Sommaire
ILe système immunitaireALe fonctionnement du système immunitaireBLa phagocytose : une réponse immunitaire non spécifique immédiateCLes lymphocytes à l'origine de la réponse spécifiqueIILa prévention et les mesures d'hygièneDe nombreux micro-organismes sont présents dans l'environnement. Certains micro-organismes peuvent à tout moment provoquer une maladie en contaminant notre organisme. Le système immunitaire contrôle en permanence l'infiltration de ces corps étrangers. Il peut agir immédiatement sans reconnaître spécifiquement l'agresseur, ou plus lentement mais de manière plus efficace et plus précise contre l'agresseur. Ce système ne peut cependant être pleinement fonctionnel qu'à condition d'avoir une bonne hygiène de vie pour le préserver et le renforcer.
Le système immunitaire
Pour faire face aux agressions multiples provenant de l'environnement et pour lutter contre les infections, le corps dispose d'un système immunitaire. Le système immunitaire est capable de détecter la présence d'éléments pathogènes dans l'organisme et d'y répondre immédiatement : c'est la phagocytose. Il peut également répondre de façon plus spécifique grâce aux leucocytes.
Le fonctionnement du système immunitaire
Le système immunitaire est composé des organes et cellules qui défendent l'organisme contre des éléments étrangers. Pour lutter contre l'infection, les leucocytes circulent en permanence dans le sang et la lymphe afin de détecter et de neutraliser des corps étrangers pathogènes qui ont franchi les barrières naturelles.
Système immunitaire
Le système immunitaire est un ensemble d'organes et de cellules de l'organisme dont l'objectif est de défendre l'organisme contre les éléments étrangers qui peuvent l'affecter.
Immunitaire
Un élément immunitaire a un lien direct avec le système de défense de l'organisme contre tous les éléments étrangers qui peuvent le rendre malade.
Les leucocytes circulent en permanence dans le sang et la lymphe afin de détecter des corps étrangers comme des micro-organismes.
Leucocytes
Les leucocytes forment une catégorie de cellules particulières, celles du système immunitaire. Ces cellules, appelées populairement « globules blancs », jouent un rôle central dans le système immunitaire. Elles sont chargées de détecter l'infiltration d'éléments étrangers, de les neutraliser et de lutter ainsi contre tout élément qui peut rendre malade.
Les lymphocytes et les macrophages sont des leucocytes.
© Flickr/© Wikimedia Commons
Le corps humain possède des barrières naturelles qui empêchent les micro-organismes de pénétrer à l'intérieur de l'organisme. Les principales barrières sont :
- la peau ;
- les muqueuses (poumons, tube digestif, organes sexuels, appareil urinaire).
Micro-organisme
Un micro-organisme est un organisme non observable à l'œil nu que l'on voit au microscope.
Certains micro-organismes sont pathogènes.
Pathogène
Un pathogène est un organisme ou un virus qui provoque une maladie.
Il arrive que les barrières naturelles soient endommagées (plaie) ou inefficaces. Les micro-organismes peuvent alors les traverser et pénétrer l'organisme. On parle de contamination.
Contamination
La contamination est la pénétration d'un micro-organisme dans le corps.
Suite à la détection d'une contamination, une première réponse immunitaire rapide et générale se met en place et permet le plus souvent de stopper l'infection.
Infection
L'infection est la prolifération d'un micro-organisme pathogène dans le corps.
La phagocytose : une réponse immunitaire non spécifique immédiate
Lorsque les leucocytes détectent un corps étranger, certains d'entre eux, les macrophages, sont capables de neutraliser les agents pathogènes rapidement par phagocytose. Il s'agit d'une réaction immunitaire immédiate et rapide.
Afin de lutter efficacement contre des micro-organismes étrangers, le corps doit d'abord les détecter. Certaines cellules du système immunitaire reconnaissent immédiatement les micro-organismes étrangers, ce sont les macrophages. Il s'agit de cellules sentinelles qui stationnent ou circulent dans les tissus. Les macrophages détectent les antigènes grâce à des récepteurs qu'ils portent sur leurs membranes.
Antigène
Un antigène est un élément caractéristique d'un corps étranger. Cela peut être une molécule ou une protéine particulière présente à la surface d'un micro-organisme. Un antigène peut être reconnu par le système immunitaire et déclencher une réponse. Ces éléments ne sont donc pas présents naturellement dans l'organisme et signifient l'arrivée d'un élément étranger.
Les protéines constitutives de la membrane cellulaire des bactéries peuvent souvent être des antigènes.
Phagocytose
La phagocytose est une réponse immunitaire immédiate. Elle consiste à absorber l'élément étranger et à l'éliminer en le digérant.
Cette réponse immunitaire est rapide, elle dure de quelques minutes à quelques heures. Elle est non spécifique. En effet, elle s'applique à toute forme d'élément étranger sans distinction (élément minéral, biologique, bactérie, virus, etc.).
Les macrophages sont des leucocytes capables de phagocyter des corps étrangers. Une blessure attire un nombre important de ces leucocytes dans les heures qui suivent afin de neutraliser d'éventuels micro-organismes qui auraient pu pénétrer l'organisme.
De par son caractère rapide et général, la phagocytose permet de stopper la plupart des contaminations.
Toutefois, dans certains cas, cette réponse immunitaire ne suffit pas à arrêter une infection. Le système immunitaire met alors en place des mécanismes spécifiques plus efficaces pour éviter certaines maladies.
Les lymphocytes à l'origine de la réponse spécifique
Les lymphocytes sont des cellules capables de reconnaître l'antigène et de mettre en place une réponse spécifique. Des anticorps sont alors produits contre l'élément pathogène pour le neutraliser. D'autres lymphocytes spécifiques seront produits pour former une mémoire immunitaire et répondre plus rapidement et plus efficacement lors d'une nouvelle infection par l'antigène.
Lorsqu'un macrophage a détecté un élément étranger, il le présente aux lymphocytes, ce qui va activer la défense immunitaire spécifique contre cet élément étranger. Ceux-ci reconnaissent l'antigène et produisent alors des anticorps.
© macrophage.fr
Anticorps
Un anticorps est une molécule circulant dans le sang, produite par un lymphocyte et assurant une protection spécifique contre les éléments étrangers (antigènes).
Le lymphocyte qui a reconnu l'antigène va produire toute une armée de lymphocytes spécifiques à l'antigène dont une partie servira de mémoire immunitaire.
Mémoire immunitaire
La mémoire immunitaire est l'ensemble des mécanismes qui permettent à un individu d'avoir une réaction immunitaire spécifique plus rapide et plus efficace lorsqu'il est en contact avec un antigène (et donc un micro-organisme) déjà rencontré précédemment.
Chaque fois que l'organisme est contaminé par un corps étranger, il apprend à se défendre contre cet antigène en produisant des lymphocytes spécifiques à cet antigène capables de réagir plus rapidement et plus efficacement la prochaine fois que l'organisme sera contaminé par l'antigène.
Le principe de la vaccination s'appuie sur la mémoire immunitaire. Les personnes qui ont eu la varicelle durant leur enfance sont ensuite immunisées (c'est-à-dire qu'elles ont développé une mémoire immunitaire spécifique contre l'élément pathogène) pour toute leur vie.
Avec l'âge, le système immunitaire devient moins efficace, ce qui explique que les personnes âgées sont plus fragiles et plus sensibles aux infections.
La prévention et les mesures d'hygiène
Le système immunitaire protège l'organisme contre les infections, mais certaines maladies et certains pathogènes peuvent entraîner des défaillances. Des règles simples, comme avoir une bonne hygiène de vie, limiter les contaminations et limiter les infections, permettent de le préserver et de le renforcer. En dernier recours, on peut utiliser des antibiotiques pour l'aider à lutter.
Il existe plusieurs méthodes pour limiter les risques de contamination et d'infection comme l'asepsie et l'antisepsie.
Asepsie
L'asepsie est un ensemble de pratiques qui permettent d'éviter la contamination. Ces méthodes sont préventives et reposent sur le nettoyage et la stérilisation complète du milieu.
Les gestes barrières ou encore le préservatif (dans le cas des maladies sexuellement transmissibles) empêchent la contamination.
Antisepsie
L'antisepsie désigne les méthodes permettant de détruire des micro-organismes au niveau local (autour d'une plaie par exemple) par application de produits antiseptiques ou désinfectants.
On utilise un produit antiseptique sur une plaie pour détruire les microbes qui se seraient introduits dans la plaie et qui auraient ainsi contaminé l'organisme.
Ces deux méthodes ne remplacent pas la nécessité d'avoir, le plus possible, une bonne hygiène de vie.
Hygiène de vie
L'hygiène de vie est l'ensemble des comportements que nous avons pour nous alimenter, dormir, nous laver ou encore maintenir une activité sportive régulière pour entretenir notre santé et prévenir les maladies ou les carences.
Il existe des molécules d'origine naturelle ou de synthèse, les antibiotiques, qui empêchent les bactéries de proliférer dans l'organisme contaminé. Ce sont des molécules permettant de tuer, de manière spécifique, les bactéries. Les antibiotiques ne sont pas efficaces contre les virus. Ils agissent en bloquant des réactions ou des étapes du fonctionnement propre aux cellules bactériennes.
Le premier antibiotique découvert, la pénicilline, l'a été « presque » par hasard par Alexander Fleming, en 1928.
L'action des antibiotiques peut être étudiée sur un antibiogramme. On réalise une culture d'une souche bactérienne que l'on étale sur un milieu nutritif dans une boîte ronde (boîte de Pétri). Quand tout le milieu est bien envahi de bactéries, on dépose à sa surface des pastilles de papier imprégnées d'antibiotiques différents. Vingt-quatre heures plus tard, on remarque autour de certaines pastilles que les bactéries ont disparu (auréole). Plus cette zone est étendue, plus l'antibiotique est efficace contre cette souche bactérienne.
Dans l'exemple suivant, l'antibiotique C est le plus efficace contre cette bactérie et les antibiotiques B et D ont une efficacité limitée contre elle. En revanche, l'antibiotique A n'est d'aucune utilité contre elle, la bactérie lui est donc résistante.