Sommaire
IRéflexions sur « La comédie du valet »IIL'œuvre au programmeAL'auteur : Beaumarchais (1732-1799)BL'œuvre : Le Mariage de Figaro, 1784IIITextes-clésAActe III, scène 5BActe V, scène 3CActe V, scène 7Réflexions sur « La comédie du valet »
L'intitulé du parcours s'intéresse au personnage du valet dans le genre théâtral de la comédie. Ce rôle remonte aux origines du théâtre sous les traits de l'esclave dans les comédies antiques. S'il est souvent ingénieux et loyal, le valet peut aussi être stupide et grossier dans les comédies italiennes de la commedia dell'arte. Il est souvent dévoué mais peut également se montrer lâche et fourbe. Cette opposition existe chez Molière mais elle est moins fréquente. Il fait du valet un des personnages essentiels à l'intrigue de ses pièces. En effet, le valet forme avec son maître un couple inséparable, un duo complémentaire ou opposé selon les situations. L'ingéniosité du valet lui permet de venir en aide à un maître en difficulté et de le sauver de situations périlleuses. Il peut également incarner la voix de la raison quand il est face à un maître excessif et despotique ou aveuglé par ses passions.
Au théâtre, le valet et son maître forment donc un couple comique traditionnel. À partir du XVIIIe siècle, ce duo offre entre autres aux auteurs l'occasion de proposer une réflexion sur les injustices sociales. En effet, Marivaux et Beaumarchais s'inscrivent dans le courant des Lumières et avec eux le théâtre devient une tribune qui permet de dénoncer les abus de pouvoir des puissants.
L'intitulé du parcours invite à se poser diverses questions :
- Quel rôle le valet joue-t-il dans une comédie ?
- Dans quelle mesure sa place est-elle fondamentale ?
- Quels comportements, quelles actions, quels discours en font un personnage comique ?
- Comment la figure du valet a-t-elle évolué à travers l'histoire littéraire ?
- En quoi le statut du valet permet-il d'en faire le porte-parole d'une révolte sociale et d'une réflexion sur le pouvoir ?
- Comment l'évolution du personnage archétypique du valet permet-elle la remise en question d'un ordre établi ?
L'œuvre au programme
L'auteur : Beaumarchais (1732-1799)
Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais est le fils d'un horloger et embrasse la même carrière que son père. Il est tour à tour homme d'affaires, professeur de harpe des filles de Louis XV, secrétaire du roi envoyé en missions secrètes à Londres ou à Vienne. C'est un brillant esprit.
Ses premières œuvres littéraires n'ont aucun succès mais, en 1775, sa première pièce, Le Barbier de Séville, est un triomphe qui lui apporte la célébrité.
Il fonde la Société des auteurs et compositeurs dramatiques en 1777 pour défendre les droits et le statut des auteurs. Il refuse l'argent que la Comédie-Française devait lui verser pour une trentaine de représentations du Barbier de Séville. Il exige de connaître les recettes exactes rapportées par le spectacle de sa pièce pour être justement rémunéré. Il faut attendre 1791 pour qu'une loi concernant les droits d'auteur soit votée à l'Assemblée nationale. Cette loi forme encore aujourd'hui la base de la législation en matière de droits des auteurs.
Le deuxième volet de la trilogie de Beaumarchais, Le Mariage de Figaro est une comédie en cinq actes. Elle est d'abord interdite par Louis XVI — qui y voit la critique de la monarchie absolue — avant de remporter un grand succès. Sa dernière pièce, La Mère coupable, qui clôt la trilogie, emportera également l'adhésion du public en 1796.
L'œuvre : Le Mariage de Figaro, 1784
Après le triomphe du Barbier de Séville en 1775, Beaumarchais écrit la suite des aventures du comte Almaviva et de Figaro. Plusieurs années ont passé, le comte a épousé Rosine et Figaro est rentré à son service. Il est concierge du château, c'est-à-dire intendant. Il doit épouser Suzanne, la première camériste (femme de chambre) de la comtesse. Mais le comte délaisse sa femme et a jeté ses vues sur la fiancée de Figaro. Il est devenu un odieux seigneur qui veut exercer son « droit de cuissage » et profiter du fait que les seigneurs pouvaient exiger les faveurs de leurs servantes. Figaro fait tout pour le détourner de ce projet mais il doute parfois de la sincérité de sa fiancée. La comtesse et Suzanne s'allient pour déjouer elles aussi les plans du comte.
Le sous-titre de la pièce, « la folle journée », rend compte du rythme effréné de cette comédie. Le ton de la pièce est plaisant, l'intrigue emprunte le schéma traditionnel des amours contrariées.
Beaumarchais est l'héritier de Molière. Comme pour son prédécesseur, le théâtre permet de montrer et de ridiculiser les vices des hommes de son temps. Certains passages de la pièce gagnent d'ailleurs en gravité quand les personnages remettent en question l'ordre social et dénoncent les mœurs de la société de la fin du siècle, quelques années avant la Révolution française. En effet, cette pièce est l'occasion pour son auteur de proposer une critique virulente de l'aristocratie.
Figaro est le personnage principal du Mariage de Figaro. Pour la première fois dans l'histoire du théâtre, un valet tient le premier rôle. Il est rusé, facétieux, insolent, comme la plupart des valets de comédie. Mais Beaumarchais lui donne une dimension supplémentaire : Figaro est un révolté. Il s'insurge contre l'ordre social, dénonce les privilèges des aristocrates et toutes les formes d'injustices.
Textes-clés
Acte III, scène 5
LE COMTE.
Quel motif avait la Comtesse pour me jouer un pareil tour1 ?
FIGARO.
Ma foi, Monseigneur, vous le savez mieux que moi.
LE COMTE.
Je la préviens2 sur tout, et la comble de présents.
FIGARO.
Vous lui donnez, mais vous êtes infidèle. Sait-on gré́ du superflu à qui nous prive du nécessaire ?
LE COMTE.
... Autrefois tu me disais tout.
FIGARO.
Et maintenant je ne vous cache rien.
LE COMTE.
Combien la Comtesse t'a-t-elle donné pour cette belle association ?
FIGARO.
Combien me donnâtes-vous pour la tirer des mains du docteur3 ? Tenez, Monseigneur, n'humilions pas l'homme qui nous sert bien, crainte d'en faire un mauvais valet.
LE COMTE.
Pourquoi faut-il qu'il y ait toujours du louche en ce que tu fais ?
FIGARO.
C'est qu'on en voit partout quand on cherche des torts.
LE COMTE.
Une réputation détestable !
FIGARO.
Et si je vaux mieux qu'elle ? Y a-t-il beaucoup de seigneurs qui puissent en dire autant ?
LE COMTE.
Cent fois je t'ai vu marcher à la fortune4, et jamais aller droit.
FIGARO.
Comment voulez-vous ? la foule est là : chacun veut courir : on se presse, on pousse, on coudoie5, on renverse, arrive qui peut ; le reste est écrasé. Aussi c'est fait ; pour moi, j'y renonce.
LE COMTE.
À la fortune ? (À part.) Voici du neuf.
FIGARO, à part.
A mon tour maintenant. (Haut.) Votre Excellence m'a gratifié de la Conciergerie du château ; c'est un fort joli sort : à la vérité́, je ne serai pas le courrier étrenné́6 des nouvelles intéressantes ; mais, en revanche, heureux avec ma femme au fond de l'Andalousie...
LE COMTE.
Qui t'empêcherait de l'emmener à Londres ?
FIGARO.
Il faudrait là quitter si souvent que j'aurais bientôt du mariage par-dessus la tête.
LE COMTE.
Avec du caractère et de l'esprit, tu pourrais un jour t'avancer dans les bureaux.
FIGARO.
De l'esprit pour s'avancer ? Monseigneur se fit du mien. Médiocre et rampant, et l'on arrive à tout.
LE COMTE.
... Il ne faudrait qu'étudier un peu sous moi la politique7.
FIGARO.
Je la sais.
LE COMTE.
Comme l'anglais, le fond de la langue !
FIGARO.
Oui, s'il y avait ici de quoi se vanter. Mais feindre d'ignorer ce qu'on sait, de savoir tout ce qu'on ignore ; d'entendre ce qu'on ne comprend pas, de ne point ouïr ce qu'on entend ; surtout de pouvoir au-delà̀ de ses forces ; avoir souvent pour grand secret de cacher qu'il n'y en a point ; s'enfermer pour tailler des plumes, et paraître profond quand on n'est, comme on dit, que vide et creux ; jouer bien ou mal un personnage, répandre des espions et pensionner des traîtres ; amollir des cachets8, intercepter des lettres, et tâcher d'ennoblir la pauvreté́ des moyens par l'importance des objets : voilà̀ toute la politique, ou je meure !
LE COMTE.
Et ! C'est l'intrigue que tu définis !
1 Un pareil tour : plus tôt dans la pièce, le comte a cru que sa femme cachait un amant dans sa chambre ; il s'agissait en réalité de Suzanne.
2 Je la préviens : je prends soin d'elle.
3 Figaro fait référence à l'intrigue du premier volet de la trilogie de Beaumarchais, Le Barbier de Séville, dans lequel il avait aidé le comte à séduire sa femme retenue prisonnière par Bartholo le docteur.
4 Marcher à la fortune : mener ta vie au hasard.
5 Coudoie : heurte du coude.
6 Courrier étrenné : premier à recevoir des nouvelles.
7 Sous moi : à mon service.
8 Amollir les cachets : ouvrir discrètement les lettres en ramollissant les cachets de cire afin de les lire secrètement.
- Formules proverbiales
- Emploi du conditionnel
- Lexique de la duplicité
- Reproches explicites et implicites adressés par Figaro au comte
- Emploi du pronom indéfini généralisant « on »
- Ton catégorique de Figaro
- Stratégie du comte pour manipuler Figaro en le flattant
L'essentiel du texte à retenir :
- Une scène d'affrontement : Le comte soupçonne Figaro de tromperie et de dissimulation. Il pense que son valet sert les intérêts de la comtesse et tente de lui faire avouer la vérité. Mais Figaro réplique et lui reproche son infidélité envers sa femme. Il lui rappelle par ailleurs qu'il ne devrait pas remettre en question sa loyauté puisque c'est lui qui l'avait aidé à séduire Rosine quand elle était prisonnière de Bartholo (ce qui constitue l'intrigue principale du Barbier de Séville). Figaro sort vainqueur de ce duel verbal comme le montre le fait que le comte change de sujet.
- Une stratégie inopérante : Le comte veut séduire Suzanne. Pour cela, il décide d'éloigner Figaro du château. Il lui suggère qu'il pourrait espérer une meilleure situation sociale et financière. Puis, il tente de le flatter en vantant son esprit. Figaro qui connaît ses projets se place dans une position avantageuse : grâce à sa vivacité d'esprit, il parvient à analyser le discours du comte et à lui répondre sans se compromettre.
- Figaro, un valet de comédie hors du commun : Figaro est un valet d'un genre nouveau. Il tient tête au comte, lui adresse des reproches et critique son attitude envers sa femme. Selon lui, le comte la comble de cadeaux mais il la délaisse et lui est infidèle. Par ailleurs, il fustige avec beaucoup d'assurance et sur un ton catégorique les moyens douteux qu'il faut utiliser pour réussir dans cette société.
Acte V, scène 3
FIGARO, seul.
O femme ! femme ! femme ! créature faible et décevante !… nul animal1 créé ne peut manquer à son instinct : le tien est-il donc de tromper ?… Après m'avoir obstinément refusé quand je l'en pressais devant sa maîtresse ; à l'instant qu'elle me donne sa parole ; au milieu même de la cérémonie… Il riait en lisant, le perfide ! et moi, comme un benêt !… Non, monsieur le comte, vous ne l'aurez pas… vous ne l'aurez pas. Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !… noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier ! Qu'avez-vous fait pour tant de biens ? vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus. Du reste, homme assez ordinaire ! tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m'a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu'on n'en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes ; et vous voulez jouter2… On vient… c'est elle… Ce n'est personne. La nuit est noire en diable, et me voilà faisant le sot métier de mari, quoique je ne le sois qu'à moitié ! (Il s'assied sur un banc.) Est-il rien de plus bizarre que ma destinée ! Fils de je ne sais pas qui ; volé par des bandits ; élevé dans leurs mœurs, je m'en dégoûte et veux courir une carrière honnête ; et partout je suis repoussé ! […]
1 Animal : être pourvu d'une âme.
2 Jouter : se confronter à quelqu'un.
- Éléments biographiques : sort misérable de Figaro
- Changement d'énonciation et d'interlocuteur
- Modalité interrogative et exclamative : colère et désarroi de Figaro
- Expressions et termes péjoratifs
- Omniprésence de la 1re personne du singulier : introspection de Figaro
Mouvements du texte :
- Premier mouvement, reproches adressés à Suzanne : de « O femme ! » à « cérémonie… ».
- Deuxième mouvement, critique du comte et des privilèges de la naissance : de « Il riait » à « assez ordinaire ! ».
- Troisième mouvement, réflexion sur son parcours et son identité : de « tandis que » à la fin.
L'essentiel du texte à retenir :
- Le désarroi du héros : Ce monologue étonne par sa longueur. Le ton de la réplique est grave : pour la première fois dans la pièce, Figaro fait part de ses réflexions personnelles et intimes alors qu'il est affranchi de la présence des autres personnages. Son inquiétude s'exprime par de la colère et de l'agitation : il s'adresse à différents interlocuteurs (Suzanne, le comte Almaviva) auxquels il adresse d'importants griefs. Il a découvert que Suzanne a rendez-vous avec le comte et il craint qu'elle ne soit séduite par son maître.
- Figaro, un nouveau valet de comédie : Figaro retrace son parcours, celui d'un héros picaresque. Intelligent mais pauvre et orphelin, il se questionne sur son identité car son existence n'a été faite que d'aventures hasardeuses. Ainsi, Figaro a plus qu'un rôle purement dramaturgique servant l'avancée de l'intrigue car cette introspection lui donne de l'épaisseur et enrichit le personnage du valet.
- Un plaidoyer en faveur des idées des Lumières : Figaro est furieux contre le comte qui a jeté son dévolu sur sa fiancée. Au-delà de la simple jalousie d'un homme qui se croit trahi (il ignore tout du stratagème mis en œuvre par Suzanne et la comtesse pour déjouer les plans du comte), ce monologue conteste les privilèges de la naissance et comporte une virulente critique des puissants qui réussissent sans mérite.
Acte V, scène 7
Dans cette scène, le comte Almaviva croit rencontrer Suzanne alors que c'est sa femme la comtesse qui a pris l'identité de sa servante.
LE COMTE, prend la main de sa femme.
Mais quelle peau fine et douce, et qu'il s'en faut que la Comtesse ait la main aussi belle !
LA COMTESSE, à part.
Oh ! la prévention1 !
LE COMTE.
A-t-elle ce bras ferme et rondelet ! ces jolis doigts pleins de grâce et d'espièglerie ?
LA COMTESSE, de la voix de Suzanne.
Ainsi l'amour...
LE COMTE.
L'amour... n'est que le roman du cœur : c'est le plaisir qui en est l'histoire ; il m'amène à tes genoux.
LA COMTESSE.
Vous ne l'aimez plus ?
LE COMTE.
Je l'aime beaucoup ; mais trois ans d'union rendent l'hymen si respectable !
LA COMTESSE.
Que vouliez-vous en elle ?
LE COMTE, la caressant.
Ce que je trouve en toi, ma beauté́...
LA COMTESSE.
Mais dites donc.
LE COMTE.
... Je ne sais : moins d'uniformité́ peut-être, plus de piquant dans les manières, un je ne sais quoi qui fait le charme ; quelquefois un refus, que sais-je ? Nos femmes croient tout accomplir en nous aimant ; cela dit une fois, elles nous aiment, nous aiment (quand elles nous aiment) et sont si complaisantes et si constamment obligeantes2, et toujours, et sans relâche, qu'on est tout surpris, un beau soir, de trouver la satiété́ où l'on recherchait le bonheur.
LA COMTESSE, à part.
Ah ! quelle leçon !
LE COMTE.
En vérité́, Suzon, j'ai pensé́ mille fois que si nous poursuivons ailleurs ce plaisir qui nous fuit chez elles, c'est qu'elles n'étudient pas assez l'art de soutenir notre goût, de se renouveler à l'amour, de ranimer, pour ainsi dire, le charme de leur possession par celui de la variété́.
LA COMTESSE, piquée.
Donc elles doivent tout ?...
LE COMTE, riant.
Et l'homme rien ? Changerons-nous la marche de la nature ? Notre tâche, à nous, fut de les obtenir ; la leur...
LA COMTESSE.
La leur ?...
LE COMTE.
Est de nous retenir : on l'oublie trop.
1 Prévention : préjugé.
2 Obligeantes : attentionnées.
- Propos galants du comte pour séduire Suzanne
- Vive réaction de la comtesse
- Jeu de la comtesse : elle lui joue la comédie
- Interrogation et injonction de la comtesse
- Vision du bonheur selon le comte
- Vérités générales : les épouses seraient responsables de l'éloignement de leurs maris
Mouvements du texte :
- Premier mouvement, jeu de séduction du comte et dissimulation de la comtesse déguisée en Suzanne : de « prend la main de sa femme » à « tes genoux ».
- Deuxième mouvement, la comtesse pousse le comte à justifier le fait qu'il la délaisse : de « Vous ne l'aimez plus ? » à « Mais dites donc. ».
- Troisième mouvement, la vision du bonheur selon le comte et les reproches adressés aux épouses : de « … Je ne sais » à la fin.
L'essentiel du texte à retenir :
- Une scène de théâtre dans le théâtre : Le comte Almaviva croit s'adresser à Suzanne alors qu'il dialogue en réalité avec sa femme, la comtesse, qui a pris l'apparence de sa servante. Elle lui joue la comédie pour comprendre pourquoi il la délaisse et pour tenter de le reconquérir.
- Une scène de comédie, le comte ridiculisé : Cette scène repose sur le principe du quiproquo, situation comique par excellence. Le spectateur est complice du stratagème orchestré par la comtesse et Suzanne pour déjouer les plans du comte. Il avoue ici son infidélité et la justifie. Les compliments qu'il adresse à celle qu'il croit être Suzanne ont pour but de la flatter donc de la séduire. En réalité, le comte se ridiculise en vantant les charmes de Suzanne alors qu'il ne reconnaît même pas sa femme. Suzanne, cachée, assiste à la scène, ce qui renforce encore le comique de la situation.
- Une réflexion sur le mariage et les rapports entre hommes et femmes : Le comte justifie son infidélité et son attirance pour Suzanne. Il s'ennuie avec son épouse. Selon lui, c'est l'attitude attentionnée de la comtesse qui est à l'origine de sa lassitude et de son désintérêt. Il cherche à éprouver du désir et c'est en partie parce que Suzanne se refuse à lui qu'elle lui plaît.