Sommaire
ILe romantismeALes origines et les principes du romantisme1Les précurseurs et la bataille d'Hernani2Les principes romantiques3Le romantisme en peintureBLes caractéristiques du romantisme1Les thèmes romantiques2Reconnaître le romantismeIILe ParnasseAOrigines et principes du ParnasseBCaractéristiques du ParnasseIIILe symbolismeALes principes symbolistes1La réaction au romantisme et au Parnasse2Les principes symbolistesBLes caractéristiques du symbolisme1Les thèmes symbolistes2Reconnaître le symbolismeIVLes poètes mauditsVLe mouvement DadaVILe surréalismeALes origines et les principes du surréalisme1Les origines du surréalisme2Les principes du surréalisme3Le surréalisme en peintureBLes caractéristiques du surréalismeCLes thèmes surréalistesLe romantisme
Les origines et les principes du romantisme
Les précurseurs et la bataille d'Hernani
Le mouvement romantique apparaît d'abord en Allemagne et en Angleterre à la fin du XVIIIe siècle. Quelques auteurs commencent par s'en inspirer dans le roman. Le mouvement se diffuse en Europe, durant la première moitié du XIXe siècle, et se retrouve dans la poésie, le théâtre et le roman, mais aussi dans la musique et la peinture.
Romantisme
Le romantisme se caractérise par la représentation de la subjectivité. L'œuvre exprime les sentiments des personnages, du narrateur, de l'auteur. Dans la poésie, le romantisme est l'exaltation des sentiments du poète. La nature et le divin sont des sujets privilégiés.
Dans ses Méditations poétiques, Alphonse de Lamartine exprime ses sentiments et décrit des espaces naturels.
Cette remise en question des thèmes usuels en poésie s'accompagne peu à peu d'une nécessité grandissante de remettre en question la construction de la forme poétique.
Victor Hugo fait jouer Hernani en 1830. Dans cette pièce en vers, la versification et la prosodie sont bousculées.
À la seconde représentation, une partie du public est scandalisée. Il s'agit des abonnés du théâtre, fidèles à la tradition classique. Ils entrent alors en conflit avec les défenseurs d'Hugo, venus en nombre soutenir le spectacle. C'est "la bataille d'Hernani". Pour beaucoup, elle est un événement fondateur du mouvement romantique en France.
Les principes romantiques
Le romantisme se caractérise surtout par l'expression de sentiments individuels, ceux du "je" lyrique, que l'on associe traditionnellement au poète.
Quand, dans le ciel d'amour où mon âme est ravie,
Je presse sur mon cœur un fantôme adoré,
Et que je cherche en vain des paroles de vie
Pour l'embraser du feu dont je suis dévoré !
Alphonse de Lamartine
"Le Cri de l'âme", Harmonies poétiques et religieuses
1830
Dans cet extrait, le poète exprime le sentiment amoureux.
Pour les romantiques, le devoir du poète est de se faire prophète : il voit plus loin que quiconque.
Peuples ! écoutez le poète !
Écoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Victor Hugo
"La Fonction de poète", Les Rayons et les ombres, dans Œuvres complètes de Victor Hugo, Paris, éd. Ollendorf (1909)
1840
Cet extrait définit les fonctions du poète, à la fois visionnaire et porte-parole.
Le discours du poète se fait souvent engagé. Il défend en particulier la liberté.
Tu règnes cependant sur un siècle qui t'aime,
Liberté ; tu n'as rien à craindre que toi-même.
Sur la pente rapide où roule en paix ton char,
Je vois mille Brutus… mais où donc est César ?
Alphonse de Lamartine
"La Liberté, ou une nuit à Rome", Nouvelles méditations poétiques, dans Œuvres de Lamartine, Édition des Souscripteurs, Firmin Didot, 1849
1823
Dans cet extrait, le poète exprime ses inquiétudes vis-à-vis du devenir de la liberté.
Le romantisme en peinture
Le mouvement romantique se développe également dans la peinture. Celle-ci abandonne les sujets mythologiques pour représenter des sujets plus engagés et plus actuels.
Le Radeau de la Méduse, tableau de 1819 de Géricault, est caractéristique du mouvement romantique.
Les caractéristiques du romantisme
Les thèmes romantiques
Le poète romantique se fait le témoin des sentiments amoureux et religieux de son temps. Ses poèmes évoquent principalement l'amour et la nature.
Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
Alphonse de Lamartine
"Le Lac", Méditations poétiques, Paris, éd. Charles Gosselin, 9e édition (1823)
1820
Dans cet extrait, le poète s'adresse au lac pour exprimer la douleur du deuil.
Le poète romantique se veut poète maudit. Il regrette les temps passés, et voit dans le futur. Il est comme en décalage avec son temps et les nombreux changements qu'il connaît : c'est ce qu'on appelle le mal du siècle. Le poète romantique est ainsi profondément mélancolique.
Reconnaître le romantisme
Le mouvement romantique s'identifie surtout :
- Aux champs lexicaux de l'amour, de la nature, de la religion
- À la forte présence de la première personne du singulier
- À l'utilisation de verbes de pensées et de sentiments
- À la présence d'un discours engagé
Le couchant flamboyait à travers les bruines
Comme le fronton d'or d'un vieux temple en ruines.
L'arbre avait un frisson.
La mer au loin semblait, en ondes recourbée,
Une colonne torse en marbre vert, tombée
Sur l'énorme horizon.
La vague, roue errante, et l'écume, cavale,
S'enfuyaient ; je voyais luire par intervalle
Les cieux pleins de regards ;
Les flots allaient, venaient, couraient sans fin, sans nombre,
Et j'écoutais, penché sur le cirque de l'ombre,
Le bruit de tous ces chars.
Lugubre immensité ! profondeurs redoutées !
Tous sont là, les Satans comme les Prométhées,
Ténébreux océans !
Cieux, vous êtes l'abîme où tombent les génies,
Oh ! combien l'œil au fond des brumes infinies
Aperçoit de géants !
Ô vie, énigme, sphinx, nuit, sois la bienvenue !
Car je me sens d'accord avec l'âme inconnue.
Je souffre, mais je crois.
J'habite l'absolu, patrie obscure et sombre,
Pas plus intimidé dans tous ces gouffres d'ombre
Que l'oiseau dans les bois.
Je songe, l'œil fixé sur l'incompréhensible.
Le zénith est fermé. Les justes sont la cible
Du mensonge effronté ;
Le bien, qui semble aveugle, a le mal pour ministre.
Mais, rassuré, je vois sous la porte sinistre
La fente de clarté.
Victor Hugo
"Le couchant flamboyait à travers les bruines", Œuvres complètes : Toute la lyre, Paris, éd. Paul Ollendorf (1935)
1888-1893
Dans ce poème, le poète emploie l'évocation de la nature pour exprimer ses croyances en un monde qui progresse. Il s'engage pour un monde meilleur.
Le Parnasse
Origines et principes du Parnasse
Le mouvement tire son nom du mont sur lequel les Grecs plaçaient le dieu Apollon et ses neuf Muses. Ce mouvement littéraire naît de l'opposition aux principes du romantisme dans la seconde moitié du XIXe siècle. Il tire son inspiration de la poésie de la Grèce antique. Cette école prône l'écriture poétique par la recherche formelle. Ses poètes les plus connus sont Théophile Gautier et Théodore de Banville.
C'est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.
Cariatides sœurs, des figures d'ivoire
portent le monument qui monte à l'éther bleu,
fier comme le témoin d'une immortelle histoire.
Théodore de Banville
Cariatides, dans Œuvres de Théodore de Banville, Paris, éd. Alphonse Lemerre (1889)
1842
Ce poème décrit un palais grec antique où trônent des cariatides, c'est-à-dire des colonnes sculptées en statues féminines, typiques de l'art grec antique de la période dorique.
Caractéristiques du Parnasse
Le Parnasse défend l'art pour l'art. En opposition au mouvement romantique qui repose sur l'engagement du discours du poète, les Parnassiens revendiquent l'inutilité de la poésie.
Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien, tout ce qui est utile est laid.
Théophile Gautier
Préface de Mademoiselle Maupin, Paris, éd. Eugène Renduel
1835
Cette citation montre l'aversion des Parnassiens pour le discours utile.
En conséquence, l'expression des sentiments devient vulgaire.
Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire,
Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire,
Je ne te vendrai pas mon ivresse et mon mal.
Charles René Marie Leconte de Lisle
"Les Montreurs", Poèmes barbares, Paris, éd. Poulet-Malassis
1862
Cette citation montre que les Parnassiens sont déterminés à ne pas exprimer ce qu'ils ressentent.
Par ailleurs, les Parnassiens recherchent la perfection formelle. Ainsi, coupée de l'engagement et du sentimentalisme, la poésie se fait impersonnelle et atemporelle.
On reconnaît un poème parnassien :
- À ses références mythologiques ou littéraires
- À la quantité de figures de style par analogie
- Au lexique spécialisé
- À l'absence de discours engagé
- À l'absence de la première personne du singulier
Le symbolisme
Les principes symbolistes
La réaction au romantisme et au Parnasse
Le symbolisme s'oppose à l'engagement des romantiques. En cela, il partage des principes communs avec le mouvement Parnasse (comme la volonté de privilégier l'esthétisme en poésie). Néanmoins, il s'oppose au formalisme excessif des Parnassiens.
Le symbolisme est un mouvement pluri-artistique (littéraire, pictural, poétique) qui naît vers la fin du XIXe siècle. Il prône l'association des mots et des images à des idées, à des symboles. Le symbolisme est théorisé par des auteurs comme Verlaine ou Baudelaire, ou des critiques comme Jean Moréas.
[La poésie symboliste cherche à] vêtir l'idée d'une forme sensible.
Jean Moréas
"Le symbolisme", paru dans Le Figaro
18 septembre 1886
Cette citation montre que le symbolisme s'appuie essentiellement sur les mécanismes de l'allégorie.
Les principes symbolistes
Le mouvement symboliste recherche une perception plus sensible, plus instinctive du monde. Il refuse d'appliquer une dimension logique et scientifique à l'art. Voilà pourquoi il considère que la poésie relève du jeu du faux-semblant, de la correspondance.
Nommer un objet, c'est supprimer les trois quarts de la jouissance du poème qui est faite de deviner peu à peu : le suggérer, voilà le rêve. C'est le parfait usage de ce mystère qui constitue ce symbole.
Stéphane Mallarmé dans sa réponse à Jules Huret : "Sur l'évolution littéraire"
Igitur, Divagations, Un coup de dés, Paris, Gallimard, coll. "Poésie" (1987)
1891
Cette citation montre l'intérêt du symbole dans la poésie.
Les caractéristiques du symbolisme
Les thèmes symbolistes
La poésie symboliste traite de sujets essentiellement immatériels : la religion, l'amour, la mort, etc.
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Gérard de Nerval
"El Desdichado", Les Filles du feu, Paris, éd. Michel Lévy frères (1856)
1854
Ce poème multiplie les références littéraires et les métaphores. Il développe les thèmes de l'amour et du deuil.
Reconnaître le symbolisme
L'écriture poétique symboliste nécessite une recherche dans le lexique, afin de rendre le discours plus hermétique, plus difficile à comprendre.
Par ailleurs, la poésie symboliste est en rupture avec les usages classiques de la versification et de la grammaire. Elle se joue de celles-ci pour réinventer le rythme.
De la musique avant toute chose
Et pour cela préfère l'impair
Plus vague et plus soluble dans l'air
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose
Paul Verlaine
"Art poétique", Jadis et Naguère, Paris, éd. Léon Vanier
1884
Cet extrait de poème, en vers très courts et donc dynamiques, est une illustration de la démarche symboliste, que défend Verlaine dans ces quelques mots : il désire des vers rythmés et mélodiques.
Certains poètes symbolistes vont même jusqu’à pratiquer le vers libre.
Ô fraîcheur des bois le long de la route,
Ô châle de mélancolie, toute âme est un peu aux écoutes,
Que ma vie
Fait envie !
Cette impériale de diligence tient de la magie.
Jules Laforgue
"Solo de lune", Derniers vers, dans Œuvres complètes, Paris, éd. L'Âge d'homme (1986)
1890
Dans ce texte symboliste, le poète renforce le rythme en utilisant le vers libre.
On reconnaît donc le mouvement symboliste à :
- La quantité de figures par analogie
- Des ruptures avec les usages de la versification (césure et accents bousculés par la ponctuation, nombreux rejets et contre-rejets, alternance perturbée des rimes, etc.)
- L'utilisation de vers impairs ou libres
- De nombreux jeux de rythmes et de sonorités
- La recherche d'un lexique flou, mystérieux
- Des thématiques spirituelles ou philosophiques
Les poètes maudits
On nomme "poètes maudits" certains auteurs dont les œuvres restent inclassables parmi les mouvements précédents. Ces derniers ont vécu une existence tourmentée dont ils ont tiré une œuvre riche, qui a changé les usages du genre poétique. Ces poètes sont dénommés ainsi par Paul Verlaine dans l'essai qu'il leur a consacré en 1888.
Ces poètes sont Tristan Corbière, Arthur Rimbaud, Stéphane Mallarmé, Marceline Desbordes-Valmore, Villiers de L'Isle-Adam.
À cette dénomination très précise parmi les amis de Verlaine, on pourra ajouter d'autres poètes célèbres comme Charles Baudelaire ou Aloysius Bertrand.
Le mouvement Dada
La Première Guerre mondiale crée une rupture supplémentaire dans l'histoire des formes poétiques. En effet, pendant la guerre, alors que l'Europe s'enlise dans un conflit meurtrier et dévastateur, quelques poètes signifient leur désenchantement et leur opposition aux valeurs bourgeoises dans le mouvement Dada.
Comment obtenir la béatitude ? En disant Dada. Comment devenir célèbre ? En disant Dada. D'un geste noble et avec des manières raffinées. Jusqu'à la folie. Jusqu'à l'évanouissement. Comment en finir avec tout ce qui est journalisticaille, anguille, tout ce qui est gentil et propret, borné, vermoulu de morale, européanisé, énervé ? En disant Dada. Dada c'est l'âme du monde, Dada c'est le grand truc. Dada c'est le meilleur savon au lait de lys du monde.
Hugo Ball
"Manifeste DaDa"
14 juillet 1916
Cet extrait appartient à l'un des multiples manifestes du mouvement Dada qui sont publiés au début du XXe siècle. Ce texte montre toute la révolte du mouvement envers les valeurs sclérosées et vieillissantes d'une société menée par des valeurs bourgeoises et judéo-chrétiennes.
Ce mouvement éphémère, créé par le poète Tristan Tzara, arrive à Paris dans les années 1920.
Le surréalisme
Les origines et les principes du surréalisme
Les origines du surréalisme
Au début des années 1920, certains poètes ne peuvent plus se contenter de cette opposition à l'ordre bourgeois que propose le dadaïsme. Pour eux, la poésie doit se construire un sens nouveau. André Breton et quelques-uns de ses amis fondent la revue Littérature.
Ces poètes s'inspirent autant du mouvement Dada (pour sa déconstruction du sens et de l'ordre) que de l'œuvre de Guillaume Apollinaire (qui, le premier, a employé le mot "surréaliste" pour qualifier la poésie).
En 1924, André Breton écrit son "Manifeste du surréalisme". Les principes du mouvement littéraire sont fixés.
SURRÉALISME, n. m. Automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale.
ENCYCL. Philos. Le surréalisme repose sur la croyance à la réalité supérieure de certaines formes d'associations négligées jusqu’à lui, à la toute-puissance du rêve, au jeu désintéressé de la pensée. Il tend à ruiner définitivement tous les autres mécanismes psychiques et à se substituer à eux dans la résolution des principaux problèmes de la vie.
André Breton
Manifeste du surréalisme, Paris, Éditions du Sagittaire
1924
Cet extrait du manifeste définit les principes et les outils du mouvement surréaliste. Elle insiste sur l'absence de construction logique ou raisonnée et met en valeur ses enjeux esthétiques.
Les principes du surréalisme
Le surréalisme est fondé sur un renouvellement du langage poétique. Les théories surréalistes encouragent une écriture libre, dénuée de toute règle.
Le surréalisme en peinture
En peinture, le surréalisme est représenté par Dali. Mais le mouvement surréaliste compte également, parmi d'autres, René Magritte, Joàn Miró et Man Ray.
La Persistance de la mémoire, tableau de Dali de 1931, représente une vision onirique propre aux surréalistes.
Les caractéristiques du surréalisme
Le surréalisme recherche une expression différente de la pensée, selon des constructions défaites de toute logique.
Pour cela, les poètes surréalistes cherchent à exprimer l'inconscient, par le biais notamment de l'écriture automatique et du cadavre exquis.
Les mots, les images ne s'offrent que comme tremplins à l'esprit de celui qui écoute.
André Breton
Manifeste du surréalisme, Paris, Éditions du Sagittaire
1924
Cette citation montre que le poète surréaliste a pour objectif de faire rêver le lecteur.
L'écriture automatique est une technique qui consiste à écrire sans faire appel à l'intelligence ou à la réflexion. L'écrivain, passif, se laisse guider, au gré de ses pensées.
Faites-vous apporter de quoi écrire, après vous être établi en un lieu aussi favorable que possible à la concentration de votre esprit sur lui-même. Placez-vous dans l'état le plus passif, ou réceptif que vous pourrez. Faites abstraction de votre génie, de vos talents et de ceux de tous les autres.
André Breton
Manifeste du surréalisme, Paris, Éditions du Sagittaire
1924
Cet extrait définit la méthode de l'écriture automatique. Elle souligne la nécessité d'abandonner toute activité intellectuelle.
La pratique du cadavre exquis repose également sur le principe de l'écriture automatique. Il s'agit d'un jeu littéraire inventé par les surréalistes, qui consiste à faire écrire des morceaux de phrase par plusieurs personnes, afin de former une phrase décousue. Chaque personne se voit assigner un rôle : trouver un sujet, un verbe ou un complément. La première phrase résultant de ce jeu est : "Le cadavre - exquis - boira - le vin - nouveau". C'est pour cela qu'on appelle cette pratique "le cadavre exquis".
Les Champs magnétiques (1919), recueil d'André Breton et Philippe Soupault, a été écrit selon le jeu du cadavre exquis.
Les thèmes surréalistes
Les thèmes de prédilection des surréalistes sont :
- Le refus de la logique et de la raison
- L'amour
- Le rêve et l'inconscient
- L'esprit humain
- La révolte
- Les événements paranormaux