Olympe de Gouges
1748-1793
Marie Gouze, dite Olympe de Gouges, est née en 1748. Femme de lettres et femme politique, elle devient militante féministe et s'engage dans des luttes en faveur des Noirs, de l'abolition de l'esclavage et de l'égalité des sexes. En 1791, elle est l'auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, en écho à la Déclaration des Droits de l'homme et du citoyen de 1789. Elle rejoint les Girondins, opposés aux Montagnards, en 1792. Elle meurt guillotinée en 1793, condamnée par le Tribunal révolutionnaire.
Julie-Victoire Daubié
1824-1874
Julie-Victoire Daubié est née en 1824. Issue de la petite bourgeoisie catholique, elle devient militante des droits des femmes et journaliste économique, Elle est la première femme à obtenir le baccalauréat en 1861. Elle est l'auteure d'un essai intitulé Du progrès dans l'enseignement primaire. Elle est une figure du combat pour l'éducation des femmes et leur accès à l'enseignement supérieur. En 1867, elle reçoit lors de l'Exposition universelle une médaille saluant l'ensemble de son travail. Elle décède en 1874 à l'âge de cinquante ans.
Jules Ferry
1832–1893
Né à Saint-Dié-des-Vosges en 1832, Jules Ferry est un homme politique français. Avocat de formation, il est élu député en 1869. Il est maire de Paris au moment de la Commune. Hostile à l'Ordre moral, il participe à la création de la gauche républicaine sous la présidence de Mac Mahon. Il devient l'un des « pères de la République » en exerçant dans plusieurs ministères. À l'Instruction publique, il instaure la laïcisation de l'enseignement. Devenu ministre des Colonies, il défend l'idée d'une mission civilisatrice de la France et lance la conquête de la Tunisie, du Congo et du Tonkin. Il devient président du Sénat en 1893.
Camille Sée
1847-1919
Camille Sée est né en 1847. À la suite d'études de droit à la faculté de Strasbourg, il exerce comme avocat et se rapproche progressivement de l'élite politique. Après la chute de Napoléon III, il s'engage en politique et devient secrétaire général du ministère de l'Intérieur Léon Gambetta. En 1878, alors député, il propose une loi sur l'enseignement supérieur des jeunes filles. Cette loi est promulguée en 1880 par le président de la République Jules Grévy et institue les collèges et lycées publics de jeunes filles. Il contribue par la suite à la création de l'École normale supérieure de jeunes filles, établie à Sèvres. Il décède en 1919.
Hubertine Auclert
1848-1914
Hubertine Auclert est née en 1848. D'abord attirée par une vie de religieuse mais jugée trop indépendante pour y parvenir, elle se mobilise pour la république et les droits des femmes. Elle rejoint à Paris l'Association pour le droit des femmes. Elle s'engage pour le droit des femmes à se présenter aux élections. En 1876, elle fonde la société Le Droit des femmes, qui deviendra plus tard la société Le Suffrage des femmes. Après s'être orientée vers le socialisme, elle lance en 1881 La Citoyenne, un journal qui plaide pour la libération féminine. Son activisme a perduré jusqu'à sa mort en 1914.
Marie Curie
1867–1934
D'origine polonaise et née en 1867, Marie Curie émigre en France pour pouvoir poursuivre des études scientifiques. Elle épouse le scientifique Pierre Curie avec qui elle étudie le phénomène de la radioactivité et découvre le radium et le polonium, ce qui lui vaut d'obtenir le prix Nobel de physique en 1903 puis le prix Nobel de chimie en 1911. Pendant la Première Guerre mondiale, Marie Curie s'implique beaucoup pour que la nouvelle technique de la radiographie soit disponible sur le front, afin d'aider les chirurgiens à localiser puis extraire les fragments d'obus ou de balles dans les corps des blessés.