Sommaire
ILe rôle de l'opinion publique dans l'information : l'affaire DreyfusALes faits et le contexte de l'affaire DreyfusBLa presse, reflet de la division de l'opinion publiqueCLe tournant : « J'accuse... ! »IIL'information entre le marché et l'État : histoire de l'agence Havas et de l'AFPALe fonctionnement d'une agence de presse et du marché de la presseBL'histoire de l'agence Havas, devenue l'AFPIIILa propagande en temps de guerre : l'exemple du VietnamALa guerre du Vietnam et son contexte idéologiqueBLa manipulation de l'opinion publiqueCLe revirement de l'opinion publiqueLa liberté de la presse repose sur le droit d'informer et le droit d'être informé. La presse a un grand pouvoir, elle est même considérée parfois comme le quatrième pouvoir. Toutefois, elle n'est pas toujours aussi libre qu'on pourrait l'espérer. Ainsi, l'opinion publique peut influencer l'information, comme le montre l'affaire Dreyfus en France à la fin du XIXe siècle. Les journalistes souhaitent divulguer l'information mais certains acteurs publics ou privés souhaitent la contrôler : l'histoire de l'agence de presse Havas devenue l'AFP en France illustre cette oscillation entre liberté et contrôle. Enfin, l'information peut être utilisée à des fins de propagande, comme lors de la guerre du Vietnam.
En quoi l'information dépend-elle de l'opinion publique ? Comment l'information peut-elle se libérer des acteurs publics ou privés ? Comment l'information peut-elle servir de propagande ?
Le rôle de l'opinion publique dans l'information : l'affaire Dreyfus
Lors de l'affaire Dreyfus (1894-1906), la presse a joué un rôle très important. En France, deux camps existent alors : les dreyfusards et les antidreyfusards. La presse est le miroir de l'opinion publique, divisée entre journaux antidreyfusards, largement majoritaires au début de l'affaire, et journaux dreyfusards. La presse antidreyfusarde suit l'opinion publique, elle prouve que, majoritairement, les Français sont contre Dreyfus. On observe petit à petit une évolution, avec certains journaux, correspondant à une partie de la population, qui se rallient à la cause de Dreyfus.
Les faits et le contexte de l'affaire Dreyfus
En 1894, le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus, un homme de confession juive et d'origine alsacienne, est accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne. Ce fait divers devient une véritable affaire d'État. L'affaire Dreyfus éclate dans un contexte antisémite et de haine à l'égard de l'Allemagne.
À l'automne 1894, Le Figaro expose un fait divers judiciaire : le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus est accusé d'avoir livré des secrets militaires aux Allemands. Il est condamné pour espionnage au terme de son procès par le Conseil de guerre en décembre 1894. Il est dégradé et humilié publiquement en janvier 1895 avant d'être déporté sur l'île du Diable en Guyane.
Sa condamnation se révèle être une erreur judiciaire. Toutefois, reconnaître l'erreur judiciaire serait mettre en danger l'État lui-même.
À la fin du XIXe siècle, l'antisémitisme est omniprésent dans le paysage politique et social.
Antisémitisme
L'antisémitisme est une forme de racisme envers les Juifs.
L'essor de l'antisémitisme en France s'accompagne d'un nationalisme français revanchard après la défaite de la France contre la Prusse en 1871. Dans ce contexte, le capitaine de l'armée Alfred Dreyfus est perçu comme le coupable idéal et évident. D'origine juive, alsacien de naissance, il est accusé de trahir la nation française. Ainsi, en 1898, des ligues antisémites manifestent dans toute la France et convoquent à Paris un rassemblement, qui réunit quelque 6 000 personnes, contre Dreyfus.
La presse, reflet de la division de l'opinion publique
La France se déchire entre dreyfusards, partisans de l'innocence de Dreyfus, et antidreyfusards, partisans de sa culpabilité. La presse écrite joue un rôle important : c'est elle qui dévoile l'affaire Dreyfus et qui transmet les évolutions de l'affaire. La presse antidreyfusarde, largement majoritaire, entre dans une violente surenchère antisémite. Cette surenchère est notamment faite pour fidéliser le lectorat. La presse antidreyfusarde suit l'opinion publique, majoritairement contre Dreyfus.
Dessin de Caran d'Ache publié dans Le Figaro le 14 février 1898
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Opinion publique
L'opinion publique est l'ensemble des idées et des convictions plus ou moins partagées par une société. Elle est véhiculée notamment par les médias.
Au début de l'affaire, la majorité des journaux est antidreyfusarde.
- 96 % de la presse française est antidreyfusarde en 1898.
- 85 % de la presse française est antidreyfusarde en 1899.
Les journaux antidreyfusards et souvent antisémites sont :
- les grands quotidiens nationaux, journaux à grand tirage : Le Petit Journal, Le Petit Parisien, Le Journal, Le Matin ;
- la presse républicaine se range derrière la position de l'État : Le Temps, Le Figaro, Le Journal des Débats, L'Éclair ;
- la presse catholique : L'Univers, La Croix, Le Pèlerin ;
- les journaux nationalistes : L'Autorité, La Patrie, L'Intransigeant, La Libre Parole.
La presse à grand tirage contribue à forger et à radicaliser l'opinion publique. La presse antidreyfusarde enracine dans l'opinion publique des stéréotypes antisémites. Elle désigne les Juifs comme des étrangers responsables des difficultés économiques des années 1880. Édouard Drumont, Charles Maurras ou encore Maurice Barrès parlent de Dreyfus comme d'un Juif guidé par ses intérêts financiers.
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Les journalistes pratiquent la surenchère journalistique pour financer leur journal. Pour fidéliser le lecteur, l'affaire Dreyfus est traitée comme un événement à épisodes pendant plus d'un an et demi.
Entre l'arrestation du capitaine Dreyfus en 1894 et sa réhabilitation en 1906, près de 100 000 articles à propos de l'affaire Dreyfus sont publiés.
La fidélisation du lecteur passe également par le respect d'une ligne éditoriale stricte.
Le Figaro, journal conservateur, cesse d'éditer les articles d'Émile Zola quand ses lecteurs, indignés par ses publications dreyfusardes, se désabonnent en masse.
Les journaux dreyfusards sont constitués par la presse radicale : Le Radical d'Arthur Ranc et L'Aurore de Georges Clemenceau. Ils sont largement minoritaires, ils ne reflètent pas l'opinion publique.
Le tournant : « J'accuse... ! »
La célèbre lettre ouverte « J'accuse... ! » d'Émile Zola parue à la une de L'Aurore en janvier 1898 marque un tournant dans l'affaire. Elle provoque l'émoi, le numéro est vendu à un grand nombre d'exemplaires. L'opinion publique est favorable à une révision du procès de Dreyfus qui a lieu l'année suivante.
La mobilisation des intellectuels dreyfusards, comme Émile Zola, et d'hommes politiques, comme Georges Clemenceau, permet de frapper l'opinion publique. Ils publient des comptes rendus de procès et des éléments prouvant l'innocence de Dreyfus. La lettre ouverte « J'accuse... ! » d'Émile Zola parue à la une de L'Aurore en janvier 1898 dénonce l'injustice et accuse un à un les responsables de cette erreur judiciaire.
Près de 300 000 exemplaires de L'Aurore sont vendus, soit cinq fois plus que le tirage habituel. Zola est condamné, il s'exile. Mais cet article a un impact fort sur l'opinion publique : les preuves données dans l'article poussent à la révision du procès. Sous la pression politique, médiatique et populaire, un second procès a finalement lieu en 1899. Déclaré à nouveau coupable par le Conseil de guerre, Dreyfus est gracié par le président de la République. En 1906, la décision du tribunal militaire est cassée par la Cour de cassation de Rennes qui l'innocente et le réhabilite définitivement.
L'information entre le marché et l'État : histoire de l'agence Havas et de l'AFP
Les agences de presse sont des organisations qui vendent des informations aux médias. Dans les sociétés démocratiques, elles sont théoriquement indépendantes du marché et de l'État. La création de l'agence de presse Havas à la fin du XIXe siècle, dont la branche française devient l'AFP après la Seconde Guerre mondiale, illustre la façon dont l'information peut être contrôlée par le marché ou par l'État.
Le fonctionnement d'une agence de presse et du marché de la presse
Les agences de presse sont un maillon fondamental entre l'information et les journaux. Les agences de presse collectent l'information, du local à l'international, puis la mettent en forme par le texte et l'image. Enfin, elles transmettent l'information aux médias de masse qui la diffusent auprès du public. On parle ainsi de marché de la presse.
Agence de presse
Une agence de presse est une organisation qui vend des informations aux médias de masse, presse écrite, radiophonique, audiovisuelle et numérique. Dans les sociétés démocratiques, elles sont théoriquement indépendantes de l'État et du pouvoir économique.
Marché de l'information
Le marché de l'information est un système d'échanges où se rencontrent l'offre, les vendeurs d'information (agences de presse) et la demande, les acheteurs d'information (presse écrite).
L'histoire de l'agence Havas, devenue l'AFP
Dans un contexte d'essor de la presse écrite comme média de masse, les journalistes souhaitent divulguer l'information mais certains acteurs publics ou privés entendent la contrôler. L'histoire de l'agence de presse Havas devenue l'AFP illustre cette tendance entre liberté et contrôle.
En 1835, Charles-Louis Havas fonde à Paris la première agence de presse de l'histoire. Il fournit à la presse française des dépêches provenant notamment de l'étranger. D'autres agences de presse nationales mondiales sont créées durant la même période : l'Associated Press (AP) aux États-Unis (1848) et Reuters au Royaume-Uni (1851). Progressivement, un réseau mondial de correspondants se constitue. Ils utilisent d'abord les pigeons voyageurs puis le télégraphe comme moyen de diffusion de l'information.
Les liaisons télégraphiques étant coûteuses, plusieurs agences de presse signent un traité quadripartite en 1875 : Havas, Reuters, l'Associated Press et l'agence Continentale. Dans cet accord :
- Havas couvre l'Amérique latine, l'Europe méridionale et les colonies françaises ;
- Reuters couvre les informations en provenance de l'Empire britannique et du Moyen-Orient.
À partir de 1914, l'agence Havas se trouve en situation de monopole dans le marché de l'information : elle est la seule agence de presse à vendre de l'information.
Parallèlement à son activité liée à l'information, Havas développe celle de la publicité : la branche publicité, plus rémunératrice, finance la branche information.
Les coûts de l'information étant élevés, beaucoup de journaux préfèrent subventionner Havas en lui achetant de l'information. La presse écrite vend des espaces publicitaires aux annonceurs. Ces espaces publicitaires sont contrôlés par Havas Publicité. La presse écrite prélève sur les recettes un pourcentage qui sert de prix d'abonnement à Havas. Les journaux dépendent donc d'Havas qui leur fournit à la fois l'information et les ressources financières via la publicité. Ainsi, l'information devient dépendante du monde économique : l'agence de presse joue un rôle d'intermédiaire entre la presse et le monde des affaires. Les milieux industriels cherchent à conquérir de nouveaux consommateurs et financent massivement des messages publicitaires dans les journaux afin de les inciter à adopter un comportement souhaité ou même à les encourager à voter pour tel ou tel candidat lors d'une élection.
L'agence Havas noue également des relations troubles avec l'État. Selon l'historien Antoine Lefébure, elle bénéficie d'un « traitement de faveur des autorités françaises, dès les années 1830 », grâce aux relations entretenues par Charles-Louis Havas avec l'administration. L'agence Havas bénéficie de subventions de l'État. L'État contrôle et oriente la diffusion de l'information.
En 1937, l'agence Havas ne diffuse aucune information sur le bombardement de Guernica par l'aviation allemande. L'État ne veut pas affoler la population ni admettre ne pas avoir défendu les Espagnols.
En 1940, le régime de Vichy nationalise la branche information qui devient l'Office français d'information (OFI). La branche publicité garde un statut privé sous le nom d'agence Havas. La nationalisation par Vichy permet au régime de contrôler l'information par la censure et d'intensifier la propagande afin de mobiliser les Français dans un contexte de guerre.
À la Libération, en 1944, huit journalistes membres de la Résistance donnent à l'OFI le nom d'Agence France-Presse (AFP).
La loi du 10 janvier 1957 clarifie les relations entre l'État et l'Agence France-Presse : l'AFP devient une agence indépendante, commerciale et publique assignée à une mission d'intérêt général qui consiste à fournir une information vérifiée et impartiale.
Malgré tout, l'AFP reste un enjeu de pouvoir. La moitié de son chiffre d'affaires dépend des abonnements de l'État qui reste son premier client. Cela peut conduire à des risques d'autocensure dans des domaines sensibles de l'information ou à des conseils « amicaux » dans la diffusion de l'information.
La propagande en temps de guerre : l'exemple du Vietnam
En temps de guerre, l'information devient un enjeu stratégique. La liberté d'informer et d'être informé est remise en question, y compris dans les démocraties. Les médias de masse sont utilisés comme outils de propagande pour obtenir l'adhésion de l'opinion publique à l'effort de guerre. La guerre du Vietnam en est un exemple. C'est la première guerre filmée en continu, la première guerre médiatisée.
La guerre du Vietnam et son contexte idéologique
La guerre du Vietnam est un conflit périphérique de la guerre froide. Elle se déroule de 1955 à 1975 et oppose deux camps :
- la République démocratique du Nord-Vietnam, avec un régime communiste, soutenue par l'URSS et la Chine ;
- la République du Vietnam, avec un régime nationaliste, soutenue par les États-Unis et ses alliés.
Les accords de Genève de 1954, qui marquent la fin de la guerre d'Indochine entre la France et le Viêt-Minh, divisent le Vietnam en deux par une zone démilitarisée au niveau du 17e parallèle.
Les relations entre les deux pays se détériorent rapidement :
- Le président Diem refuse de collaborer avec le régime du Nord et de tenir le référendum.
- Le Vietnam du Nord annonce son intention de réunifier le territoire à son avantage.
La radicalité des positions aboutit à l'entrée en guerre des deux pays en 1955. Dès le début du conflit, dans un contexte de guerre froide opposant l'URSS et les États-Unis, la République démocratique du Vietnam reçoit l'aide matérielle de la Chine et de l'URSS, tandis que la République du Vietnam obtient celle des États-Unis.
Après huit ans d'intenses combats, les États-Unis, embourbés dans le conflit, se retirent et signent les accords de Paris en 1973 avec le Nord-Vietnam. Ils mettent fin officiellement à la guerre du Vietnam. Mais sur le terrain, la paix n'est véritablement actée qu'en 1975, avec la chute de Saïgon, au profit de la République démocratique du Vietnam. Le Vietnam est réunifié et devient communiste.
La manipulation de l'opinion publique
Les États-Unis cherchent à avoir l'opinion publique avec eux au moment de leur intervention dans la guerre du Vietnam. Les médias sont utilisés dans le but de justifier cette intervention. On peut parler de propagande.
Propagande
La propagande est une action exercée sur des individus afin de leur faire admettre une idée, une politique, une idéologie.
L'engagement militaire des États-Unis dans la guerre du Vietnam s'inscrit dans la lutte contre l'expansion du communisme en Asie.
Au début, la guerre est présentée par l'État et par les médias comme une guerre juste contre le communisme. Les médias deviennent l'instrument de propagande de l'État américain pour mobiliser l'opinion publique. Ils subissent la censure du gouvernement et de l'armée.
L'armée fournit à la presse les informations officielles sur le conflit et reçoit la consigne de faciliter le travail des journalistes sur le terrain. Les médias couvrent l'actualité sans distance critique de ce qui leur est donné et de ce qu'il leur est montré sur le terrain. Les médias donnent aux Américains une vision essentiellement idéalisée de la guerre et tendent ainsi à minimiser les exactions commises par l'armée américaine sur les populations civiles. La télévision montre l'arrivée des troupes, le déploiement des forces, le succès de l'engagement militaire. La presse écrite informe les Américains de bombardements dans le Nord-Vietnam sans mettre en évidence les conséquences pour les populations civiles ou fait le choix de valoriser l'héroïsme des Boys sur le terrain.
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Jusqu'en 1968, les médias américains participent activement à l'effort la guerre. La propagande à l'égard de la population fonctionne : un sondage Louis Harris de janvier 1968 démontre que 45 % des Américains sont sensibles à l'argument selon lequel « il s'agit d'arrêter une fois pour toutes l'agression communiste en Asie du Sud-Est ».
Cependant, malgré cette mobilisation des esprits en faveur de la guerre contre le communisme, des mouvements anti-guerre existent. Ils émanent principalement des milieux universitaires, notamment de l'université du Michigan qui fonde en 1964 l'organisation Students for a Democratic Society. Elle se veut en rupture avec le gouvernement américain en dénonçant son idéologie capitaliste et impérialiste.
Le revirement de l'opinion publique
L'année 1968 marque un tournant dans l'approche médiatique de la guerre du Vietnam. Certains journaux américains n'hésitent pas à publier des articles et des photographies illustrant la difficulté de cette guerre pour l'armée américaine. L'opinion publique finit par rejeter cette guerre lointaine.
La presse écrite, plus indépendante que la télévision, prend conscience de la réalité sur le terrain et change la tonalité de ses articles. Elle publie des photographies et des reportages illustrant la dureté des combats, la fatigue des soldats, le harcèlement incessant du Viêt-cong.
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La télévision reste un instrument de propagande étatique, comme le montre les interventions télévisées régulières du président Nixon qui explique aux Américains la nécessité de bombarder le Cambodge.
Les mouvements de contestations (hippie, pacifiste, associations afro-américaines, de vétérans, etc.) se multiplient. La presse couvre ces mouvements, et petit à petit les accompagne et amplifie leur importance. Cette couverture médiatique contribue à changer l'opinion publique.
Les organisations militantes anti-guerre (hippies, pacifistes) ont recours à un répertoire d'actions très variées pour faire entendre leurs voix. La plus célèbre est la marche sur le Pentagone de 1967 qui rassemble plus de 100 000 personnes, des militants de tous les bords (hippies, étudiants, intellectuels, pacifistes).
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Peu à peu, l'opinion publique se détourne de cette guerre :
- Aux États-Unis, certains Américains finissent par avoir le sentiment qu'ils participent à une guerre qui ne les concerne pas.
- Beaucoup d'Américains critiquent la gestion gouvernementale d'une guerre qui, en 1967, devait se terminer par une victoire.
La photographie de la Napalm Girl de Nick Ut publiée en 1972 finit de détourner l'opinion publique de la guerre : choquée, elle est désormais majoritairement favorable au retrait des troupes américaines du Vietnam.
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Ainsi, on constate un véritable revirement : les médias ont d'abord défendu l'intervention militaire des États-Unis au Vietnam, ils ont servi à diffuser la propagande, mais ils ont fini par suivre l'opinion publique défavorable à cette guerre au fil du temps.