Sommaire
ILes relations avec la familleALa famille, un premier rapport au mondeBLa figure de la mèreCLa figure du pèreIILes relations amicales et avec les pairs en littératureAL'amitié en littératureBLa pression et le rejet des autresIIILes difficultés de la conquête de l'autonomieLes relations avec la famille
La famille, un premier rapport au monde
La littérature permet de mettre en scène l'être humain et ses relations à autrui. Le premier cercle dans lequel l'Homme évolue est celui de la famille. Les relations avec les parents la fratrie sont souvent complexes. Elles inspirent les écrivains.
Le mot "famille" vient du latin familia qui signifie "domesticité" et "maisonnée".
Plusieurs genres littéraires permettent de traiter de la famille :
- Le théâtre et particulièrement la comédie
- Le roman et particulièrement l'autofiction ou l'autobiographie
La comédie au XVIIe siècle, particulièrement les pièces de Molière, repose en général sur des personnages issus d'une même famille :
- Parents
- Enfants
- Valets
En effet, les valets font partie intégrante de la famille, ils aident d'ailleurs les enfants dans leurs projets de mariage.
Dans Le Malade imaginaire de Molière, le père Argan est trop égocentrique et préoccupé par sa santé ce qui menace l'harmonie de sa famille.

Henri Matisse, Portrait de la famille du peintre, 1911
© Wikimedia Commons
D'autres artistes mettent en scène leur famille, comme les peintres. Ici, Matisse a représenté ses proches.
La figure de la mère
La mère est un sujet littéraire qui inspire particulièrement les écrivains. Elle peut être :
- Idéalisée
- Diabolisée
La mère idéalisée est celle qui :
- Console
- Aime
- Protège
- Nourrit
- Apaise
C'est une femme prête à tout pour ses enfants qui n'hésite pas à se sacrifier pour eux.
Dans son roman Les Racines du ciel publié en 1956, Romain Gary idéalise sa mère et regrette qu'aucune femme ne puisse l'aimer comme elle.
Elle revenait chez nous lourde de chocolat en barre, de denrées exotiques et d'étoffes en coupons, mais surtout de programmes de spectacles et d'essence à la violette, et elle commençait de nous peindre Paris dont tous les attraits étaient à sa mesure, puisqu'elle ne dédaignait rien.
En une semaine elle avait visité la momie exhumée, le musée agrandi, le nouveau magasin, entendu le ténor et la conférence sur La Musique birmane. Elle rapportait un manteau modeste, des bas d'usage, des gants très chers.
Surtout elle nous rapportait son regard gris voltigeant, son teint vermeil que la fatigue rougissait, elle revenait ailes battantes, inquiète de tout ce qui, privé d'elle, perdait la chaleur et le goût de vivre.
Elle n'a jamais su qu'à chaque retour l'odeur de sa pelisse en ventre-de-gris1, pénétrée d'un parfum châtain clair, féminin, chaste, éloigné des basses séductions axillaires2, m'ôtait la parole et jusqu'à l'effusion. D'un geste, d'un regard elle reprenait tout. Quelle promptitude de main ! Elle coupait des bolducs3 roses, déchaînait des comestibles coloniaux, repliait avec soin les papiers noirs goudronnés qui sentaient le calfatage4 . Elle parlait, appelait la chatte, observait à la dérobée mon père amaigri, touchait et flairait mes longues tresses pour s'assurer que j'avais brossé mes cheveux… Une fois qu'elle dénouait un cordon d'or sifflant, elle s'aperçut qu'au géranium prisonnier contre la vitre d'une des fenêtres, sous le rideau de tulle, un rameau pendait, rompu, vivant encore.
La ficelle d'or à peine déroulée s'enroula vingt fois autour du rameau rebouté5, étayé d'une petite éclisse6 de carton… Je frissonnai, et crus frémir de jalousie, alors qu'il s'agissait seulement d'une résonance poétique, éveillée par la magie de secours efficace scellé d'or…
1 Pelisse en ventre-de-gris : manteau en fourrure de ventre d'écureuil
2 Axillaire : qui vient des aisselles. Colette évoque les odeurs de sueur.
3 Bolduc : ruban
4 Calfatage : traitement des coques des navires avec du goudron pour les rendre
étanches
5 Rebouté : réparé
6 Éclisse : plaque servant à étayer, c'est-à-dire à soutenir, un membre fracturé
Colette
Sido, Paris, éd. Kra
1930
Dans cet extrait, la mère est associée à la nature, elle est comme une femme nourricière qui prend soin des enfants. C'est une figure positive et centrale autour de laquelle la famille s'organise.
La mère peut également être diabolisée. Elle est celle qui :
- Terrorise
- Tyrannise
- Abandonne
La figure maternelle peut ainsi être très négative, particulièrement dans les contes de fées où elle devient une "marâtre". Les frères Grimm ont très souvent fait des belles-mères des personnages mauvais et sombres :
- La belle-mère de Cendrillon se moque de sa belle-fille et en fait une servante.
- La belle-mère de Blanche-Neige est une femme vaniteuse qui cherche à tuer sa belle-fille car elle est plus belle qu'elle.
Je me souviens, je me souviendrai toute ma vie, Folcoche... Les platanes, pourquoi portent-ils ces curieuses inscriptions, ces VF quasi rituels, que l'on pourra retrouver sur tous les arbres du parc, chênes, tulipiers, frênes, tous, sauf un taxaudier que j'aime ? VF... VF... VF... C'est-à-dire, vengeance à Folcoche ! Vengeance ! Vengeance à Folcoche gravé dans toutes les écorces, et sur les potirons de fin d'année, et sur le tuffeau des tourelles, cette pierre tendre qui se laisse bien creuser à la pointe du canif, et même en marge des cahiers. Non, ma mère, cela n'est point, comme on vous l'a quelques fois prétendu, une ressource mnémotechnique : verbes de français. Non, ma mère, il n'y a plus qu'un seul verbe qui compte ici, et nous le déclinons tout le temps. Je te hais, tu me hais, il la haïssait, nous nous haïrons, vous vous étiez haïs, ils se haïrent ! VF... VF... VF... VF...
Hervé Bazin
Vipère au poing, Paris, éd. Grasset, coll. "Pourpre"
1948
Dans cet extrait, le narrateur évoque son enfance et sa mère qu'il haïssait. Le surnom "Folcoche" vient d'une contraction entre "folle" et "cochonne". Le narrateur et ses frères sont martyrisés par leur mère qu'ils détestent. La figure maternelle est ici très négative et violente.
La figure du père
La figure du père est également un sujet littéraire, mais contrairement à la mère il est souvent représenté de façon plus complexe. Le père est souvent :
- Lointain
- Insaisissable
- Mystérieux
Pour les enfants, le père représente un modèle à suivre.
Le mot "père" vient du latin pater qui est lié à l'idée de "protéger".
Très cher père, tu m'as demandé l'autre jour pourquoi je dis que je te crains. Comme d'habitude, je n'ai rien su te répondre, en partie justement à cause de la crainte que j'ai de toi, en partie parce qu'il me faut, pour expliquer cette crainte, entrer dans une foule de détails dont je ne pourrais rendre compte oralement avec tant soit peu de cohérences. Et si j'essaie ici de te répondre par écrit, ce ne sera encore que de manière très incomplète, parce que, même à l'écrit, la crainte et ses conséquences entravent ma relation avec toi et parce que le sujet, par son ampleur, excède de beaucoup ma mémoire et mon entendement.
Franz Kafka
Lettre au père, trad. Monique Laederach, Paris, éd. Mille et une nuits, 2003
1952
Dans cette lettre, l'écrivain explique à son père qu'il ne sait pas comment lui parler car il vit dans la crainte de ce qu'il pense de lui.
Les relations amicales et avec les pairs en littérature
L'amitié en littérature
Les amis sont ceux grâce à qui l'Homme découvre un nouveau monde. L'enfant a envie de quitter sa famille, de découvrir d'autres personnes. Il veut souvent faire partie d'une "bande". De nombreux récits littéraires mettent en scène des amis et notamment des bandes d'amis. On retrouve surtout ces bandes dans la littérature pour jeunesse.
La série policière "Le Club des cinq" met en scène cinq amis qui enquêtent sur des mystères.
L'enfant veut faire partie d'une bande pour :
- Ne pas se démarquer
- Vivre de nouvelles aventures
- S'amuser
- Lutter contre le Mal
Dans Harry Potter, Hermione, Ron et Harry luttent ensemble contre Voldemort.
Dans Le Petit Nicolas, René Goscinny raconte les histoires d'amitié de son jeune héros.
La littérature permet de questionner et définir l'amitié qui fait naître de nombreux sentiments positifs :
- L'amour
- L'attention
- La joie
- Le bonheur
- La générosité
- Le partage
- L'admiration
Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince :
— S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
— Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
— On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis.
Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
— Que faut-il faire ? dit le petit prince.
— Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...
Le lendemain revint le petit prince.
— Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai ; je découvrirai le prix du bonheur ! Mais si tu viens
n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le cœur. Il faut des rites.
— Qu'est-ce qu'un "rite" ? dit le petit prince.
— C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les
filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! Je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche :
— Ah ! dit le renard... je pleurerai.
— C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal,
mais tu as voulu que je t'apprivoise...
— Bien sûr, dit le renard.
— Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
— Bien sûr, dit le renard.
— Alors tu n'y gagnes rien !
— J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé.
Antoine de Saint-Exupéry
Le Petit Prince, Paris, éd. Gallimard
1946
Dans ce célèbre extrait, le renard explique au Petit Prince que l'amitié est un attachement qui rend à la fois triste et heureux et permet de regarder le monde autrement.
De l'amitié
Au demeurant, ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité, par le moyen de laquelle nos âmes s'entretiennent. En l'amitié de quoi je parle, elles se mêlent et confondent l'une en l'autre, d'un mélange si universel qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes. Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne se peut exprimer, qu'en répondant : "Parce que c'était lui, parce que c'était moi."
Michel de Montaigne
Essais, Bordeaux, éd. Simon Millanges
1580
Montaigne définit l'amitié comme une évidence.
La pression et le rejet des autres
Le groupe peut aussi être négatif et pousser à faire de mauvaise actions.
Dans Oliver Twist de Charles Dickens publié en 1838, le héros est poussé à voler et mendier par ses pairs.
Il peut faire pression sur l'individu. Vivre avec autrui c'est aussi vivre des expériences difficiles :
- Le rejet
- L'humiliation
Les émotions ressenties peuvent être négatives :
- La tristesse
- La jalousie
- La colère
Il n'est pas toujours évident de vivre avec les autres, raison pour laquelle Sartre écrit dans sa pièce Huis clos en 1944 : "l'enfer, c'est les autres".
Nous étions à l'Étude, quand le Proviseur entra suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre. Ceux qui dormaient se réveillèrent, et chacun se leva comme surpris dans son travail.
Le Proviseur nous fit signe de nous rasseoir ; puis, se tournant vers le maître d'études :
— Monsieur Roger, lui dit-il à demi-voix, voici un élève que je vous recommande, il entre en cinquième. Si son travail et sa conduite sont méritoires, il passera dans les grands, où l'appelle son âge.
Resté dans l'angle, derrière la porte, si bien qu'on l'apercevait à peine, le nouveau était un gars de la campagne, d'une quinzaine d'années environ, et plus haut de taille qu'aucun de nous tous. Il avait les cheveux coupés droit sur le front, comme un chantre de village, l'air raisonnable et fort embarrassé. Quoiqu'il ne fût pas large des épaules, son habit-veste de drap vert à boutons noirs devait le gêner aux entournures et laissait voir, par la fente des parements, des poignets rouges habitués à être nus. Ses jambes, en bas bleus, sortaient d'un pantalon jaunâtre très tiré par les bretelles. Il était chaussé de souliers forts, mal cirés, garnis de clous.
On commença la récitation des leçons. Il les écouta de toutes ses oreilles, attentif comme au sermon, n'osant même croiser les cuisses, ni s'appuyer sur le coude, et, à deux heures, quand la cloche sonna, le maître d'études fut obligé de l'avertir, pour qu'il se mît avec nous dans les rangs.
Nous avions l'habitude, en entrant en classe, de jeter nos casquettes par terre, afin d'avoir ensuite nos mains plus libres ; il fallait, dès le seuil de la porte, les lancer sous le banc, de façon à frapper contre la muraille en faisant beaucoup de poussière ; c'était là le genre.
Mais, soit qu'il n'eût pas remarqué cette manœuvre ou qu'il n'eût osé s'y soumettre, la prière était finie que le nouveau tenait encore sa casquette sur ses deux genoux. C'était une de ces coiffure d'ordre composite, où l'on retrouve les éléments du bonnet à poil, du chapska du chapeau rond, de la casquette de loutre et du bonnet de coton, une de ces pauvres choses, enfin, dont la laideur muette a des profondeurs d'expression comme le visage d'un imbécile. Ovoïde et renflée de baleines, elle commençait par trois boudins circulaires ; puis s'alternaient, séparés par une bande rouge, des losanges de velours et de poils de lapin ; venait ensuite une façon de sac qui se terminait par un polygone cartonné, couvert d'une broderie en soutache compliquée, et d'où pendait, au bout d'un long cordon trop mince, un petit croisillon de fils d'or, en manière de gland. Elle était neuve ; la visière brillait.
— Levez-vous, dit le professeur.
Il se leva ; sa casquette tomba. Toute la classe se mit à rire.
Il se baissa pour la reprendre. Un voisin la fit tomber d'un coup de coude, il la ramassa encore une fois.
— Débarrassez-vous donc de votre casque, dit le professeur, qui était un homme d'esprit.
Il y eut un rire éclatant des écoliers qui décontenança le pauvre garçon, si bien qu'il ne savait s'il fallait garder sa casquette à la main, la laisser par terre ou la mettre sur sa tête. Il se rassit et la posa sur ses genoux.
— Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom.
Le nouveau articula, d'une voix bredouillante, un nom inintelligible.
— Répétez !
Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe.
— Plus haut ! cria le maître, plus haut !
Le nouveau, prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à pleins poumons, comme pour appeler quelqu'un, ce mot : Charbovari.
Ce fut un vacarme qui s'élança d'un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus (on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait : Charbovari ! Charbovari !), puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d'un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé.
Gustave Flaubert
Madame Bovary, Paris, éd. Michel Lévy frères
1857
Dans cet extrait, le personnage de Charles Bovary est moqué et humilié par les jeunes de son âge et son professeur.
Les difficultés de la conquête de l'autonomie
La famille, le groupe d'amis et les pairs qui entourent l'Homme peuvent l'aider à grandir, à se découvrir, à apprendre. Toutefois, la pression exercée par le groupe peut être très forte et empêcher l'Homme de se sentir libre. Pour atteindre l'autonomie, l'Homme doit être capable de devenir indépendant. Pour cela, il faut :
- Trouver sa place au sein de la famille
- Apprendre et comprendre
- S'ouvrir à l'Autre
- Affirmer sa personnalité

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Dans le film Les Quatre Cents Coups, François Truffaut traite des relations difficiles d'Antoine Doinel avec sa famille et des vols qu'il commet avec son groupe d'amis. La fin du film le montre courant vers la mer, dans un geste de liberté. Le personnage tente de se définir et de devenir adulte.
Dans Le Premier Homme, roman autobiographique, Albert Camus raconte comment l'école fut pour lui le lieu de l'émancipation et de la liberté.
Puis il y eut une période de mauvais temps. Des nuages noirs s'amoncelèrent au-dessus de l'île, et bientôt la pluie se mit à crépiter sur les feuillages, à faire jaillir des milliards de petits champignons à la surface de la mer, à ruisseler sur les rochers. Vendredi et Robinson s'étaient abrités sous un arbre. Vendredi s'échappa soudain et s'exposa à la douche. Il renversait son visage en arrière et laissait l'eau couler sur ses joues. Il s'approcha de Robinson.
— Regarde, lui dit-il, les choses sont tristes, elles pleurent. Les arbres pleurent, les rochers pleurent, les nuages pleurent, et moi, je pleure avec eux. Ouh, ouh, ouh ! La pluie, c'est le grand chagrin de l'île et de tout…
Robinson commençait à comprendre. Il acceptait peu à peu que les choses les plus éloignées les unes des autres – comme la lune et un galet – puissent se ressembler au point d'être confondues, et que les mots volent d'une chose à une autre, même si cela devait un peu embrouiller les idées.
Michel Tournier
Vendredi ou la Vie sauvage, Paris, éd. Gallimard
1971
Dans cet extrait, l'auteur montre comment Robinson apprend à découvrir le monde à travers les yeux de Vendredi et à mieux le comprendre.