Sommaire
ILes questions fondamentales dans les récits de créationAUne conception de la création du mondeBUne explication des grands phénomènesCUne réponse aux angoisses sur la condition humaineIILes récits de création polythéistesALe premier récit de création connu : GilgameshBLes mythes grecs et romainsCL'exemple des Métamorphoses d'OvideIIILes récits religieux monothéistesALes grands récits religieuxBL'exemple de la Genèse1Définition2La Création en sept jours3La Chute de l'Homme4Le Déluge5La Tour de BabelIVLa création poétiqueADéfinition de la poésieBLe mythe d'OrphéeCCélébration du monde en poésieDJouer avec les ressources poétiques de la langue1La forme poétique2Les figures de styleLes questions fondamentales dans les récits de création
Une conception de la création du monde
Les grands récits de la création du monde expliquent :
- L'apparition de l'espace et du temps : le commencement du monde
- L'apparition de la faune et de la flore
- L'apparition de l'Homme sur la Terre
Récit cosmogonique
Un récit cosmogonique est une histoire qui explique la création du monde.
En Chine, dans le mythe de Pan Gu, la création du monde s'explique par l'éclosion d'un œuf qui donne naissance à l'Univers.
Récit théogonique
Un récit théogonique est une histoire qui explique la naissance des dieux.
Le livre Théogonies d'Hésiode écrit au VIIIe siècle avant Jésus-Christ raconte l'origine des dieux grecs.
Une explication des grands phénomènes
Les récits de création expliquent les grands phénomènes naturels comme :
- La pluie
- Le tonnerre
- Les nuages
- La floraison
- La crue de l'eau
En général, les phénomènes naturels s'expliquent par la présence d'un être suprême. Il s'agit d'un dieu créateur qui fabrique le monde à partir de rien par sa toute-puissance.
Dans la mythologie égyptienne, les éclipses du soleil s'expliquent par le fait que le dieu-Soleil Râ est attaqué par un serpent.
Une réponse aux angoisses sur la condition humaine
Les récits de création tentent de répondre aux grandes questions que se posent les hommes :
- Pourquoi meurt-on ?
- Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
- Pourquoi le mal existe-t-il ?
Pour expliquer la mort, un mythe slave raconte que la mort a la forme d'une femme vêtue de blanc qui tient à la main des pousses qui ne fanent jamais. Si quelqu'un touche ces pousses, il est plongé dans un sommeil éternel.
Les récits de création polythéistes
Le premier récit de création connu : Gilgamesh
L'épopée de Gilgamesh est le premier long récit connu de l'histoire humaine. On suppose qu'il a été écrit au IIe millénaire avant Jésus-Christ.
Le mythe aborde les grands thèmes suivants :
- La création du monde
- La création de l'Homme
- L'amour
- L'amitié
- La mortalité humaine
Le héros du récit est Gilgamesh, roi d'Uruk, qui se croit tout-puissant et martyrise son peuple. Afin de mettre fin à cette situation, les dieux envoient Enkidu pour lutter contre lui. Finalement, les deux hommes deviennent amis et même amants. Ils décident d'accomplir de grands exploits, combattant ensemble contre des créatures fantastiques. Pour les punir de leur arrogance, les dieux tuent Enkidu. Gilgamesh est dévasté par sa mort. Il cherche à tout prix à devenir immortel, mais doit accepter sa condition humaine, c'est-à-dire sa condition de mortel. Il retourne finalement à Uruk. Il a tiré des leçons essentielles au cours de son parcours et mène désormais une vie paisible.
Les mythes grecs et romains
Les récits de création dans la mythologie gréco-latine varient. Le plus connu est celui d'Hésiode dans la Théogonie. Selon lui, le Chaos règne au début du monde. De ce Chaos naissent :
- Gaïa, la Terre, qui soutient Ouranos, le Ciel
- Eros, l'Amour
- Tartare, les Enfers
- Érèbe, les Ténèbres
- Nyx, la Nuit
Les différents dieux s'unissent ensuite et, petit à petit, tous les éléments de l'univers, les divinités, les héros et quelques être monstrueux naissent.
Donc, en premier naquit Chaos ; puis Gaïa aux larges flancs, assise toujours
sûre pour tous les immortels qui sont maîtres de l'Olympe enneigé et du sombre
Tartare au fond de la terre aux larges routes, et Eros, le plus beau des dieux
immortels, celui qui affaiblit les membres, et qui dompte, dans la poitrine de
tous les dieux et de tous les hommes, le cœur et la sage volonté.
De Chaos naquirent Érèbe et la Nuit noire. Et de Nuit, à son tour, Ether et
Lumière du jour, qu'elle engendra après une union d'amour avec Érèbe.
Hésiode
Théogonie, Les Travaux et les jours et autres poèmes, trad. Philippe Brunet, Paris, éd. LGF, collection "Classiques", 1998
VIIIe siècle avant J.-C.
L'exemple des Métamorphoses d'Ovide
Les Métamorphoses d'Ovide est composé en l'an 0. C'est un recueil qui réunit 250 légendes et mythes grecs. Ce texte suit les transformations d'hommes, de héros, de dieux en animaux ou en plantes, parfois (mais plus rarement) dans l'autre sens. Ces transformations sont à l'origine de phénomènes humains ou naturels.
Dans Les Métamorphoses, Callisto est transformée en ourse.
Dans Les Métamorphoses, Narcisse est transformé en fleur.
Dans Les Métamorphoses, Cygnus est transformé en cygne.
Dans Les Métamorphoses, Atlas est transformé en montagne.
Dans Les Métamorphoses, Arachné est transformée en araignée.
Dans Les Métamorphoses, la statue de Pygmalion est transformée en femme vivante.
Les récits religieux monothéistes
Les grands récits religieux
Les premiers textes formant la Torah et la Bible sont apparus vers le VIIe siècle avant Jésus-Christ. Le Coran est le texte le plus récent, qui date du VIIe siècle après Jésus-Christ.
On relève plusieurs rapprochements entre la Bible, le Coran et la Torah :
- Le mythe de la création de l'Homme
- Le mythe du déluge (que l'on retrouve dans Gilgamesh ou encore dans Les Métamorphoses)
- Le mythe du péché originel
- Le mythe du premier meurtre de l'humanité
Les grands récits religieux nourrissent l'univers littéraire et artistique. Ils ont eux-mêmes empruntés de nombreuses histoires à des récits plus anciens et des mythes polythéistes. Ils constituent le socle des histoires desquelles découlent toutes les autres.
Le mot "bible" vient du latin biblia qui signifie "les livres".
En arabe, le mot coran signifie "récitation".
L'exemple de la Genèse
Définition
Genèse
La Genèse est le premier livre de la Bible. Il raconte la création du monde et l'histoire des premiers humains, Adam et Ève. Selon les traditions juive et chrétienne, il a été dicté par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.
La Genèse comporte trois parties :
- Le récit de la création
- L'alliance de Dieu et de la descendance d'Abraham
- L'histoire de Joseph en Égypte
Dans la Genèse, Dieu est appelé Yahvé.
Michel-Ange, La Création d'Adam, 1508 - 1512
© Wikimedia Commons
Ce tableau représente la création de l'Homme par Dieu. Au centre du tableau, on observe le doigt créateur de Dieu qui donne naissance à Adam. Dieu est dans le ciel entouré de ses anges alors qu'Adam apparaît sur l'herbe dans le jardin d'Éden.
La Création en sept jours
La Genèse fait un récit de la création du monde en sept jours. Les périodes sont les suivantes :
- Jour 1 : création de la lumière, du jour et de la nuit
- Jour 2 : création du ciel, des nuages et de l'eau
- Jour 3 : séparation de la terre et de la végétation
- Jour 4 : création des étoiles, des planètes et des saisons
- Jour 5 : création des poissons et des oiseaux
- Jour 6 : création des animaux terrestres et de l'Homme
- Jour 7 : repos du Seigneur
Ainsi furent achevés le ciel et la terre, avec toute leur armée. Au septième jour, Dieu avait terminé tout l'ouvrage qu'il avait fait et, le septième jour, il chôma, après tout l'ouvrage qu'il avait fait. Dieu bénit le septième jour et le sanctifia, car il avait chômé après tout son ouvrage de création.
Telle fut l'histoire du ciel et de la terre, quand ils furent créés.
La Bible de Jérusalem, Éditions du Cerf, 1998
La Chute de l'Homme
La Chute de l'Homme est le plus célèbre mythe de la Bible. C'est l'histoire du péché originel qui condamne Adam et Ève à vivre sur Terre dans la souffrance et à devenir mortels.
Dieu a créé Adam et Ève dans le jardin d'Éden, le paradis terrestre. Ils peuvent y manger tous les fruits qu'ils souhaitent à l'exception du fruit de l'arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Mais le Serpent (qui représente le Mal) tente la femme et lui fait manger le fruit défendu en lui assurant qu'elle sera ensuite "comme Dieu". Ève offre ensuite la pomme à Adam qui en mange également.
Pour punir Adam et Ève de leur désobéissance, Dieu maudit l'Homme. Il est chassé du jardin d'Éden et connaîtra maintenant la peine, la douleur et la mort.
Le Déluge
Le Déluge est un mythe qu'on retrouve dans de nombreuses cultures. Dans la Genèse, le Déluge est une punition divine. Frappé par la méchanceté de l'Homme, Dieu décide de détruire l'humanité. Cependant, il préserve de la mort un homme juste et sa famille : Noé. Il lui demande de construire une arche qui résistera aux flots et dans lequel Noé aura "fait entrer une femelle et un mâle de chaque espèce pour les garder en vie".
Léon-François Comerre, Le Déluge, 1911
© Wikimedia Commons
Le peintre représente la mort des hommes et des animaux lors du Déluge. Les couleurs utilisées sont très sombres et des noyés sont représentés autour des derniers survivants qui vont bientôt être tués.
La Tour de Babel
Avant l'épisode de la Tour de Babel, les hommes utilisent la même langue. Ils décident de construire une tour "qui pénètre les cieux" pour se rapprocher de Dieu. Ils se disputent et Dieu les divise en les faisant parler des langues différentes pour les punir de leur orgueil.
Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c'est de là qu'il les dispersa sur toute la face de la terre.
La Bible de Jérusalem, Éditions du Cerf, 1998
La création poétique
Définition de la poésie
Poésie
La poésie est un genre littéraire qui utilise des images littéraires et la mélodie de la langue pour exprimer une vision différente du monde.
Traditionnellement, la poésie est en vers et rimée, mais elle peut également être en prose.
Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.
Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige,
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.
Un cœur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Charles Baudelaire
"Harmonie du soir", Les Fleurs du Mal, Alençon, éd. Poulet-Malassis et de Broise
1857
Le mythe d'Orphée
Le mythe d'Orphée est celui du premier poète selon la mythologie grecque. Il est le fils de Calliope, la muse de la poésie, et d'Apollon, dieu du chant, de la musique et de la poésie. Il va partout avec une lyre offerte par son père. Le poète est donc un musicien.
Avec son chant, Orphée parvient à charmer et attendrir tout le monde, y compris les divinités des Enfers.
En grec, poiêtês signifie le "fabricant", le "créateur".
Le poète est celui qui a pour but de :
- Faire preuve d'originalité
- Surprendre
- Créer de nouvelles images
Au Moyen Âge, le poète est souvent un musicien. Les troubadours et les ménestrels maîtrisent ainsi des instruments comme le luth.
Célébration du monde en poésie
En jouant sur le rythme, l'harmonie et les sons, le poète magnifie le monde et le célèbre. La poésie transforme la réalité. Elle peut :
- Célébrer l'amour
- Exalter l'héroïsme des hommes et des femmes
- Magnifier la nature
- Transfigurer la vie quotidienne
Tu m'as donné ta boue et j'en ai fait de l'or.
Charles Baudelaire
"Épilogue", Les Fleurs du Mal, Alençon, éd. Poulet-Malassis et de Broise
1857
Baudelaire écrit ce vers dans l'épilogue des Fleurs du Mal. Il explique que le rôle du poète est de voir la beauté partout. Il est capable de créer à partir de tous les matériaux, même la boue, donc même la laideur. Tous les sujets sont source d'inspiration poétique.
Jouer avec les ressources poétiques de la langue
La forme poétique
Vers
Un vers correspond à une ligne d'un poème. Il commence systématiquement par une majuscule et compte le plus souvent un nombre précis de syllabes.
Les vers portent différents noms en fonction du nombre de syllabes dont ils sont composés :
- Monosyllabe : vers d'une syllabe
- Dissylabe : vers de deux syllabes
- Trissylabe : vers de trois syllabes
- Tétrasyllabe : vers de quatre syllabes
- Pentasyllabe : vers de cinq syllabes
- Hexasyllabe : vers de six syllabes
- Heptasyllabe : vers de sept syllabes
- Octosyllabe : vers de huit syllabes
- Ennéasyllabe : vers de neuf syllabes
- Décasyllabe : vers de dix syllabes
- Hendécasyllabe : vers de onze syllabes
- Alexandrin : vers de douze syllabes
Strophe
Une strophe est un ensemble de vers regroupés entre eux.
Un ensemble de plusieurs vers forme une strophe. Il existe :
- Les distiques : strophes de deux vers
- Les tercets : strophes de trois vers
- Les quatrains : strophes de quatre vers
- Les quintils : strophes de cinq vers
- Les sizains : strophes de six vers
- Les huitains : strophes de huit vers
- Les dizains : strophes de dix vers
- Les douzains : strophes de douze vers
Souvent, pour s'amuser, des hommes d'équipage,
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
Charles Baudelaire
"L'Albatros", Les Fleurs du Mal, Paris, 2e éd. Poulet-Malassis et de Broise
1861
L'extrait ci-dessus est composé d'une strophe de quatre vers.
Rime
Une rime est la répétition d'un même son à la fin d'un vers.
Les vers riment le plus souvent entre eux. On parle :
- De rimes plates quand elles se suivent : AABB.
- De rimes croisées quand elles alternent : ABAB.
- De rimes embrassées quand l'une encadre l'autre : ABBA.
- De rimes redoublées : AAAA.
C'est un trou de verdure où chante une rivière
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Arthur Rimbaud
"Le Dormeur du Val", Poésies complètes, Paris, éd. Léon Vanier
1895
L'extrait ci-dessus est fait de rimes croisées : la fin du vers 1 "rivière" rime avec la fin du vers 3 "fière" ; la fin du vers 2 "haillons" rime avec la fin du vers 4 "rayons".
Prose poétique
La prose poétique est un type de texte appartenant au genre de la poésie écrit en prose et non en vers.
"Il était nuit. Ce furent d'abord, - ainsi j'ai vu, ainsi je raconte, - une abbaye aux murailles lézardées par la lune, - une forêt percée de sentiers tortueux, - et le Morimont grouillant de capes et de chapeaux."
Cet extrait tiré du poème "Un rêve" d'Aloysius Bertrand est de la prose poétique.
Pour susciter une émotion, exprimer une sensation ou un sentiment, la prose poétique repose sur le rythme, les sonorités et le vocabulaire.
Calligramme
Le calligramme est une forme poétique dans laquelle la disposition des vers forme un dessin en lien avec le sens du poème.
Apollinaire, Calligrammes, 1918
© Wikimedia Commons
Dans ce calligramme d'Apollinaire, la poésie parle d'une femme et la disposition des vers forme le visage d'une femme.
Les figures de style
Le poète est celui qui invente de nouvelles images. Pour cela, il utilise différentes figures de style dont les plus communes sont :
- La comparaison
- La métaphore
- La personnification
Comparaison
Une comparaison est une figure de style qui rapproche deux éléments, le comparant et le comparé, au moyen d'un outil de comparaison.
Cette bougie brille comme une étoile.
Dans l'exemple précédent, "bougie" est le comparé, "étoile" le comparant et "comme" l'outil de comparaison.
Métaphore
Une métaphore est une figure de style qui rapproche comparé et comparant sans outil de comparaison.
"[...] une machine sombre,
Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre."
Dans cet extrait du poème "Melancholia" on trouve une métaphore qui associe "machine sombre" et "monstre hideux".
Personnification
La personnification est une figure de style qui consiste à attribuer des comportements humains à des animaux, des objets ou des éléments naturels.
"La rue assourdissante autour de moi hurlait."
Dans ce vers du poème "À une passante" de Charles Baudelaire, on relève une personnification de la "rue" qui peut hurler.
Le poète est celui qui joue avec la musicalité de la langue. Pour cela, il utilise différentes figures de style dont les plus communes sont :
- L'allitération
- L'assonance
- L'anaphore
Allitération
Une allitération est une figure de style qui consiste à répéter une ou plusieurs consonnes.
"Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala"
Dans ces vers extraits du poème "Booz endormi" de Victor Hugo, les sons consonnes [f], en [t] et en [s] sont répétés. Ce sont des allitérations.
Assonance
Une assonance est une figure de style qui consiste à répéter une ou plusieurs voyelles.
"L'aurore grelottante en robe rose et verte"
Dans ce vers extrait du poème "Le Crépuscule du matin" de Charles Baudelaire, le son voyelle [o] est répété. C'est une assonance.
Anaphore
Une anaphore est une figure de style qui consiste à répéter le même mot ou groupe de mots au début de plusieurs vers ou plusieurs phrases.
"J'ai vu lever le jour, j'ai vu lever le soir
J'ai vu grêler, tonner, éclairer et pleuvoir
J'ai vu peuples et rois, et depuis vingt années
J'ai vu presque la France au bout de ses journées."
Dans cette strophe extraite du poème "Dédicace à Nicolas de Neufville" de Pierre de Ronsard, le poète répète l'anaphore "j'ai vu" en début de vers.