La finalité de la socialisation est de transmettre des normes et des valeurs à l'ensemble de la population afin que tous adoptent un comportement commun. Grâce au contrôle social, la majorité des individus agissent conformément aux attentes de la société. Il arrive parfois que d'autres adoptent un comportement déviant. C'est ce que raconte Didier van Cauwelaert dans son livre Un aller simple. Le roman raconte une amitié imprévisible, cocasse et poignante, entre un petit délinquant seul au monde et un jeune fonctionnaire idéaliste.
Un aller simple, Didier Van Cauwelaert
© Albin Michel, 1994
« Alors le bonheur, c'est quand je suis allé à l'école. Le bonheur c'est d'apprendre. Je m'inventais une autre famille, rien qu'à moi, avec les mots et les chiffres que je pouvais changer d'ordre comme je voulais, additionner, conjuguer, soustraire, et tout le monde me comprenait. [...] Mais j'ai dû arrêter l'école au milieu de la sixième à cause de Vallon-Fleuri qui n'aime pas les bouches inutiles. À cinq ans on est "chouf", guetteur à pied, à sept ans on pique ses premiers sacs, à onze ans on devient "alouette", guetteur en mob, et on arrête l'école. C'est comme ça. [...] Le jour où j'ai volé mon premier autoradio, un Grundig, je lui envoyé par la poste, en cadeau de remerciement avec un mot : "De la part, d'Aziz, 6eB, pour votre gentillesse". »
Qu'est-ce que la déviance ?
Quel acte déviant Aziz a-t-il commis ?
Quels actes délinquants Aziz a-t-il commis ?
Pourquoi Aziz ne va-t-il plus à l'école dès le milieu de la sixième ?
Quel est le processus qui a conduit Aziz à dévenir déviant ?