On considère l'extrait de roman suivant :
« Ils abandonnèrent leur chambre et les restaurants universitaires. Ils trouvèrent à louer, au numéro 7 de la rue de Quatrefages, en face de la Mosquée, tout près du Jardin des Plantes, un petit appartement de deux pièces qui donnait sur un joli jardin. Ils eurent envie de moquettes, de tables, de fauteuils, de divans. »
Georges Pérec, Les choses, 1965, © Éditions Julliard
Quel est l'ordre chronologique du récit ?
Qu'évoque la phrase notée en bleu ?
« Ils abandonnèrent leur chambre et les restaurants universitaires. »
Qu'évoque la phrase notée en vert ?
« Ils trouvèrent à louer, au numéro 7 de la rue de Quatrefages, en face de la Mosquée, tout près du Jardin des Plantes, un petit appartement de deux pièces qui donnait sur un joli jardin. »
Qu'évoque la phrase notée en rose ?
« Ils eurent envie de moquettes, de tables, de fauteuils, de divans. »
On considère l'extrait de roman suivant :
« Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » II n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. »
Albert Camus, L'Étranger, 1942, © Éditions Gallimard
Quel est l'ordre chronologique du récit ?
Qu'évoquent les phrases notées en rose ?
« Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. [...] Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. [...] Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. »
Qu'évoquent les phrases notées en bleu ?
« J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. »
Qu'évoque la phrase notée en vert ?
« Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. »
On considère l'extrait de roman suivant :
« Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d'autres amours encore.
Des années passèrent ; et il supportait le désœuvrement de son intelligence et l'inertie de son cœur. »
Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, 1869
Quel est l'ordre chronologique du récit ?
Qu'évoquent les phrases notées en bleu ?
« Il voyagea. Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. »
Qu'évoquent les phrases notées en rose ?
« Il revint. Il fréquenta le monde, et il eut d'autres amours encore. »
Qu'évoque la phrase notée en vert ?
« Des années passèrent ; et il supportait le désœuvrement de son intelligence et l'inertie de son cœur. »
On considère l'extrait de la fable suivante :
LES OBSÈQUES DE LA LIONNE
« La femme du Lion mourut :
Aussitôt chacun accourut
Pour s'acquitter envers le Prince
De certains compliments de consolation,
Qui sont surcroît d'affliction.
Il fit avertir sa Province
Que les obsèques se feraient
Un tel jour, en tel lieu ; ses Prévôts y seraient
Pour régler la cérémonie,
Et pour placer la compagnie.
Jugez si chacun s'y trouva.
Le Prince aux cris s'abandonna,
Et tout son antre en résonna.
Les Lions n'ont point d'autre temple.
On entendit à son exemple
Rugir en leurs patois Messieurs les Courtisans.
[...]
Pour revenir à notre affaire
Le Cerf ne pleura point, comment eût-il pu faire ?
Cette mort le vengeait ; la Reine avait jadis
Étranglé sa femme et son fils.
Bref il ne pleura point. Un flatteur l'alla dire,
Et soutint qu'il l'avait vu rire.
[...]
Le Monarque lui dit : Chétif hôte des bois
Tu ris, tu ne suis pas ces gémissantes voix.
Nous n'appliquerons point sur tes membres profanes
Nos sacrés ongles ; venez Loups,
Vengez la Reine, immolez tous
Ce traître à ses augustes mânes.
Le Cerf reprit alors : Sire, le temps de pleurs
Est passé ; la douleur est ici superflue.
Votre digne moitié couchée entre des fleurs,
Tout près d'ici m'est apparue ;
Et je l'ai d'abord reconnue.
Ami, m'a-t-elle dit, garde que ce convoi,
Quand je vais chez les Dieux, ne t'oblige à des larmes.
Aux Champs Élysiens j'ai goûté mille charmes,
Conversant avec ceux qui sont saints comme moi.
Laisse agir quelque temps le désespoir du Roi.
J'y prends plaisir. À peine on eut ouï la chose,
Qu'on se mit à crier Miracle, apothéose !
Le Cerf eut un présent, bien loin d'être puni. »
Jean de La Fontaine, Fables, 1668
Quel est l'ordre chronologique du récit ?
Qu'évoquent les vers notés en bleu ?
Qu'évoquent les vers notés en vert ?
Qu'évoquent les vers notés en rose ?
On considère l'extrait de roman suivant :
« D'ordinaire, Katabolonga était le premier à se lever dans le palais. Il arpentait les couloirs vides tandis qu'au-dehors la nuit pesait encore de tout son poids sur les collines. Pas un bruit n'accompagnait sa marche. Il avançait sans croiser personne, de sa chambre à la salle du tabouret d'or. Sa silhouette était celle d'un être vaporeux qui glissait le long des murs. C'était ainsi. Il s'acquittait de sa tâche, en silence, avant que le jour ne se lève. Mais ce matin-là, il n'était pas seul. Ce matin-là, une agitation fiévreuse régnait dans les couloirs. Des dizaines et des dizaines d'ouvriers et de porteurs allaient et venaient avec précaution, parlant à voix basse pour ne réveiller personne. C'était comme un grand navire de contrebandiers qui déchargeait sa cargaison dans le secret de la nuit. Tout le monde s'affairait en silence. Au palais de Massaba, il n'y avait pas eu de nuit. Le travail n'avait pas cessé. Depuis plusieurs semaines, Massaba était devenue le cœur anxieux d'une activité de fourmis. Le roi Tsongor allait marier sa fille avec le prince des terres du sel. Des caravanes entières venaient des contrées les plus éloignées pour apporter épices, bétail et tissus. »
Laurent Gaudé, La Mort du roi Tsongor, 2002, © Acte Sud
Quel est l'ordre chronologique du récit ?
Qu'évoquent les phrases notées en bleu ?
Qu'évoquent les phrases notées en vert ?
Qu'évoque la phrase notée en rose ?