Sommaire
ILe progrès scientifique de la littérature du XIXe siècleALes romans et nouvelles de science-fiction et d'anticipation1La science-fiction2L'anticipationBExaltation et mythification du progrès scientifiqueCLe progrès scientifique entre répulsion et désillusionIILa figure du savant en littératureAUne figure malfaisante et diaboliqueBLe créateur du bonheur de demainIIILa science-fiction pour réfléchir sur la scienceAPenser et imaginer le progrèsBAnticiper le progrèsLe progrès scientifique de la littérature du XIXe siècle
Les romans et nouvelles de science-fiction et d'anticipation
La science-fiction
Science-fiction
La science-fiction est un genre littéraire dans lequel l'auteur explore des mondes inconnus ou inventés comme des planètes, des mondes parallèles ou d'autres lieux étranges. La science-fiction envisage des hypothèses sur ce que pourrait être le monde futur. La narration se base sur des connaissances scientifiques actuelles.
À la différence du fantastique, dans la science-fiction tout est explicable par la science ou la technologie.
La fantasy se distingue de la science-fiction car elle inclut une dimension magique.
Une seule pensée l'habitait : la cause du vampirisme était là, sous la lentille du microscope. Des siècles de superstition apeurée s'étaient vus réduits à néant à l'instant où il avait aperçu le bacille.
Richard Matheson
Je suis une légende, (I Am Legend), trad. Nathalie Serval, Paris, éd. Gallimard, coll. "Folio SF", n°53 (2001)
1954
Dans ce roman de science-fiction, le personnage principal Robert Neville semble être le dernier survivant de l'humanité, ses recherches de contacts restant vaines. Les habitants de New York ont été décimés par une épidémie. Un virus incurable contraint les humains à boire le sang et à fuir la lumière du jour. Le vampirisme appartient bien ici à la science-fiction puisque ce court roman se déroule dans un futur apocalyptique ou un virus est responsable de cette étrange maladie.
L'anticipation
Anticipation
L'anticipation est un genre majeur de la science-fiction. Il s'agit d'imaginer l'avenir, à plus ou moins long terme. Le récit doit être crédible et ancré dans le réalisme afin que le lecteur puisse se projeter dans ce futur. Il est donc possible de mêler des événements réels et imaginaires.
L'illustrateur s'inspire ici très clairement des dictateurs Staline et Hitler pour réaliser un portrait du personnage Big Brother. En effet, si le romancier George Orwell a imaginé l'avenir de l'humanité, il s'est inspiré des régimes totalitaires de son temps.
Big Brother, Frédéric Guimont, 2006
© Wikimedia Commons
Il y avait une toute petite bibliothèque dans l'autre coin et, déjà, Winston se dirigeait de ce côté. Elle ne contenait que des livres sans intérêt.
La chasse aux livres et leur destruction avaient été faites avec autant de soin dans les quartiers prolétaires que partout ailleurs.
Il était tout à fait improbable qu'il existât, quelque part dans l'Océania, un exemplaire de livre imprimé avant 1960.
George Orwell
1984, (Nineteen Eighty-Four), trad. Amélie Audiberti, Paris, éd. Gallimard, coll. "Du monde entier" (1950)
1949
1984 est une référence du roman d'anticipation. Big Brother, le personnage principal, est l'emblème du régime policier et totalitaire dans cette société qui limite les libertés et surveille constamment les habitants. Il s'agit d'empêcher les gens de penser par eux-mêmes, notamment en diminuant la possibilité de s'exprimer, en interdisant le vocabulaire et en maintenant la population dans la pauvreté.
Exaltation et mythification du progrès scientifique
Certains auteurs sont fascinés par la science. Le mythe de la science qui peut rendre l'humanité meilleure est ainsi très présent. La science est vue de façon positive car elle permet :
- Les découvertes
- Les voyages
- L'amélioration des conditions de vie
Depuis l'Antiquité, des auteurs imaginent des récits de science-fiction.
Lucien de Samosate est un auteur de l'Antiquité qui a inventé le premier récit sur un voyage lunaire.
À l'ouverture de la boîte, je trouvai dedans un je ne sais quoi de métal quasi tout semblable à nos horloges, plein d'un nombre infini de petits ressorts et de machines imperceptibles. C'est un livre à la vérité, mais c'est un livre miraculeux qui n'a ni feuillets ni caractères ; enfin c'est un livre où, pour apprendre, les yeux sont inutiles ; on n'a besoin que d'oreilles. Quand quelqu'un donc souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de clefs, cette machine, puis il tourne l'aiguille sur le chapitre qu'il désire écouter, et au même temps il sort de cette noix comme de la bouche d'un homme, ou d'un instrument de musique, tous les sons distincts et différents qui servent, entre les grands lunaires, à l'expression du langage.
Cyrano de Bergerac
Histoire comique des états et empires de la Lune, Paris, éd. Charles de Sercy
1657 (publication posthume)
Histoire comique des états et empires de la Lune est un conte de Cyrano de Bergerac datant du XVIIe siècle dans lequel il raconte un voyage imaginaire sur la Lune. Il invente une machine-fusée.
C'est surtout au XIXe que la science-fiction se développe. Cela correspond au moment où les révolutions industrielles et agricoles s'accélèrent et transforment sensiblement le monde. La science est associé au rêve. L'auteur qui représente le mieux la science-fiction à cette époque est Jules Verne, qui a inventé de nombreux récits dans lesquels la science permet aux hommes de voyager et découvrir des univers nouveaux.
Dans De la Terre à la Lune publié en 1865, Jules Verne détaille avec une précision scientifique étonnante un voyage sur la Lune.
Le personnage Tournesol, dans les bandes dessinées Tintin de Hergé, est un inventeur génial. Dans les albums Objectif Lune et On a marché sur la Lune, il participe à la construction en Syldavie d'une fusée lunaire à moteur à énergie atomique. Il part ensuite sur la Lune, accompagné de Tintin et ses amis.
Le progrès scientifique entre répulsion et désillusion
Je veux simpleman devenir un télijen come les otres de manière que je puisse avoir des tas d'amis qui m'aime bien. […]
Mon intelligence a causé un fossé entre moi et tous ceux que je connaissais et que j'aimais, et j'ai été chassé de la boulangerie. Je suis maintenant plus seul que jamais auparavant. Je me demande ce qui se passerait si on remettait Algernon dans la grande cage avec quelques-unes des autres souris. Est-ce qu'elles la traiteraient en ennemi ?
Daniel Keyes
Des fleurs pour Algernon, (Flowers for Algernon), trad. Georges H. Gallet, Paris, éd. J'ai lu, coll. "Science-fiction", n° 427 (1972)
1966
Des fleurs pour Algernon raconte l'histoire de Charlie Gordon. C'est un homme de 33 ans qui a l'âge mental d'un enfant de 6 ans. Il va tester un protocole médical qui permet de multiplier son Q.I. par 3, comme la souris de laboratoire, Algernon sur qui l'expérience a déjà été essayée. Il va rédiger son journal intime sous forme de compte-rendu de ses progrès. Mais Algernon montre rapidement une dégénérescence cérébrale. Charlie comprend qu'il lui arrivera la même chose. Ainsi, la science est source de désillusion. Dans cet extrait, on voit bien que le narrateur a d'abord une intelligence limitée : cela est traduit par des phrases grammaticalement incorrectes avec des fautes d'orthographe. Ensuite, il écrit bien, mais il se sent seul.
Les écrivains craignent également que la science soit utilisée à mauvais escient. En effet, les régimes totalitaires se multiplient au XXe siècle et certains auteurs imaginent ce que serait le monde si de tels régimes avaient accès à des moyens technologiques importants.
Le monde est stable, à présent. Les gens sont heureux ; ils obtiennent ce qu'ils veulent, ils ne veulent jamais ce qu'ils ne peuvent obtenir. Ils sont à l'aise ; ils sont en sécurité ; ils ne sont jamais malades ; ils n'ont pas peur de la mort ; ils sont dans une sereine ignorance des passions et de la vieillesse ; ils ne sont encombrés de nuls pères ni mères ; ils n'ont pas d'épouses, pas d'enfants, pas d'amants, au sujet desquels ils pourraient éprouver des émotions violentes ; ils sont conditionnés de telle sorte que, pratiquement, ils ne peuvent s'empêcher de se conduire comme ils le doivent. Et si par hasard quelque chose allait de travers, il y a le soma.
Aldous Huxley
Le Meilleur des mondes, (Brave New World), trad. Jules Castier, Paris, éd. Plon
1932
Dans Le Meilleur des mondes l'auteur critique la tentation des régimes totalitaires de créer un homme nouveau. La reproduction sexuée telle qu'on la connaît a disparu, les êtres humains sont désormais créés en laboratoire. Les enfants reçoivent un enseignement par hypnose qui les conditionne pendant leur sommeil. Ils ont tous la même morale. Les personnages des castes supérieures apprennent à mépriser ceux des castes inférieures mais sont obligés de reconnaître leur nécessité. La solitude est suspecte, il faut avoir une vie sociale. Tout le monde utilise du "soma", la drogue du bonheur. Les humains qui ne vivent pas dans l'État mondial sont des "sauvages" qui continuent à vivre selon le mode de vie que nous connaissons. Si cette tentative a pour ambition d'améliorer l'humanité, elle débouche sur un échec puisqu'au final tout sentiment humain est supprimé.
La figure du savant en littérature
Une figure malfaisante et diabolique
La figure du savant fou est très présente en littérature. Elle existe dès l'Antiquité avec le mythe de Prométhée.
Le mythe de Prométhée
Prométhée a volé le feu aux dieux pour l'offrir aux hommes. En punition, il est enchaîné sur un rocher et a le foie dévoré par l'aigle du Caucase pour l'éternité. Le feu incarne la supériorité de l'espèce humaine sur les autres. Il donne le pouvoir et installe une hiérarchie entre les êtres. C'est le symbole de la science.
Prométhée incarne le premier savant en littérature, celui qui cherche à améliorer les conditions de vie des hommes et leur apporte la connaissance.
Les savants fous accumulent les défauts. Ils sont :
- Misanthropes
- Étranges
- Isolés
- Méchants
Leurs inventions peuvent mener au désastre.
Comment pourrais-je dire l'émotion que j'éprouvais devant cette catastrophe, où trouver les mots pour décrire l'être repoussant que j'avais créé au prix de tant de soins et tant d'efforts ? Ses membres étaient, certes, bien proportionnés, et je m'étais efforcé de conférer à ses traits une certaine beauté. De la beauté ! Grand Dieu ! Sa peau jaunâtre dissimulait à peine le lacis sous-jacent de muscles et de vaisseaux sanguins. Sa chevelure était longue et soyeuse, ses dents d'une blancheur nacrée, mais cela ne faisait que mieux ressortir l'horreur des yeux vitreux, dont la couleur semblait se rapprocher de celle des orbites blafardes dans lesquelles ils étaient profondément enfoncés. Cela contrastait aussi avec la peau ratatinée du visage et de la bouche rectiligne aux lèvres presque noires. Bien que multiples, les péripéties de l'existence sont moins variables que le sont les sentiments humains. Pendant deux années, j'avais travaillé avec acharnement, dans le seul but d'insuffler la vie à un organisme inanimé. Je m'étais pour cela privé de repos, et j'avais sérieusement compromis ma santé. Aucune modération n'était venue tempérer mon ardeur. Et pourtant, maintenant que mon œuvre était achevée, mon rêve se dépouillait de tout attrait, et un dégoût sans nom me soulevait le cœur. Ne pouvant pas supporter davantage la vue du monstre, je me précipitai hors du laboratoire. Réfugié dans ma chambre à coucher, je me mis à aller et venir, sans pouvoir me résoudre à chercher le sommeil.
Mary Shelley
Frankenstein ou le Prométhée moderne, (Frankenstein; or, The Modern Prometheus), trad. Jules Saladin, Paris, éd. Corréard (1821)
1818
Mary Shelley reprend le mythe de Prométhée qui apparaît déjà dans le titre. Le professeur Frankenstein ne parvient pas à surmonter sa peur et à affronter sa créature, il écrit donc cette page de son journal intime pour soulager sa conscience d'avoir créé la vie à partir de la mort. En effet, le champ lexical est péjoratif et insiste sur la laideur de sa créature.
Le créateur du bonheur de demain
Le savant n'est pas toujours vu comme négatif. S'il peut être celui qui est dépassé par ses inventions, ou celui qui se met au service de mauvaises idées, il peut également être un héros positif œuvrant pour le bien de l'humanité. Le savant apporte à l'homme la connaissance. Jules Verne attribue trois qualités au savant :
- L'activité d'esprit et de corps
- L'impétuosité des désirs
- La puissance de la volonté
En écrivant des romans de science-fiction, Jules Verne cherche d'ailleurs à rendre accessible à tous certains savoirs scientifiques de son temps, comme dans L'Île mystérieuse. Ce savoir scientifique peut être :
- De la géographie (mesurer des hauteurs, longitudes, latitudes…)
- De la biologie (minerai de fer et botanique)
- De la chimie (fabrication de vitres)
- De la physique (construction d'un ascenseur hydraulique)
L'ingénieur avait confiance, parce qu'il se sentait capable d'arracher à cette nature sauvage tout ce qui serait nécessaire à la vie de ses compagnons et la sienne, et ceux-ci ne redoutaient plus rien précisément par ce que Cyrus Smith était avec eux. […]
— Et pourtant, ajouta Pencroff, qui montra une certaine difficulté à se résigner, le monde est bien savant ! Quel gros livre, monsieur Cyrus, on ferait avec tout ce qu'on sait !
— Et quel plus gros livre encore avec tout ce qu'on ne sait pas, répondit Cyrus Smith.
Jules Verne
L'Île mystérieuse, Paris, éd. Pierre-Jules Hetzel
1875
Le personnage de l'ingénieur Cyrus Smith détient les connaissances scientifiques de son siècle. Avec quatre autres personnages, il échoue sur une île déserte, après que leur ballon eut été pris dans un ouragan pendant qu'ils fuyaient le siège de Richmond pendant la guerre de Sécession. Le dévouement de Cyrus Smith pour les autres naufragés les sauvera.
Sur cette illustration, le savant Cyrus Smith est montré comme un homme qui a la connaissance. Il est dans la lumière, de face, les autres sont admiratifs de lui. C'est une représentation positive.
© Wikimedia Commons
La science-fiction pour réfléchir sur la science
Penser et imaginer le progrès
La littérature permet de penser et d'imaginer le progrès. Certains auteurs reprennent des théories scientifiques existantes et les mêlent à leurs histoires, ou bien ils imaginent des inventions scientifiques. Les écrivains cherchent à répondre à la question : "Que se passerait-il si ?"
Jinn et Phyllis passaient des vacances merveilleuses, dans l'espace, le plus loin possible des astres habités.
En ce temps-là, les voyages interplanétaires étaient communs ; les déplacements intersidéraux, non exceptionnels. Les fusées emportaient des touristes vers les sites prodigieux de Sirius, ou des financiers vers les Bourses fameuses d'Arcturus et d'Adébaran.
Pierre Boulle
La Planète des singes, Paris, éd. Julliard
1963
La théorie de la relativité d'Einstein se mêle au darwinisme dans le roman le plus célèbre de Pierre Boulle, adapté de nombreuses fois au cinéma. La dilatation du temps permet d'expliquer les voyages lointains et les retours sur Terre, impossibles actuellement. Dans ce futur, les singes ont évolué et pris le contrôle de notre planète.
Imaginer le progrès revient souvent à des déplacements à travers l'espace et le temps. Les exemples de machines à voyager dans le temps sont un thème récurrent en littérature.
Des triomphes sociaux avaient aussi été produits. Il n'y avait aucun signe de lutte, ni sociale, ni économique. Les magasins, les publicités, le trafic routier, toutes ces activités qui constituent le corps de notre monde avaient disparu. Paradis social. Le problème de la croissance démographique avait été résolu, présumais-je, et la population avait cessé d'augmenter. […]
Vous savez que j'ai toujours cru que les gens qui vivront en l'année 802 000 nous auraient surpassés d'une façon incroyable, en science, en art et en tout autre chose. Et voilà que l'un d'eux me posait une question qui le plaçait au niveau intellectuel d'un enfant de cinq ans, l'un deux qui me demandait, en fait, si j'étais venu du soleil avec l'orage !
Herbert George Wells
La Machine à explorer le temps, (The Time Machine: An Invention), trad. Henry D. Davray, dans Mercure de France
1895
Herbert George Wells invente le futur de la Terre en l'an 802 701. Il y a des jardins magnifiques et les hommes sont devenus oisifs. Toutefois, derrière l'apparence idyllique, le voyageur dans le temps découvre de profondes divisions au sein des hommes.
Anticiper le progrès
Utopie
Une utopie est un récit dans lequel l'auteur imagine une société future idéale.
La plus célèbre utopie est le roman de Thomas More, Utopie, publié en 1516.
Dystopie
Une dystopie est le contraire de l'utopie. C'est un récit dans lequel l'auteur imagine une société régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste.
Le Meilleur des mondes d'Aldous Huxley est une dystopie.
Contre-utopie
Une contre-utopie est un récit dans lequel la société est déshumanisée et où les relations sociales sont fondées sur la technologie et la science.
La littérature permet parfois d'anticiper le progrès. En effet, certaines inventions ou certains faits sont apparus dans la littérature avant de voir réellement le jour :
- Le voyage sur la Lune
- Le sous-marin
- Les avions
De nombreuses prémonitions de Jules Verne ont réellement vu le jour :
- Il a pensé, avant qu'ils soient inventés, l'hélicoptère ou le sous-marin.
- Il a également imaginé la géothermie avec le chauffage tellurique dans Hector Servadec en 1877.
- Il a pensé à des instruments de communication en particulier dans Le Château des Carpathes en 1892, dévoilant l'idée de télévision, magnétoscope et caméscope.
Certains récits anticipent un progrès scientifique négatif qui amènera à la destruction de l'humanité. C'est le propre des récits apocalyptiques qui se situent le plus souvent après une catastrophe qui a détruit la civilisation :
- Une guerre
- Une catastrophe nucléaire
- Une crise énergétique
Le monde décrit est alors chaotique.
Peut-être que dans la destruction du monde il serait enfin possible de voir comment il était fait. Les océans, les montagnes. L'accablant contre-spectacle des choses en train de cesser d'être. L'absolue désolation, hydropique et froidement temporelle. Le silence.
Cornac McCarthy
La Route, (The Road), trad. François Hirsch, Paris, Éditions de l'Olivier (2008)
2006
Dans cet extrait, le narrateur décrit une Terre ravagée après une catastrophe.
La science-fiction évoque souvent des mondes qui sont vraisemblables, élaborés à partir de ce que notre société pourrait devenir. C'est pourquoi, elle prend souvent la forme de dystopie ou contre-utopie qui peuvent montrer :
- Les conséquences désastreuses du progrès scientifique
- Les conséquences désastreuses du progrès technologique
- Les conséquences désastreuses d'une idéologie politique
Dans Le Maître du Haut Château publié en 1962 aux États-Unis, Philip K. Dick imagine un monde où Hitler et l'idéologie nazie auraient gagné, peignant une société terrifiante et violente.