Sommaire
ILes textes à portée satiriqueALa poésie satiriqueBLe roman satiriqueCLa fableDLe conte philosophique ou drolatiqueELe pamphletFLa maximeGL'apologueIIPortée, enjeux et limites de la satireALes écrivains et la satireBLa satire et ses moyens1Les effets d'ironie2Les effets de grossissement ou de rabaissementCLe but de la satireDLe rire et l'humour pour mettre à distanceELes limites de la satireIIILa dimension morale et sociale de la satireALa dimension morale de la satire : dénoncer les travers humainsBLa dimension sociale de la satire : dénoncer les injusticesLes textes à portée satirique
La poésie satirique
Poésie satirique
La poésie satirique a deux formes. C'est le plus souvent une pièce brève et percutante. À l'origine, c'est un poème à forme libre et à rimes plates dont la tonalité est ironique ou humoristique.
Il est grave : il est maire et père de famille.
Son faux col engloutit son oreille. Ses yeux
Dans un rêve sans fin flottent insoucieux,
Et le printemps en fleurs sur ses pantoufles brille.
Que lui fait l'astre d'or, que lui fait la charmille
Où l'oiseau chante à l'ombre, et que lui font les cieux,
Et les prés verts et les gazons silencieux ?
Monsieur Prudhomme songe à marier sa fille
Avec monsieur Machin, un jeune homme cossu.
Il est juste-milieu, botaniste et pansu.
Quant aux faiseurs de vers, ces vauriens, ces maroufles,
Ces fainéants barbus, mal peignés, il les a
Plus en horreur que son éternel coryza,
Et le printemps en fleurs brille sur ses pantoufles
Paul Verlaine
"Monsieur Prudhomme", Poèmes saturniens, Paris, éd. Alphonse Lemerre
1866
Monsieur Prudhomme est le type du bourgeois du XIXe siècle, qui est stupide mais conseille les autres. Il est représenté comme gros et suffisant. Prudhomme veut dire "homme prudent". Il se préoccupe uniquement de choses matérielles. Sa tenue vestimentaire est exagérée et ridicule. Il est donc bien loin des préoccupations du poète.
Le roman satirique
Roman satirique
Le roman satirique a pour but de dénoncer, en s'en moquant, des institutions ou des personnes. Le comique naît souvent d'un décalage entre une société décevante et les attentes de l'auteur.
Pour les adolescents - surtout ceux qui ne pouvaient compter sur aucun autre moyen de distinction sociale - la valeur personnelle était conférée par les marques vestimentaires, L'Oréal parce que je le vaux bien. Et nous, contempteurs sourcilleux de la société de consommation, on cédait au plaisir d'une paire de bottes qui, comme jadis la première paire de lunettes solaires, plus tard une mini-jupe, des pattes d'ef, donnaient l'illusion brève d'un être neuf. Plus que la possession, c'était cela, cette sensation que les gens poursuivaient dans les gondoles de Zara et de H&M et que leur procurait immédiatement, sans effort, l'acquisition des choses : un supplément d'être.
Annie Ernaux
Les Années, Paris, éd. Gallimard
2008
Annie Ernaux fait ici une satire de la société de consommation. Les adultes qui méprisent la possession d'objets de marques que les adolescents recherchent finissent par céder eux aussi à la consommation de masse.
La fable
Fable
La fable est une courte histoire humoristique écrite en vers. Elle a pour visée de divertir le lecteur tout en l'instruisant.
La fable met souvent en scène des animaux qui sont personnifiés.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
"Qu'est-ce là ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ? Rien ? - Peu de chose.
- Mais encor ? - Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
- Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? - Pas toujours ; mais qu'importe ?
- Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor."
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
Jean de La Fontaine
"Le Loup et le Chien", Fables, Paris, éd. Barbin et Thierry 1668-1694
1668-1694
La Fontaine se sert des animaux pour instruire les hommes. Dans cette fable, il dénonce les rapports avec les puissants. Le Chien est un courtisan tandis que le Loup préfère la liberté. Le Loup est jaloux de l'embonpoint du Chien mais finalement préfère ne pas renoncer à sa liberté pour ne pas porter un collier.
Le conte philosophique ou drolatique
Conte philosophique ou drolatique
Un conte philosophique ou drolatique est un récit imaginaire qui vise à critiquer le pouvoir en place et la société. Il cherche à transmettre des idées.
Les traits du conte traditionnel sont présents dans le conte philosophique ou drolatique, mais une thèse philosophique est présentée. Les personnages sont souvent caricaturaux.
— Croyez-vous, dit Candide, que les hommes se soient toujours mutuellement massacrés comme ils font aujourd'hui ? qu'ils aient toujours été menteurs, fourbes, perfides, ingrats, brigands, faibles, volages, lâches, envieux, gourmands, ivrognes, avares, ambitieux, sanguinaires, calomniateurs, débauchés, fanatiques, hypocrites, et sots ?
— Croyez-vous, dit Martin, que les éperviers aient toujours mangé des pigeons quand ils en ont trouvé ?
— Oui, sans doute, dit Candide.
— Eh bien ! dit Martin, si les éperviers ont toujours eu le même caractère, pourquoi voulez-vous que les hommes aient changé le leur ?
Voltaire
Candide, Genève, éd. Gabriel Cramer
1759
Candide représente la naïveté. Il incarne l'innocence et la pureté. Le caractère des hommes est décrit ici avec un profond pessimiste. Voltaire insiste sur leurs défauts.
Le pamphlet
Pamphlet
Le pamphlet est un court texte dans lequel l'auteur conteste un pouvoir ou un homme qui représente le pouvoir sur le mode de la dénonciation, de la raillerie et du dénigrement. La forme est relativement courte et le ton souvent virulent. L'auteur cherche à pousser le lecteur à s'indigner d'une situation et à agir contre elle.
La maxime
Maxime
La maxime est une phrase qui donne une leçon de conduite ou une règle morale.
L'amour-propre est le plus grand de tous les flatteurs.
François de La Rochefoucauld
Réflexions ou sentences et maximes morales, Paris, éd. Claude Barbin
1665
La courte morale précédente est une maxime qui donne une leçon au lecteur l'invitant à rester humble.
L'apologue
Apologue
L'apologue est un récit qui a pour but d'illustrer une leçon de morale. Il repose souvent sur l'allégorie ou le symbole.
Les apologues peuvent prendre plusieurs formes littéraires :
- Conte
- Fable
- Utopie
- Parabole
Les récits bibliques sont considérés comme étant des paraboles, ils proposent un enseignement religieux et moral.
Portée, enjeux et limites de la satire
Les écrivains et la satire
Les écrivains peuvent écrire pour dénoncer les travers :
- Des hommes
- Des gouvernements
- D'une époque
C'est donc la société qu'ils dénoncent.
Le procédé littéraire de la satire est celui qui permet le mieux de critiquer et dénoncer. C'est un genre à part entière, mais d'autres genres, comme le théâtre ou le roman, peuvent utiliser le registre satirique afin de se moquer d'un travers. La satire est un moyen aisé pour se moquer ou dénoncer de façon détournée.
Dans ses Fables, La Fontaine se moque des courtisans et dénonce la politique de Louis XIV. Toutefois, il le fait en utilisant la satire et en cachant ses personnages derrière des animaux. Même si tout le monde sait qu'il parle du Roi-Soleil, il est protégé : il se moque de façon détournée.
La critique est moqueuse mais dans l'intention de :
- Provoquer un changement
- Corriger les travers humains
- Faire réfléchir
Pour cela, divers procédés littéraires sont possibles :
- L'exagération à travers l'hyperbole ou la caricature par exemple
- L'ironie à travers l'antiphrase
- Les allusions ou les sous-entendus
La satire et ses moyens
Les effets d'ironie
Ironie
L'ironie consiste à dire le contraire de ce que l'on pense tout en faisant comprendre ce que l'on pense vraiment.
L'ironie vient du grec et signifie "action d'interroger en simulant l'ignorance". C'est le procédé employé par le philosophe Socrate pour amener ses élèves à comprendre leurs erreurs et à réfléchir.
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite.
— Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ?
— J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre.
— Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ?
— Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : "Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par-là la fortune de ton père et de ta mère."
Voltaire
Candide, Genève, éd. Gabriel Cramer
1759
Dans cette satire, l'auteur vise les propriétaires d'esclaves et les consommateurs européens. L'ironie vient du fait qu'il n'est nullement un honneur d'être esclave et que le personnage du nègre de Surinam ne peut pas être heureux dans cette condition.
Les effets de grossissement ou de rabaissement
Les effets de grossissement et de rabaissement les plus utilisés pour dénoncer les travers de la société sont :
- L'emphase
- L'accumulation
- L'hyperbole
Emphase
Une emphase est un procédé littéraire qui consiste à insister sur une expression ou un mot.
TARTUFFE.
Oui, mon frère, je suis un méchant, un coupable,
Un malheureux pécheur tout plein d'iniquités,
Le plus grand scélérat qui jamais ait été.
Chaque instant de ma vie est chargé de souillures,
Je ne suis qu'un amas de crimes et d'ordures.
[...]
Molière
Tartuffe, Paris, éd. Jean Ribou
1669
Cette citation tirée de la pièce Tartuffe de Molière est une emphase.
Accumulation
L'accumulation est une figure de style consistant à multiplier des mots voisins.
La Bruyère écrit que Phédon est "complaisant, flatteur, empressé". Il s'agit d'une accumulation.
Hyperbole
L'hyperbole est une figure de style par laquelle on exagère beaucoup la réalité.
Une inconsolable tristesse.
Benjamin Roubaud, Caricature de Victor Hugo, publiée dans le journal Le Charivari, 1841
© Wikimedia Commons
Victor Hugo est représenté avec un pied posé sur l'Académie française et un autre sur le théâtre français pour symboliser son influence sur la littérature du XIXe siècle. La tête trop grosse est une façon de se moquer de son ego considéré comme démesuré par le caricaturiste.
Le but de la satire
La satire a souvent deux buts :
- Dénoncer, voire de corriger les travers d'une situation
- Établir une complicité avec le public, pour qu'il adhère aux idées de l'auteur.
La devise de Molière, le célèbre castigat ridendo mores, signifie qu'il faut corriger les défauts par le rire. Le rire permet donc de dénoncer et corriger les défauts humains.
La prohibition du divorce n'est pas la seule cause de la dépopulation des pays chrétiens : le grand nombre d'eunuques qu'ils ont parmi eux n'en est pas une moins considérable.
Je parle des prêtres et des dervis de l'un et de l'autre sexe qui se vouent à une continence éternelle : c'est, chez les chrétiens, la vertu par excellence ; en quoi je ne les comprends pas, ne sachant ce que c'est qu'une vertu dont il ne résulte rien.
Montesquieu
Lettres persanes, Amsterdam, éd. Jacques Desbordes
1721
Montesquieu se moque ici de l'hypocrisie sur le divorce : plusieurs couples vivent séparés mais ne divorcent pas officiellement. Il attaque aussi la question du célibat des prêtres, en indiquant que l'abstinence est une vertu sans efficacité, d'autant qu'elle n'est pas appliquée dans les faits. Montesquieu soulève ici des questions de société qui ne sont toujours pas résolues et sont donc particulièrement novatrices.
Le rire et l'humour pour mettre à distance
Le rire permet de mettre à distance. En amusant le lecteur, l'écrivain peut mieux lui enseigner une leçon ou le faire réfléchir. Pour mettre à distance par le rire, il faut utiliser l'humour comme procédé satirique.
Humour
L'humour est une forme d'esprit qui va insister sur le comique ou le ridicule de certains aspects de la vie. Cela peut également être le caractère d'une situation qui peut prêter à rire, malgré un inconvénient.
L'humour repose sur le comique. Il en existe six comiques différents particulièrement utilisés au théâtre :
- Le comique de situation
- Le comique de mots
- Le comique de gestes
- Le comique de caractère
- Le comique de mœurs
- Le comique de répétition
SGANARELLE.
Monsieur le médecin, ayant appris les merveilleuses choses...
GÉRONTE.
À qui parlez-vous, de grâce ?
SGANARELLE.
À vous.
GÉRONTE.
Je ne suis pas médecin.
SGANARELLE.
Vous n'êtes pas médecin ?
GÉRONTE.
Non vraiment.
SGANARELLE (il prend ici un bâton, et le bat, comme on l'a battu).
Tout de bon ?
GÉRONTE.
Tout de bon. Ah ! ah ! ah !
SGANARELLE.
Vous êtes médecin, maintenant, je n'ai jamais eu d'autres licences.
GÉRONTE.
Quel diable d'homme m'avez-vous là amené ?
VALÈRE.
Je vous ai bien dit que c'était un médecin goguenard.
GÉRONTE.
Oui, mais je l'enverrais promener avec ses goguenarderies.
LUCAS.
Ne prenez pas garde à ça, Monsieur, ce n'est que pour rire.
Molière
Le Médecin malgré lui, Acte II, scène 2, Paris, éd. Charpentier (1910)
1666
Dans la scène précédente, la satire concerne la crédulité puisque Géronte se faire battre comme Sganarelle pour avouer qu'il est médecin, bien qu'il ne le soit pas. C'est à la fois un comique de geste et de situation, tout comme une dénonciation des faux-semblants et une satire de la crédulité.
Les limites de la satire
La satire connaît des limites :
- La compréhension : ce n'est pas parce que le lecteur lit une satire qu'il en comprend la leçon.
- La liberté d'expression : on a le droit de se moquer ou de caricaturer des personnes publiques, comme des chefs d'État. Cependant, il faut respecter les limites légales, c'est-à-dire ne pas inciter à la haine ou à la discrimination et ne pas diffamer (porter atteinte à la dignité d'un homme en mentant à son sujet).
- Les limites de l'action : le lecteur peut se retrouver dans ce que l'auteur dénonce sans pouvoir agir réellement (peur d'agir, incapacité matérielle ou physique, censure, etc.).
À six heures du soir, la ville tombait aux mains des consommateurs. Durant toute la journée, le gros travail de la population active était la production : elle produisait des biens de consommation. À une heure donnée, comme si on avait abaissé un interrupteur, tout le monde laissait tomber la production et, hop ! se ruait vers la consommation.
Italo Calvino
Marcovaldo ou Les saisons en ville, (Marcovaldo ovvero Le stagioni in città), trad. Roland Stragliati, Paris, éd. Julliard (1979)
1963
Italo Calvino dénonce la société de consommation dans laquelle tombe la ville une fois que le soir est tombé. Toutefois, même si la société de consommation peut peser sur le lecteur, il est difficile d'aller contre elle quand toute la société nous y pousse. L'auteur critique donc un mode de vie que le lecteur peut difficilement modifier. Il ne donne d'ailleurs pas de solutions pour lutter contre elle.
La dimension morale et sociale de la satire
La dimension morale de la satire : dénoncer les travers humains
La satire permet de dénoncer les défauts des hommes. Certains défauts sont intemporels, ils ont toujours existé et continuent de faire l'objet de vives critiques de la part des auteurs. Les plus courants sont :
- L'avarice
- La bêtise
- La cupidité
- L'hypocrisie
- La convoitise
- L'égoïsme
- La paresse
- L'arrivisme
- La jalousie
- La cruauté
- La vanité
- Le despotisme
En dénonçant les travers humains, les écrivains poussent les hommes à se poser des questions sur leurs propres défauts et à se corriger. Il y a donc une dimension morale dans la satire, puisque les auteurs mettent en garde contre les excès. Ils donnent des leçons qui permettent aux hommes de réfléchir à leurs propres personnalités.
HARPAGON (il crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau…).
Au voleur, au voleur, à l'assassin, au meurtrier. Justice, juste Ciel. Je suis perdu, je suis assassiné, on m'a coupé la gorge, on m'a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu'est-il devenu ? Où est-il ? où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N'est-il point là ? N'est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent, coquin... (Il se prend lui-même le bras.) Ah, c'est moi. Mon esprit est troublé, et j'ignore où je suis, qui je suis, et ce que je fais. Hélas, mon pauvre argent, mon pauvre argent, mon cher ami, on m'a privé de toi ; et puisque tu m'es enlevé, j'ai perdu mon support, ma consolation, ma joie, tout est fini pour moi, et je n'ai plus que faire au monde. Sans toi, il m'est impossible de vivre. C'en est fait, je n'en puis plus, je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N'y a-t-il personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent, ou en m'apprenant qui l'a pris ? Euh ? que dites-vous ? Ce n'est personne.
Molière
L'Avare, Acte IV, scène 7
1668
Dans cette célèbre pièce, Molière fait la satire de l'avarice. Dans cette scène, le personnage devient ridicule en comparant le vol d'objets à un meurtre.
La dimension sociale de la satire : dénoncer les injustices
En utilisant la fiction et en créant des univers nouveaux, les auteurs peuvent dénoncer les problèmes de leurs sociétés et les injustices tout en restant protégés. Les univers fictifs deviennent des miroirs de la réalité qui poussent à réfléchir sur le monde actuel. Les auteurs utilisent la satire pour dénoncer :
- L'inégalité entre les riches et les pauvres
- L'inégalité entre les femmes et les hommes
- Le racisme
- L'antisémitisme
- La misère sociale
- L'intégrisme religieux
- La violence
Dans Candide, publié en 1759, Voltaire dénonce l'Inquisition : des hommes religieux punissaient violemment, parfois allant jusqu'à les tuer, ceux qu'ils appelaient les hérétiques (ceux qui ne suivent pas la religion comme ils pensent qu'il faudrait le faire).
Dans La Colonie, publié en 1750, Marivaux dénonce l'inégalité entre les hommes et les femmes. Ces dernières choisissent de se séparer des hommes tant qu'elles n'ont pas les mêmes droits qu'eux.