Sommaire
IUn conte fantastiqueALes deux réalitésBLa description du HorlaIIUn journal intimeALe narrateurBUne plongée dans l'esprit du hérosCL'importance de la ponctuationIIILes thèmes de la nouvelleALa folieBLe doubleLe Horla
Maupassant
1886-1887
L'histoire est racontée comme si le lecteur lisait un journal intime ou une autobiographie. Le narrateur s'exprime à la première personne. Il a peur car il sent la présence d'un être invisible, qu'il appelle le Horla.
Petit à petit, il sombre dans la folie. Il est persuadé que le Horla le suit partout. Il le décrit, précisant qu'il s'agit d'un être transparent. Il imagine que le Horla lui veut du mal. Il a de plus en plus peur de lui.
Il se met à penser que seule la mort peut le délivrer. Il est persuadé que le Horla boit sa vie chaque nuit. Il commence à faire des choses insensées. Il brûle sa maison avec ses domestiques à l'intérieur. La seule solution reste donc le suicide.
Un conte fantastique
Les deux réalités
Il y a deux réalités dans la nouvelle. D'abord, celle, rassurante et quotidienne, de la maison dans laquelle le narrateur a grandi. Il est entouré de personnes familières, comme ses domestiques. Cette réalité est décrite avec beaucoup de détails par Maupassant.
Puis survient la réalité surnaturelle, l'apparition d'un être étrange, une réalité floue. Le lecteur ne sait pas si cette réalité existe ou non
La description du Horla
Le narrateur donne quelques détails sur l'apparence du Horla. Il s'agit d'un être invisible, ses contours sont flous, il boit de l'eau et du lait. Parfois, le narrateur assure que le Horla a peur de lui. C'est un être mystérieux. Il est menaçant et terrifie le narrateur. On peut l'associer à un fantôme.
Un journal intime
Le narrateur
Le narrateur ne donne aucun indice concernant son identité. Le lecteur sait que c'est un Normand, apparemment un noble puisqu'il ne travaille pas. C'est un personnage qui sait très bien analyser ses sensations. Il essaie toujours d'être très précis et scientifique. C'est un homme qui semble sensé et "normal".
Une plongée dans l'esprit du héros
Maupassant a choisi la forme du journal intime, le lecteur est donc plongé dans les pensées intimes du narrateur. Il emploie la première personne, le lecteur pénètre donc véritablement les sentiments du personnage.
Le narrateur est celui à qui il arrive quelque chose, il ne prend donc pas de recul, et le lecteur est jeté avec lui dans la situation incroyable de l'apparition du Horla.
L'importance de la ponctuation
Maupassant utilise beaucoup de points de suspension, d'exclamation ou d'interrogation. La ponctuation donne son rythme au texte, mais elle permet surtout de montrer l'état agité du narrateur, la folie qui s'empare petit à petit de lui. Plus il a peur, plus il devient fou, plus Maupassant utilise des points de suspension ou d'interrogation.
Les thèmes de la nouvelle
La folie
Le journal suit la maladie du narrateur, qui sombre dans la folie. Il parle de démences, d'hallucinations, de délire. Il finit par être certain qu'il est possédé par le diable. Il se met à agir de façon étrange, puis dangereuse, et enfin proprement criminelle (il brûle sa maison alors que ses serviteurs sont dedans). La folie du narrateur le conduit à sa mort.
Le double
Maupassant s'intéresse à la psychiatrie. Il utilise le thème du double dans cette nouvelle, des "deux moi". L'un est normal, l'autre est inquiétant. Le narrateur a peur de ce second moi, cet autre, qui est pour lui un étranger. Pour s'en débarrasser, le narrateur va devoir se déposséder de lui-même (se tuer).