On considère une société française A qui commercialise du vin en France.
On a les données suivantes :
- La France produit 100 litres de vin à un coût de 140.
- La Chine produit 100 litres de vin à un coût de 90.
- La Nouvelle-Zélande produit 100 litres de vin à un coût de 110.
- Le transport entre la Chine et la France a un coût de 20 et des droits de douane de 20.
- Le transport entre la Nouvelle-Zélande et la France a un coût de 15 sans droits de douane.
- Le transport entre la Chine et la Nouvelle-Zélande a un coût de 5 et des droits de douane de 5.
Quel schéma illustre l'internationalisation de la chaîne de valeur la plus pertinente pour la société A ?
On peut formuler des hypothèses selon le pays où la société A décide de placer sa production. Comme elle commercialise les produits en France, si elle décide de faire produire à l'étranger, elle devra prendre en compte des coûts de transport.
- Si la société A achète son vin en France, le coût est de 140.
- Si la société A achète le vin en Chine, le coût est de 90 (production du vin) + 20 (transport) + 20 (droits de douane), soit un total de 130.
- Si la société A achète le vin en Nouvelle-Zélande, le coût est de 110 (production du vin) + 15 (transport), soit un total de 125.
- Si la société A achète du vin produit en Chine et qui transite par la Nouvelle-Zélande, le coût est de 90 (production du vin) + 5 (transport vers la Nouvelle-Zélande) + 5 (droits de douane en Nouvelle-Zélande) + 15 (transport vers la France), soit un total de 115.
L'internationalisation de la chaîne de valeur la plus intéressante pour la société A est donc d'acheter du vin produit en Chine et qui transite par la Nouvelle-Zélande.
Le schéma qui correspond à cette internationalisation est donc le suivant :

On considère une société française B qui commercialise des t-shirts en France.
On a les données suivantes :
- La France emploie 120 travailleurs pour produire 100 t-shirts.
- Le Portugal emploie 70 travailleurs pour produire 100 t-shirts.
- La Chine emploie 50 travailleurs pour produire 100 t-shirts.
- Le transport entre la Chine et la France a un coût de 20 et des droits de douane de 20.
- Le transport entre le Portugal et la France a un coût de 5 sans droit de douane.
- Le transport entre la Chine et le Portugal a un coût de 10 et des droits de douane de 20.
Quel schéma illustre l'internationalisation de la chaîne de valeur la plus pertinente pour la société B ?
On peut formuler des hypothèses selon le pays où la société B décide de placer sa production. Comme elle commercialise les produits en France, si elle décide de faire produire à l'étranger, elle devra prendre en compte des coûts de transport.
- Si la société B produit en France, le coût est de 120 (production : unités de travailleurs employées).
- Si la société B produit au Portugal, le coût est de 70 (production) + 5 (transport), soit un total de 75.
- Si la société B produit en Chine, le coût est de 50 (production) + 20 (transport) + 20 (droits de douane), soit un total de 90.
- Si la société B produit en Chine et fait transiter par le Portugal, le coût est de 50 (production) + 10 (transport vers le Portugal) + 20 (droits de douane au Portugal) + 5 (transport vers la France), soit un total de 85.
L'internationalisation de la chaîne de valeur la plus intéressante pour la société B est de faire produire les t-shirts au Portugal.
Le schéma qui correspond à cette internationalisation est donc le suivant :

On considère une société française C qui commercialise du café. Son principal marché est la France, qui représente 70 % de son chiffre d'affaires. Les 30 % restants concernent le marché italien.
- La France produit 1 kg de grains de café à un coût de 200.
- L'Italie produit 1 kg de grains de café à un coût de 125.
- L'Éthiopie produit 1 kg de grains de café à un coût de 100.
- Le transport entre l'Éthiopie et la France pour 1 kg de grains de café a un coût de 200 et des droits de douane de 50.
- Le transport entre l'Italie et la France pour 1 kg de grains de café a un coût de 80 sans droits de douane.
- Le transport entre l'Éthiopie et l'Italie pour 1 kg de grains de café a un coût de 140 et des droits de douane de 50.
Quel schéma illustre l'internationalisation de la chaîne de valeur la plus pertinente pour la société C ?
On peut formuler des hypothèses selon le pays où la société C décide de placer sa production. En fonction de son choix, elle devra ou non prendre en compte des coûts de transport.
- Si la société C produit en France, le coût est de 200 (production). 30 % de sa production est destinée au marché italien, soit un coût de transport France/Italie de \dfrac{30}{100} \times 80 = 24.
Soit un coût total de 200 + 24 = 224. - Si la société C produit en Italie, le coût est de 125 (production). 70 % de sa production est destinée au marché français, soit un coût de transport Italie/France de \dfrac{70}{100} \times 80 = 56.
Soit un coût total de 125 + 56 = 181. - Si la société C produit en Éthiopie, le coût est de 100 (production). Le coût de transport Éthiopie/France est de 250 (transport et douane). 70 % de la production est destinée au marché français, soit un coût de transport Éthiopie/France de \dfrac{70}{100} \times 250 = 175. Le coût de transport Éthiopie/Italie est de 190 (transport et douane). 30 % de la production est destinée au marché italien, soit un coût de transport Éthiopie/Italie de \dfrac{30}{100} \times 190 = 57.
Soit un coût total de 100 + 175 + 57 = 332. - Si la société C produit en Éthiopie et fait tout transiter par la France, le coût est de 100 (production). Le transport Éthiopie/France est de 250 (transport + douane). 30 % de la production étant destinée au marché italien, la société C doit exporter 30 % de la production en Italie, soit un coût de transport France/Italie de \dfrac{30}{100} \times 80 = 24.
Soit un coût total de 100 + 250 + 24 = 374. - Si la société C produit en Éthiopie et fait tout transiter par l'Italie, le coût est de 100 (production). Le transport Éthiopie/Italie est de 190 (transport et douane). 70 % de la production étant destinée au marché français, la société C doit importer 70 % de la production depuis l'Italie, soit un coût de transport Italie/France de \dfrac{70}{100} \times 80 = 56.
Soit un coût total de 100 + 190 + 56 = 346. - Si la société C produit 70 % en France et 30 % en Italie, le coût est de \dfrac{70}{100} \times 200 = 140 pour la production française et {30}{100} \times 125 = 37{,}5 pour la production italienne. Aucun frais de transport ne s'applique, le lieu de production correspondant au lieu de commercialisation.
Soit un coût total de 140 + 37{,}5 = 177{,}5.
L'internationalisation de la chaîne de valeur la plus intéressante pour la société C est de faire produire 70 % des grains de café en France et 30 % en Italie, car elle ne paiera aucun frais de transport.
Le schéma qui correspond à cette internationalisation est donc le suivant :

On considère une société française D qui commercialise des meubles en France.
- La France produit du bois à un coût de 100.
- Le Canada produit du bois à un coût de 20.
- L'Italie produit du bois à un coût de 75.
- Le transport entre la France et le Canada a un coût de 25 et des droits de douane de 10.
- Le transport entre la France et l'Italie a un coût de 15 sans droits de douane.
- Le transport entre l'Italie et le Canada a un coût de 10 et des droits de douane de 5.
Quel schéma illustre l'internationalisation de la chaîne de valeur la plus pertinente pour la société D ?
On peut formuler des hypothèses selon le pays où la société D décide de placer sa production. Comme elle commercialise les produits en France, si elle décide de faire produire à l'étranger, elle devra prendre en compte des coûts de transport.
- Si la société D fait produire le bois en France, le coût est de 100.
- Si la société D fait produire le bois au Canada, le coût est de 20 (production) + 25 (transport) + 10 (droits de douane), soit un total de 55.
- Si la société D fait produire le bois en Italie, le coût est de 75 (production) + 15 (transport), soit un total de 90.
- Si la société D fait produire le bois au Canada et le fait transiter par l'Italie, le coût est de 20 (production) + 10 (transport vers l'Italie) + 5 (droits de douane en Italie) + 15 (transport vers la France), soit un total de 50.
- Si la société D fait produire le bois en Italie et le fait transiter par le Canada, le coût est de 75 (production) + 10 (transport vers le Canada) + 5 (droits de douane au Canada) + 25 (transport vers la France) + 10 (droits de douane en France) = 125.
L'internationalisation de la chaîne de valeur la plus intéressante pour la société D est de faire produire le bois au Canada et de le faire transiter par l'Italie.
Le schéma qui correspond à cette internationalisation est donc le suivant :

On considère une société française E qui commercialise des voitures en France.
- La France produit les pièces à un coût de 200.
- Les États-Unis produisent les pièces à un coût de 120.
- L'Allemagne produit les pièces à un coût de 170.
Pour l'assemblage des pièces :
- La France emploie 140 travailleurs.
- Les États-Unis emploient 100 travailleurs.
- L'Allemagne emploie 120 travailleurs.
- Le transport France/États-Unis a un coût de 110.
- Le transport France/Allemagne a un coût de 20.
- Le transport États-Unis/Allemagne a un coût de 70.
Quel schéma illustre l'internationalisation de la chaîne de valeur la plus pertinente pour la société E ?
On peut partir de 3 hypothèses selon que la société E décide de produire en France, aux États-Unis ou en Allemagne. Dans chacune de ces hypothèses, la société E a le choix de faire assembler les pièces dans l'un des 3 pays. Si l'assemblage est fait hors de France, elle devra prendre en compte les frais de transport.
Hypothèse 1. La société E produit en France :
- et assemble en France : 200 (production) + 140 (assemblage) = 340 ;
- et assemble aux États-Unis : 200 (production) + 100 (assemblage) + 110 x 2 (transport aller-retour États-Unis/France) = 520 ;
- et assemble en Allemagne : 200 (production) + 120 (assemblage) + 20 x 2 (transport aller-retour France/Allemagne) = 360 ;
- et assemble aux États-Unis et fait transiter par l'Allemagne : 200 (production) + 110 (transport France/États-Unis) + 100 (assemblage) + 70 (transport États-Unis/Allemagne) + 20 (transport Allemagne/France) = 500.
Hypothèse 2. La société E produit en Allemagne :
- et assemble en France : 170 (production) + 20 (transport Allemagne/France) + 140 (assemblage) = 330 ;
- et assemble en Allemagne : 170 (production) + 120 (assemblage) + 20 (transport Allemagne/France) = 310 ;
- et assemble aux États-Unis : 170 (production) + 70 (transport Allemagne/États-Unis) + 100 (assemblage) + 110 (transport États-Unis/France) = 450 ;
- et assemble aux États-Unis et fait transiter par l'Allemagne : 170 (production) + 70 (transport Allemagne/États-Unis) + 100 (assemblage) + 70 (transport États-Unis/Allemagne) + 20 (transport Allemagne/France) = 430.
Hypothèse 3. La société E produit aux États-Unis :
- et assemble en France : 120 (production) + 110 (transport États-Unis/France) + 140 (assemblage) = 370 ;
- et assemble en Allemagne : 120 (production) + 70 (transport États-Unis/Allemagne) + 120 (assemblage) + 20 (transport Allemagne/France) = 330 ;
- et assemble aux États-Unis : 120 (production) + 100 (assemblage) + 110 (transport États-Unis/France) = 330 ;
- et assemble aux États-Unis et fait transiter par l'Allemagne : 120 (production) + 100 (assemblage) + 70 (transport États-Unis/Allemagne) + 20 (transport Allemagne/France) = 310.
L'internationalisation de la chaîne de valeur la plus intéressante pour la société E est de faire produire et assembler les pièces en Allemagne OU de faire produire et assembler les pièces aux États-Unis en transitant par l'Allemagne.
Les schémas qui correspondent à cette internationalisation sont donc les suivants :

