien mieux fait, tout riche que je suis, de m'allier en bonne et franche paysannerie, que de prendre une femme qui se tient au-dessus de moi, s'offense de porter mon nom, et pense qu'avec tout mon bien je n'ai pas assez acheté la qualité de son mari. George Dandin ! George Dandin ! vous avez fait une sottise, la plus grande du monde. Ma maison m'est effroyable maintenant, et je n'y rentre point sans y trouver quelque chagrin.
1 Femme demoiselle : jeune fille ou femme née de parents nobles.
2 De soi : en soi, en elle-même. La noblesse en elle-même est bonne.