Après avoir lu le texte suivant, répondre aux questions qui permettront de l'étudier.
Le Docteur Pascal
Émile Zola
1893
« En haut, dans sa chambre, le docteur Pascal travaillait avec une sérénité de joie parfaite. Il n'avait guère exercé la médecine que pendant une douzaine d'années, depuis son retour de Paris, jusqu'au jour où il était venu se retirer à la Souleiade. Satisfait des cent et quelques mille francs qu'il avait gagnés et placés sagement, il ne s'était guère consacré qu'à ses études favorites, gardant simplement une clientèle d'amis, ne refusant pas d'aller au chevet d'un malade, sans jamais envoyer sa note. Quand on le payait, il jetait l'argent au fond d'un tiroir de son secrétaire, il regardait cela comme de l'argent de poche, pour ses expériences et ses caprices, en dehors de ses rentes dont le chiffre lui suffisait. Et il se moquait de la mauvaise réputation d'étrangeté que ses allures lui avaient faite, il n'était heureux qu'au milieu de ses recherches, sur les sujets qui le passionnaient. […]
Et des questions multiples se posaient. Existait-il un progrès physique et intellectuel à travers les âges ? Le cerveau, au contact des sciences grandissantes, s'amplifiait-il ? Pouvait-on espérer, à la longue, une plus grande somme de raison et de bonheur ? Puis, c'étaient des problèmes spéciaux, un entre autres, dont le mystère l'avait longtemps irrité : comment un garçon, comment une fille, dans la conception ? N'arriverait-on jamais à prévoir scientifiquement le sexe, ou tout au moins à l'expliquer ? Il avait écrit, sur cette matière, un très curieux mémoire, bourré de faits, mais concluant en somme à l'ignorance absolue où l'avaient laissé les plus tenaces recherches. Sans doute, l'hérédité ne le passionnait-elle ainsi que parce qu'elle restait obscure, vaste et insondable, comme toutes les sciences balbutiantes encore, où l'imagination est maîtresse. Enfin, une longue étude qu'il avait faite sur l'hérédité de la phtisie, venait de réveiller en lui la foi chancelante du médecin guérisseur, en le lançant dans l'espoir noble et fou de régénérer l'humanité. »
Quel est le genre littéraire de ce texte ?
Quel est le type de ce texte ?
Quel est le point de vue utilisé dans cet extrait ?
À quoi servent les questions rhétoriques : « Existait-il un progrès physique et intellectuel à travers les âges ? Le cerveau, au contact des sciences grandissantes, s'amplifiait-il ? Pouvait-on espérer, à la longue, une plus grande somme de raison et de bonheur ? » ?
Quelles sont les qualités du personnage principal qui se dégagent à travers le texte ?
Quelle image les négations donnent-elles du Docteur Pascal dans les phrases suivantes : « Il n'avait guère exercé la médecine que pendant une douzaine d'années, », « il ne s'était guère consacré qu'à ses études favorites, », « il n'était heureux qu'au milieu de ses recherches, sur les sujets qui le passionnaient » ?
Que souhaite découvrir le Docteur Pascal ?
Quel est le type de phrase utilisé dans « Existait-il un progrès physique et intellectuel à travers les âges ? » ?
Quelle est la fonction grammaticale du groupe de mots « depuis son retour de Paris » ?
Quelle est la figure de style utilisée dans « comme toutes les sciences balbutiantes encore » ?
Quel est le degré de l'adjectif utilisé dans « les plus tenaces recherches » ?