Sommaire
ILa défaite de 1940 et ses conséquencesALa défaiteBLes conditions de l'armisticeIILe régime de VichyAUn régime dictatorialBLa collaborationIIILa résistance en FranceALa résistance extérieureBLa résistance intérieureIVSchéma bilanLa France est rapidement vaincue en juin 1940 par les troupes allemandes. Le maréchal Pétain prend le pouvoir et signe l'armistice avec l'Allemagne. Les conditions de l'armistice sont difficiles pour la France. Les Allemands occupent une grande partie du territoire. Pétain, à la tête de l'État français, instaure une dictature et entreprend la collaboration avec l'Allemagne, notamment en arrêtant et en livrant des Juifs et des Tsiganes aux Allemands. Pour lutter contre l'occupation allemande et le régime de Vichy, la résistance intérieure et extérieure s'organise sous l'impulsion du général de Gaulle.
La défaite de 1940 et ses conséquences
La défaite
La France est attaquée par l'Allemagne en mai 1940 et la défaite est rapide.
Un mouvement de panique se forme et provoque un exode massif des Français vers le sud pour fuir l'avancée des troupes allemandes.
L'exode de 1940 des Français fuyant la progression des forces allemandes
Tritschler-GFA, © Wikimedia Commons
Le gouvernement appelle le maréchal Pétain au pouvoir. Celui-ci est devenu très populaire grâce à ses victoires à Verdun pendant la Première Guerre mondiale. En juillet 1940, Pétain obtient les pleins pouvoirs après un vote du Parlement. Il devient chef de l'État français et met fin à la IIIe République. Il installe sa capitale à Vichy, d'où le nom de "gouvernement de Vichy". Le maréchal Pétain accepte la défaite et signe un armistice avec l'Allemagne le 22 juin 1940. Hitler exige que l'armistice soit signé dans la forêt de Rethondes, dans le même wagon où avait été signé l'armistice du 11 novembre 1918.
Le maréchal Pétain
Rupert Colley, © Wikimedia Commons
Les conditions de l'armistice
Les conditions de l'armistice sont très difficiles pour la France :
- Obligation d'assurer à ses frais l'entretien des troupes allemandes sur le territoire français.
- Annexion de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne.
- Division de la France en deux parties : le Nord et l'Ouest du pays forment la "zone occupée" par l'armée allemande. Le Sud du pays (sous la ligne de démarcation) est une "zone libre".
- 2 millions de prisonniers de guerre sont envoyés en Allemagne.
La France occupée
Le régime de Vichy
Un régime dictatorial
Affiche de propagande du régime de Vichy
© Wikimedia Commons
Milice
La milice est une organisation créée en 1943 en collaboration avec le régime de Vichy et les troupes allemandes, dans le but de pourchasser les résistants, les Juifs et les opposants.
La collaboration
Le régime de Vichy collabore avec les Allemands, notamment suite à l'entrevue de Montoire entre Pétain et Hitler le 24 octobre 1940. Pétain soutient que l'avenir de la France dépend de l'acceptation de la domination allemande et du soutien de la France au régime nazi. La collaboration a pris différentes formes.
La collaboration économique :
- Des réquisitions par l'armée allemande.
- Le Service du travail obligatoire (STO) dès 1943 : tous les Français âgés de 21 à 23 ans doivent aller travailler en Allemagne.
La collaboration policière :
- Création de la milice française chargée de la traque des opposants, des arrestations, de la torture, des exécutions, etc.
- Une collaboration avec la Gestapo pour la traque des ennemis du régime allemand.
La collaboration antisémite :
- Pétain et Laval (le chef du gouvernement) organisent la traque des Juifs en France.
- L'exclusion des Juifs : la nationalité française leur est interdite, le port de l'étoile jaune est obligatoire, leurs biens sont réquisitionnés, etc.
- L'organisation de rafles comme la rafle du Vél' d'Hiv le 16 juillet 1942 durant laquelle sont arrêtés plus de 13 000 Juifs.
- Les camps d'internement et de déportation comme celui de Drancy.
Rencontre de Pétain et Hitler à Montoire en octobre 1940
Heinrich Hoffmann GFA, © Wikimedia Commons
La résistance en France
La résistance extérieure
L'armistice signé par Pétain crée la confusion, car les troupes françaises poursuivaient les combats. Le général de Gaulle refuse la défaite et lance dès le 18 juin 1940 un appel à la résistance depuis la radio de Londres. Ce discours passe presque inaperçu au moment de sa diffusion à cause de la confusion régnant en France.
De Gaulle est rejoint par environ 7000 personnes. Ce petit nombre de personnes constitue les Forces françaises libres (FFL) et engage la résistance extérieure. Cependant, les FFL ne sont pas tout de suite reconnues par les Alliés et ont peu de contacts avec la résistance intérieure.
L'appel du 18 juin du général de Gaulle
Semnoz, © Wikimedia Commons
La résistance intérieure
La résistance intérieure se met en place progressivement. Elle se fait connaître par des actes isolés dès juillet 1940. Des mouvements clandestins comme le mouvement Libération-Sud se créent mais la Résistance reste morcelée. Les résistants rencontrent d'importants problèmes d'organisation, de moyens, et même parfois de concurrence. On estime que moins de 2 % de la population française a participé à des faits de résistance.
Déraillement d'un train par la résistance française en juillet 1944
En janvier 1942, de Gaulle envoie Jean Moulin en France pour organiser et unifier la résistance intérieure. Le 27 mai 1943, celui-ci fonde le Conseil national de la Résistance.
Conseil national de la Résistance
Le Conseil national de la Résistance est la coordination de tous les mouvements de résistance intérieurs et extérieurs. Il a été créé par Jean Moulin en 1943.
Jean Moulin est arrêté un mois plus tard par la Gestapo lyonnaise. Il est torturé et décède pendant son transfert en Allemagne. Son action aboutit cependant à la formation des FFI (Forces françaises de l'intérieur) qui s'organisent en réseaux et mènent des actions contre l'occupant (sabotage, manifestations, paralysie politique, protection des Juifs, etc.).