Quelle est la disposition des rimes notées en gras ?
« C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons. »
Arthur Rimbaud, « Le Dormeur du val », Poésies complètes, 1895
« Frôlée par les ombres des morts
Sur l'herbe où le jour s'exténue
L'arlequine s'est mise nue
Et dans l'étang mire son corps »
Guillaume Apollinaire, « Crépuscule », Alcools, 1913
« Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?
Ces doux êtres pensifs, que la fièvre maigrit ?
Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ?
Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules ; »
Victor Hugo, « Melancholia », Les Contemplations, 1856
« J'ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m'entourent,
Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs ; »
Victor Hugo, « Veni, vidi, vixi », Les Contemplations, 1856
« La lune plaquait ses teintes de zinc
Par angles obtus.
Des bouts de fumée en forme de cinq
Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus. »
Paul Verlaine, « Croquis parisien », Poèmes saturniens, 1866