Sommaire
IOpposition et concessionIIExprimer l'opposition et la concessionALa subordonnée circonstancielle d'opposition ou de concessionBLe complément circonstanciel d'opposition ou de concessionCLes adverbes et conjonctions exprimant l'opposition ou la concessionIIILes fonctions grammaticales du complément circonstanciel d'opposition ou de concessionOpposition et concession
Opposition
En grammaire, on parle d'opposition lorsque l'on présente deux faits qui s'opposent sans pour autant être incompatibles.
Au lieu de le gronder, tu devrais l'aider.
Concession
En grammaire, on parle de concession quand on oppose deux faits contradictoires.
Bien que Jean l'aide, Jacques continue à avoir des difficultés.
Si opposition et concession représentent des nuances différentes, ils s'expriment avec les mêmes moyens grammaticaux.
Exprimer l'opposition et la concession
La subordonnée circonstancielle d'opposition ou de concession
La subordonnée circonstancielle d'opposition ou de concession
On peut exprimer la concession ou l'opposition avec une subordonnée circonstancielle. Celle-ci est introduite par une conjonction de subordination exprimant la concession ou l'opposition et est complément circonstanciel de concession ou d'opposition de la principale.
Bien qu'il soit intelligent, il a échoué à ce concours.
Dans l'exemple précédent, "bien qu'il soit intelligent" est une proposition subordonnée circonstancielle de concession.
Les principales conjonctions de subordination introduisant une circonstancielle de concession ou d'opposition sont :
- Bien que
- Quoique
- Encore que
- Si... que
- Pour... que
- Quelque... que
- Tout... que
- Sans... que
- Alors... que
- Même si
- Quand bien même
Le complément circonstanciel d'opposition ou de concession
Le complément circonstanciel d'opposition ou de concession
On peut exprimer la cause au moyen d'un complément circonstanciel de concession ou d'opposition. Celui-ci peut être :
- Un infinitif ou un groupe nominal introduit par une préposition
- Un gérondif introduit par "tout" ou "même"
Il marche malgré sa faiblesse.
Dans l'exemple précédent, "malgré sa faiblesse" est un complément circonstanciel d'opposition formé d'un groupe nominal introduit par la préposition "malgré".
Loin de se presser, il ralentit.
Dans l'exemple précédent, "loin de se presser" est un complément circonstanciel d'opposition formé d'un infinitif introduit par la préposition "loin de".
Il la gronde tout en souriant.
Dans l'exemple précédent, "tout en souriant" est un complément circonstanciel de concession formé d'un gérondif renforcé par "tout".
Les principales prépositions (ou locutions prépositives) introduisant un complément circonstanciel de concession ou d'opposition sont :
- Malgré
- En dépit de
- Loin de
- Sans
- Contrairement à
- Quitte à
Les adverbes et conjonctions exprimant l'opposition ou la concession
Adverbes et conjonctions exprimant l'opposition ou la concession
Les adverbes (et locutions adverbiales) "quand même", "pourtant", "cependant", "néanmoins", "toutefois", "au contraire" et les conjonctions de coordination "mais" et "or" introduisent l'expression de l'opposition et de la concession.
Il est intelligent, or il a échoué à ce concours.
Il est intelligent, il a pourtant échoué à ce concours.
Les fonctions grammaticales du complément circonstanciel d'opposition ou de concession
Dans une phrase simple, le complément circonstanciel d'opposition ou de concession peut être un groupe nominal prépositionnel introduit par : "malgré", "en dépit de", "excepté", "avec", "sans".
Émilie n'est pas partie en dépit des supplications de son mari.
Il peut également être un groupe verbal à l'infinitif introduit par une préposition : "au lieu de", "loin de", "sans".
Au lieu de s'amuser, elle a décidé de travailler.
Enfin, il peut être un gérondif renforcé par "tout" ou "même".
Tout en reconnaissant ses qualités, je le trouve très énervant.