Sommaire
IL'intitulé du parcours : « Émancipations créatrices »ADéfinition des termes du parcours1Émancipations2CréatricesBLes enjeux du parcoursIIL'auteurAL'enfance d'Arthur RimbaudBLes fuguesCLes lettres du voyantDRimbaud - VerlaineELe départ pour l'AfriqueIIILe renouvellement poétiqueIVL'oeuvreADu manuscrit à la publicationBComposition du recueilCL'écriture de RimbaudVTextes clefs du recueilA« Vénus Anadyomène »B« Ma Bohème »C« Le Dormeur du val »L'intitulé du parcours : « Émancipations créatrices »
L'intitulé du parcours nous invite à nous demander dans quelle mesure les formes poétiques traditionnelles constituent un frein pour la création poétique.
Définition des termes du parcours
Les termes du parcours sont liés aux notions de « liberté » et d' « invention ».
Émancipations
Le terme « émancipation » est lié à l'idée de « liberté ».
Le mot « émancipation » suggère l'idée de s'affranchir d'une forme d'autorité. Il peut s'agir d'une prise de liberté par rapport à une autorité parentale ou par rapport à certains genres artistiques pour en créer de nouveaux.
Créatrices
La notion de « création » est liée à celles d'« invention » et de « production ».
Le mot « création » désigne l'action qui consiste à concevoir quelque chose de nouveau. Cela peut être un être, un événement, une œuvre ou encore un monde. Derrière l'idée de création, il y a celles d'invention, d'engendrement, de production.
Les enjeux du parcours
L'intitulé du parcours suggère que la poésie peut ouvrir la voie à une nouvelle forme du genre, à condition que l'on accepte de se libérer des normes imposées jusque-là.
Les deux termes « émancipations » et « créatrices » ne sont pas dissociés. Au contraire, ils sont totalement associés, comme en témoigne la fonction épithète de l'adjectif « créatrices ». Pour qu'un renouveau puisse se créer, il faut dans un premier temps se libérer des codes instaurés. C'est ainsi que pourra apparaître une nouvelle forme de création.
Indigné contre la société de son temps, le jeune Rimbaud se révolte, rejette les codes poétiques, célèbre la nature, le plaisir et la liberté. Il s'émancipe de tout ce qui lui était imposé pour devenir un « autre » et proposer ses créations.
L'intitulé du parcours invite donc à se poser diverses questions :
- D'où vient cette émancipation ?
- En quoi l'émancipation peut-elle devenir créatrice ?
- Quelles sont les nouvelles formes de créations poétiques ?
- Faut-il être quelqu'un d'autre pour être en mesure de créer ?
- Dans quelle mesure les formes poétiques traditionnelles sont-elles un frein pour la création poétique ?
L'auteur
Arthur Rimbaud naît en 1854 et meurt en 1891. C'est un poète inclassable, révolté contre l'ordre établi et créateur d'un style moderne. Qualifié de « génie » depuis son adolescence, il écrit des recueils de poèmes qui font scandale, ce qui fait de lui l'un des plus célèbres poètes français.
L'enfance d'Arthur Rimbaud
Rimbaud est un élève brillant qui découvre la poésie grâce à son professeur de rhétorique Georges Izambard.
Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud naît le 20 octobre 1854 à Charleville. Lorsqu'il a 6 ans, son père abandonne sa famille, sa mère élève alors ses enfants seule. Ils reçoivent une éducation catholique très stricte.
Au collège, Rimbaud est un élève brillant qui accumule les prix. Rapidement, il se lie avec Georges Izambard, son professeur de rhétorique et poète, qui lui donne accès à sa bibliothèque personnelle.
À l'âge de 16 ans, il envoie ses premiers poèmes à Théodore de Banville, dans l'espoir de se voir publié dans le « Parnasse contemporain ».
Les fugues
Pendant son adolescence, Rimbaud fugue plusieurs fois en direction de Paris.
En juillet 1870, la France et la Prusse se déclarent la guerre. Izambard part à Douai, laissant le jeune Arthur dans un ennui profond. Rimbaud fait part de son ennui à son ami : « Ma ville est supérieurement idiote entre toutes les petites villes de province ». Le 29 août 1870, Rimbaud décide donc de fuguer en direction de Paris, mais il est arrêté en chemin et incarcéré jusqu'à l'intervention d'Izambard. Il reste alors quelque temps à Douai, recopie ses poèmes pour les envoyer à Paul Demeny, un jeune poète dont il a fait la connaissance grâce à Izambard. Le 25 février 1871, il refait une fugue, se dirige vers Paris, mais il finit par rentrer à pied au bout de quelques jours.
Les lettres du voyant
Lors de la Commune, Rimbaud écrit les lettres dites « du voyant » à ses mentors, Izambard et Demeny.
Lorsque la Commune éclate en 1871, Rimbaud se place du côté des communards. Il scandalise tout le monde par ses réactions. C'est à ce moment-là qu'il écrit les célèbres lettres dites « du voyant » à ses mentors, Izambard et Demeny : « Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens. Les souffrances sont énormes, mais il faut être fort, être né poète, et je me suis reconnu poète. Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. - Pardon du jeu de mots. - Je est un autre. » (lettre à Izanmbard, le 13 mai 1871) « Je dis qu'il faut être voyant, se faire voyant. Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d'amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n'en garder que les quintessences » (Lettre à Demeny, 15 mai 1871).
Rimbaud - Verlaine
En août 1871, le jeune Arthur Rimbaud envoie ses poèmes à Verlaine, qui lui propose de le rejoindre à Paris. C'est alors que commence une relation tumultueuse entre les deux poètes. Cette relation fait rapidement scandale, Verlaine étant marié à Mathilde Mauté de Fleurville. Ensemble, ils mènent une vie dissolue, choquent leur entourage. Ils finissent par s'enfuir à Bruxelles en juillet 1872, avant de rejoindre Londres. Durant cette période, Rimbaud rédige une partie du recueil Illuminations.
Verlaine entretient financièrement Rimbaud. Leur liaison fait scandale. Ils mènent une vie dissolue et hantent les cafés, se saoulant à l'absinthe. Finalement, tous les deux s'enfuient à Bruxelles au mois de juillet 1872, puis, en septembre ils partent pour Londres où ils côtoient des communards exilés. C'est sans doute alors que Rimbaud compose une partie des Illuminations et Verlaine écrit les Romances sans Paroles. La relation entre les deux poètes se dégrade petit à petit. Ils ne parviennent plus à s'entendre, ils se séparent, se retrouvent et se séparent à nouveau. C'est durant cette période que Rimbaud commence la rédaction d'Une Saison en Enfer. Lors d'une violente dispute à Bruxelles, Verlaine tire deux coups de pistolet sur Rimbaud, marquant la fin définitive de leur relation. Rimbaud rentre chez lui et continue de rédiger ses recueils de poèmes.
Le départ pour l'Afrique
En 1880, Rimbaud part en Afrique où il devient commerçant. Il ne rentre en France que pour se faire amputer quelques mois seulement avant son décès.
Entre 1874 et 1878, Rimbaud voyage en Europe. En 1880, il décide de partir en Afrique, où il devient commerçant et négociant, avant d'être trafiquant d'armes en Éthiopie. Blessé au genou droit, il se voit contraint de rentrer à Marseille, où il est amputé le 27 mai 1891. Il meurt quelques mois plus tard à l'âge de 37 ans.
Le renouvellement poétique
Rimbaud est à l'origine d'une nouvelle forme du sonnet. Il décide également de s'émanciper du langage poétique classique en utilisant un vocabulaire plus familier dans ses poèmes.
Rimbaud décide de rompre avec la langue poétique classique, lui préférant un vocabulaire plus familier et choquant. Ainsi, il n'est plus question de rechercher une langue savante. Il utilise un vocabulaire moins raffiné tels que les onomatopées (« Le Bal des pendus », « L'Éclatante victoire de Sarrebruck »), les mots familiers (« Les Effarés », « Vénus Anadyomène ») ou encore certains dialectes « Les Réparties de Nina »), voire des néologismes (« Roman »).
De même, le poète s'émancipe de la forme traditionnelle du sonnet pour créer un sonnet libertin. En effet, alors que le sonnet traditionnel impose un détachement grammatical entre les deux quatrains et les deux tercets, Rimbaud choisit, dans plusieurs poèmes, de faire empiéter le deuxième quatrain sur le premier tercet : « Ma Bohème », « Au Cabaret-Vert », « La Maline ». Il renouvelle également le schéma rimique classique : le schéma rimique traditionnel du tercet repose sur le modèle CCD/EED. Rimbaud décide de renverser ce schéma en proposant un nouveau modèle : CDD. Il se libère donc des conventions imposées. Il s'émancipe pour créer une nouvelle forme de poésie.
Les poèmes des Cahiers de Douai utilisent des registres très variés : lyrisme, satire, épopée, burlesque. Ainsi, « Le Châtiment de Tartufe » est une nouvelle critique de l'hypocrisie religieuse sous forme de satire. Le poème « Le Forgeron » relate la Révolution et la chute de la monarchie en 1789 vers sous forme d'épopée. Enfin, Rimbaud nous fait découvrir une danse macabre humoristique dans « Le Bal des pendus ».
L'oeuvre
Les poèmes des « Cahiers de Douai » sont écrit par Rimbaud alors qu'il n'a que 16 ans. Ils sont publiés sous ce titre par Demeny alors que Rimbaud lui avait demandé de les brûler. Les poèmes évoquent l'adolescence, la révolte ou les sensations.
Du manuscrit à la publication
Paul Demeny publie des poèmes que lui avait confiés Arthur Rimbaud sous le titre de « Cahiers de Douai » alors que le poète lui avait demander de les brûler.
Le 11 octobre 1870, Arthur Rimbaud rend visite à son professeur et ami Georges Izambard à Douai. Il montre ses poèmes à son mentor, qui l'encourage à les faire publier. Durant plusieurs semaines, le poète s'attache à les corriger et à les recopier dans deux cahiers.
Rimbaud confie ses vingt-deux poèmes au poète et éditeur Paul Demeny. Celui-ci les publie entre 1888 et 1893 dans le recueil Poésies, sous le titre « Cahiers de Douai », alors que Rimbaud lui avait demandé de les brûler. Ainsi, ce n'est pas Rimbaud qui donne le titre au recueil. Il n'a pas non plus choisi l'ordre de publication des poèmes. Cependant, les thèmes abordés sont facilement identifiables : l'adolescence, les fugues, les femmes, les révoltes.
Composition du recueil
Les poèmes du recueil évoquent l'adolescence, la révolte ou les sensations.
On peut diviser les poèmes en trois sections :
- Les poèmes qui évoquent l'adolescence : « Première soirée », « Les Réparties de Nina », « Roman », « Au Cabaret-Vert », « Ma Bohème ».
- Les poèmes de la révolte : « Le Forgeron », « Bal des pendus », « Le Châtiment de Tartufe », « À la musique », « Les Effarés », « Morts de Quatre-vingt douze… », « Le Mal »,« Rages de Césars », « Le Dormeur du val », « L'Éclatante victoire de Sarrebrück ».
- Les poèmes des sensations : « Sensation », « Soleil et chair », « Rêvé pour l'hiver », « La Maline », « Le Buffet », « Ophélie », « Vénus Anadyomène ».
L'écriture de Rimbaud
Rimbaud a écrit ces poèmes à l'âge de 16 ans. Ils reflètent la révolte de l'adolescent contre le Second Empire, la guerre et la religion.
Arthur Rimbaud a écrit ces poèmes en 1870, alors qu'il n'avait encore que 16 ans. Ils témoignent de l'incroyable virtuosité poétique du jeune homme. Certes, il est influencé par les poètes dont il a pu lire les écrits comme Hugo, Baudelaire, Banville. Cependant ses poèmes laissent transparaître une évidente originalité.
On y perçoit le cri d'un adolescent révolté contre le Second Empire, contre la guerre, contre la religion ; dont il n'hésite pas à se moquer. Il rompt alors avec la tradition poétique classique en usant d'un vocabulaire familier. Il emploie des images inhabituelles en poésie. Il a recours aux rejets et contre-rejets. Marqué par sa lecture des Fleurs du Mal de Baudelaire, Rimbaud continue de tracer le chemin du poète vers la modernité.
Dans ses poèmes, il utilise le plus souvent l'alexandrin et l'octosyllabe. Les rimes sont quant à elles variées : plates, croisées et embrassées. Enfin, un peu plus de la moitié du recueil est écrit en sonnet.
Textes clefs du recueil
« Vénus Anadyomène »
Comme d'un cercueil vert en fer blanc, une tête
De femme à cheveux bruns fortement pommadés
D'une vieille baignoire émerge, lente et bête,
Avec des déficits assez mal ravaudés ;
Puis le col gras et gris, les larges omoplates
Qui saillent ; le dos court qui rentre et qui ressort ;
Puis les rondeurs des reins semblent prendre l'essor ;
La graisse sous la peau paraît en feuilles plates ;
L'échine est un peu rouge, et le tout sent un goût
Horrible étrangement ; on remarque surtout
Des singularités qu'il faut voir à la loupe…
Les reins portent deux mots gravés : Clara Venus ;
– Et tout ce corps remue et tend sa large croupe
Belle hideusement d'un ulcère à l'anus.
Parodie du mythe de Vénus
Évocation des sens
Atmosphère inquiétante
Animalisation de Vénus
Mouvements du texte :
• Premier mouvement : Premier quatrain, détournement de la naissance de Vénus
• Deuxième mouvement : Deuxième quatrain et premier tercet, le portrait dépréciatif de Vénus
• Troisième mouvement : Deuxième tercet, l'ambivalence de cette Vénus
L'essentiel à retenir du texte :
• Parodie de la naissance : le titre annonce pour le lecteur une représentation connue de la naissance de Vénus et sûrement la toile de Botticelli. Ce poème semble annoncer la célébration de la beauté divinisée, mais en réalité, il n'en est rien. Rimbaud opère un renouvellement du topos de Vénus comme source d'inspiration du poète. Il s'émancipe donc d'un thème classique en le détournant sous forme de contre-blason parodique.
• La création d'une nouvelle forme de réel par l'écriture poétique : La femme, qui ressemble à une sorte de cadavre, nous faire entrer dans un monde fantastique. Le lexique du premier quatrain laisse entrevoir un visage abîmé, semblable à un linge souillé. La suite du poème n'est pas plus glorieuse pour Vénus qui devient une prostituée.
• La modernité du poème : Rimbaud propose un jeu complice avec le lecteur, en particulier dans les tercets du sonnet. Il lui permet d'avoir une position de voyeur, en assistant à la sortie du bain d'une prostituée. La fin du poème l'invite à se munir d'une loupe pour observer de plus près cette femme, voire la toucher.
« Ma Bohème »
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !
Emploi de l'imparfait d'habitude
Le thème de l'errance
L'émancipation créatrice
État de délabrement du poète
Mouvements du texte :
• Premier mouvement : Premier quatrain, la liberté d'un voyageur
• Deuxième mouvement : Deuxième quatrain et deux tercets, une nouvelle liberté poétique
L'essentiel à retenir du texte :
• La liberté créatrice : on découvre dans ce poème un jeune poète, épris de liberté, qui ne demande qu'à s'échapper de sa vie. C'est la raison pour laquelle il « fugue ». Rimbaud ne voulait plus vivre à la campagne. Il voulait partir à la découverte des villes. Au fil de ses fugues, il laisse libre cours à son imagination.
• Le thème de l'errance : Rimbaud, tel un Petit-Poucet moderne, cherche à vivre une vie de bohème comme le suggère le titre de son poème. Il s'agit de vivre une vie d'artiste désargenté, en refusant catégoriquement de se contraindre aux normes et aux règles.
• L'émancipation créatrice : Cette errance qui exprime sa révolte profonde permet à Rimbaud de créer des poèmes au gré de ses pas. Cette marche le long des routes le libère de toutes contraintes. Ce poème devient alors le symbole d'un nouvel art poétique.
« Le Dormeur du val »
C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Champ lexical de la nature
Personnification de la nature
Champ lexical de la lumière
Description du soldat
Comparaison du soldat à un enfant malade
Mouvements du texte :
• Premier mouvement : Premier quatrain, une atmosphère paisible dans la nature
• Deuxième mouvement : Deuxième quatrain et premier tercet, la découverte du soldat
• Troisième mouvement : Dernier tercet, la chute du poème
L'essentiel à retenir du texte :
• Une atmosphère lumineuse : le poème propose une image personnifiée de la nature, dans laquelle se mélangent toutes les sensations pour créer un monde presque féérique. La rivière est chantante. L'évocation de l'eau symbolise la vie. Tout concorde à créer un lieu paisible, accueillant et joyeux.
• Le portrait d'un soldat : le poème donne l'impression de découvrir un jeune homme paisible, dormant dans cette nature accueillante. Il semble être en harmonie avec la nature et s'abandonne totalement à elle.
• La mort du soldat : en y regardant de plus près, le lecteur prend conscience que le soldat est mort. Mais Rimbaud attend la toute fin de son poème pour l'annoncer de manière non explicite, pour créer un effet de chute. Les sonorités dures des derniers vers insistent sur la dureté de l'image de la mort. Il faut donc faire une seconde lecture du poème pour y déceler tous les détails parsemés par le poète.